Bécasseau cocorli
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Bécasseau cocorli

bécasseau cocorli

Bien qu’il soit souvent observé en compagnie du bécasseau minute (calidris minuta), qui lui ressemble, le bécasseau cocorti est relativement facile à identifier. En effet, c’est l’un des seuls bécasseaux à arborer un plumage nuptial teinté de roux, et le seul à avoir le croupion blanc. En outre, ses cris et sa posture au sol sont typiques

Un bécasseau au croupion blanc et au dos roux.

Le bécasseau cocorli se distingue des autres bécasseaux par son plumage. En effet, il est le seul à être pourvu d’un croupion blanc et l’un des rares à arborer un dessus roux en période nuptiale.

Des cris roulés

Si le bécasseau cocorli se déplace fréquemment en compagnie d’autres limicoles de même allure, il est néanmoins reconnaissable à ses cris variés et caractéristiques. En vol, il émet des sons aigus et roulés, « tchir-rip tchirrip », qui sont parfois enchaînés, formant des trilles. Par ailleurs, lorsqu’il se sent menacé, le bécasseau cocorli laisse entendre des appels brefs et nerveux : « wik wik wik », « pit pit ».

Dépendant de la marée

Les rives des lagunes côtières et les eaux douces peu profondes sont les terrains de chasse privilégiés du bécasseau cocorli. Ce petit limicole s’alimente aussi  bien de jour que de nuit. Seul l’état de la marée conditionne ses allées et venues. Pour chercher sa nourriture, il sonde minutieusement la vase, à l’aide de son long bec fin et légèrement arqué. Ensuite, lorsqu’il s’est saisi d’une proie, il la rince soigneusement dans l’eau. Ce dernier bain permet d’éliminer l’excès de sable.

Bécasseau cocorli

Vers, mollusques et crustacés

Le régime alimentaire du bécasseau cocorli est principalement constitué de vers.

Néanmoins, il est largement complété par de petits mollusques, des crustacés et des sangsues. De nombreux insectes (des mouches et des scarabées en particulier) sont également ingérés. Plus rarement, le bécasseau corcoli se nourrit de petites graines.

 

Un nid dissimulé dans la lande

Le bécasseau cocorli se reproduit dans la toundra arctique entre mai et juillet. Au début du mois de juin, le mâle délimite son territoire en effectuant un vol qui alterne planés et lents battements d’ailes. Généralement, le même territoire de nidification est conservé d’une année sur l’autre. Le nid, une dépression garnie d’herbe et de lichen, est établi à proximité d’un étang ou d’un marécage, dans la lande ou les broussailles. Dissimulé dans la végétation basse, il accueille, à la fin du mois de juin, quatre œufs verdâtre mouchetés de brun.

OrdreCharadriiformes
FamilleScolopacidés
Longueur18 à 23 cm
Poids45 à 90 g
HabitatLagunes côtières, plages de sable, vasières littorales
AlimentationVers, mollusques, crustacés, insectes
VolRapide, direct et soutenu
Cri, chantCri bref et roulé « tchirrip »
NidCuvette creusée dans le sol, recouverte d’herbe et de lichen
Vie socialePetits groupes
ObservationFacile. Le bécasseau cocorli est relativement facile à observer. Il se déplac en petits groupes le long des côtes, souvent en compagnie du bécasseau minute.
Période favorable d’observationJanvier, février, mars, juillet, Novembre et Décembre. Le bécasseau cocorli fait étape en France lors de ses migrations entre l’Afrique et la Sibérie. On peut observer ce limicole d’avril à juin et d’août à octobre

Espèces proches

Les bécasseaux maubèche (colidris canutus) et sanderling ( calidris alba) appartiennent également à la famille des scolopacidés. En été, le dos sombre du bécasseau maubèche contraste fortement avec son dessous roux orangé. Le bécasseau sanderling, en revanche, a un plumage très différent ; son dos sombre et marbré met en valeur son dessous d’un blanc immaculé. Contrairement au bécasseau cocorli, qui est doté d’un long bec, fin et recourbé, ces deux oiseaux ont un bec court, épais et droit.

Vol

Le bécasseau cocorli se déplace généralement en ligne droite, d’un val rapide, soutenu et direct. Néanmoins, il effectue parfois des changements brusques de direction.

Comportement

Lorsqu’ils arpentent les lagunes côtières à la recherche de nourriture, les bécasseaux cocorli se mêlent à d’autres petits échassiers. C’est en compagnie de bécasseaux minutes (calidris minuta) qu’ils sont le plus fréquemment observé.

Un très grand migrateur

En France, le bécasseau cocorli est un visiteur régulier que l’on peut observer, au printemps et à la fin de l’été, dans les vasières littorales et les lacs intérieurs. Lors de sa migration post-nuptiale, cet oiseau originaire de Sibérie fait étape sur les côtes françaises, avant de repartir vers l’Afrique.

Dans la toundra humide

Le bécasseau cocorli niche dans la tondra humide du nord de la Sibérie. Lors de son passage en France, il fréquente les lagunes côtières, les marais salants, les vasières littorales, mais aussi les eaux douces peu profondes situées à l’intérieur des terres. Par ailleurs, le bécasseau cocorli s’aventure plus profondément dans les étendues d’eau que les autres petits échassiers.

Un limicole originaire de Sibérie

En période de nidification, la répartition du bécasseau cocorli est limitée à l’extrême nord de la Sibérie. L’espèce est principalement présente sur le littoral. Des cas de nidification ont été recensés en Islande, au Spitzberg et au nord de l’Alaska, mais cela reste accidentel. Si l’aire de répartition de l’espèce est limitée en période de nidification, elle est, en revanche, très vaste le reste de l’année. En effet, elle comprend la majeure partie des littoraux d’Afrique, d’Asie du Sud et d’Océanie.

Le bécasseau cocorli se nourrit en groupes dans les eaux peu profondes, souvent en compagnie d’autres limicoles

Une très longue migration

La migration du bécasseau cocorli se fait en deux étapes : les adultes partent dans le mois de juillet (les mâles s’envolent trois à quatre semaines avant les femelles), tandis que les jeunes entament leur périple au mois de septembre. Lorsque les juvéniles effectuent leur première migration, ils restent deux à trois ans sur leur territoire d’hivernage avant d’effectuer leur voyage de retour.

Diverses routes migratoires

Le bécasseau cocorli est parfois obligé de survoler les mers, mais sa migration est principalement inter-continentale. On distingue différentes routes migratoires. Les populations vivant dans l’ouest de l’aire de nidification gagnent l’Afrique via les côtes d’Europe occidentale ou via l’Europe de l’Est. Les bécasseaux cocorli venant de l’est traversent la Sibérie pour gagner le sud de l’Inde, le Sri-lanka, le sud de l’Asie et l’Océanie.

Migration

Le bécasseau cocorli compte parmi les oiseaux qui effectuent les plus grandes migrations. En effet, il réalise un voyage de plus de 30 000 km lorsqu’il quitte le nord de la Sibérie pour gagner l’Afrique du Sud. En outre, il peut parcourir plus de 800 km en une seule nuit !

Menaces sur l’espèce

A l’heure actuelle, le bécasseau cocorli n’est pas une espèce menacée. Néanmoins, comme de nombreux limicoles migrateurs, ce bécasseau est fortement dépendant de la présence et de la qualité des zones humides.

 

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