Chat d'intérieur = chat obèse?
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Chat d’intérieur = chat obèse ?

Si la sédentarité prédispose à la prise de poids, est-ce que l’obésité est tune fatalité pour un chat vivant en appartement ? Non, heureusement ! Une alimentation adaptée et un bien-être assuré au quotidien suffisent à lui faire garder la ligne.

La prise de poids

Alors que, dans la nature, l’obésité est exceptionnelle chez le chat, 30 à 50% de nos félins domestiques seraient en surpoids, et la majorité serait déjà obèse ! Et, les chiffres vont en augmentant, ce qui est affolant quand on connaît les conséquences de l’embonpoint sur la santé du chat. Car le problème n’est pas esthétique, il est d’ordre médical : en le prédisposant à de nombreuses maladies, le surpoids diminue son espérance de vie.

 

Un manque d’activité

Comme pour l’homme, la sédentarité et l’inactivité des chats citadins font partie des facteurs prédisposant connus. Parce qu’on prend du poids quand on mange plus de calories qu’on en dépense. Or, l’activité physique que peut connaître un chat qui sort, grimpe aux arbres, sur les clôtures et chasse augmente ses dépenses énergétiques et a un certain effet coupe-faim. Le chat d’appartement compenserait, lui, son manque d’activité en…. mangeant ! Plus il mange, plus il grossit et moins il bouge : le cercle vicieux s’installe.

La stérilisation

La stérilisation est un autre facteur de prise de poids, tant il est vrai que les hormones sexuelles augmentent les besoins énergétiques d’entretien et régulent l’appétit. Mais attention ! L’obésité n’est pas une fatalité chez le chat d’appartement stérilisé. C’est une maladie dont le chat peut guérir, et, surtout, qu’il est relativement facile de prévenir. En fait, tout dépend de la volonté…. du maître !

 

La psychologie du maître d’un chat obèse…

En matière d’obésité féline, la vie en appartement n’explique pas tout, l’attitude du maître compte aussi énormément. En effet, beaucoup confondent amour et alimentation : pour eux, l’embonpoint de leur chat signifie qu’il est bien nourri, donc bien aimé, et qu’il le rend bien. « Quand l’appétit va, tout va ». Sottise ! En croyant bien faire, ces propriétaires mettent en danger la santé de leur animal.

Par ailleurs s’installent très vite entre le chat et son propriétaire des rituels générateurs de kilos : qui n’a jamais donné à manger à un chat qui miaule ? « La plainte du chat affamé » est en fait un comportement appris, presque un réflexe conditionné par la récompense : la nourriture. Or, le maître se méprend souvent sur la signification du miaulement et renforce ce comportement : en réalité, le chat miaule seulement pour entrer en contact avec lui ! D’ailleurs, il lui arrive fréquemment de regarder sa gamelle remplie sans même y toucher….

Enfin, sachez qu’en variant la nourriture de son chat, on peut aussi le faire grossir : les félins apprécient généralement la nouveauté en matière d’alimentation et, même s’ils sont rassasiés, ils goûtent au nouveau plat proposé. Au final, ils mangent plus que s’ils avaient toujours le même aliment à disposition et se mettent à grossir.

 

Le saviez-vous ?

Les hormones qui font grossir : Des déséquilibres hormonaux secondaires à une pathologie (diabète, hyperadrénocorticisme) ou à un traitement (prise de progestatifs, de corticoïdes…) interviennent aussi, chez le chat, dans la prise de poids. Voilà pourquoi il est fortement conseillé de consulter votre vétérinaire si votre chat a beaucoup grossi.

Mon chat est-il gros ?

Pour le savoir, pesez-le régulièrement : montez sur la balance avec lui dans les bras. On parle d’obésité quand le poids est de 15 à 20% supérieur au poids idéal. Par exemple, un Européen d’un poids standard de 4 kg est obèse s’il dépasse 4,8 kg ! Réagissez dès les premiers signes d’embonpoint : apparition d’un bourrelet de graisse sur le ventre, côtes difficilement palpables, chat oisif et gros dormeur.

Les conséquences de l’obésité

L’obésité est néfaste à la santé et au bien-être du chat, car elle le prédispose aux affections suivantes :

  • diabète sucré
  • arthrose
  • maladies de peau
  • maladies cardio-vasculaires et respiratoires
  • baisse des défenses immunitaires
  • risques anesthésiques
  • pancréatite
 
Un régime amaigrissant doit être associé à une reprise des activités ludiques, consommatrices de calories.

La psychologie du chat obèse…

L’embonpoint peut cacher un mal-être chez le chat. Les vétérinaires comportementalistes ont l’habitude de voir des chats anxieux et…. boulimiques ! Comme nous nous jetons sur une tablette de chocolat à la moindre contrariété, un chat qui souffre d’anxiété est souvent un gros mangeur, car l’ingestion de nourriture l’apaise momentanément. Les causes d’anxiété sont variées et peuvent être liées à la vie en milieu clos.

Si l’obésité peut être parfois la conséquence d’un trouble comportemental, elle modifie également le comportement de votre chat : plus lymphatique, moins joueur, gros dormeur, le chat obèse s’intéresse peu à la vie de famille (sauf aux mouvements dans la cuisine !). Il souffre de ses articulations en raison d’une arthrose galopante et devient moins habille pour se toiletter. La douleur liée aux problèmes de peau ou à l’arthrose peut le rendre irritable et agressif. Soyez attentif !

 

Des mesures simples

Un chat citadin stérilisé a bien moins de besoins énergétiques qu’un chat non opéré qui court la campagne. Ils ne doivent donc en théorie pas recevoir la même alimentation. Celle qui sera réservée au premier sera bien entendu moins énergétique et plus riche en fibres (pour « caler » l’estomac). Privilégiez des aliments industriels haut de gamme annoncés comme « light » ou « pour chats stérilisés » ou encore « pour chats d’intérieur ». Donnez-les en libre-service (les croquettes sont davantage appropriées) et ne changez pas d’aliment : le chat va lui-même se réguler. Des en-cas sont possibles, mais toujours avec parcimonie.

Bien évidemment, pour garder la ligne, ces mesures diététiques doivent être accompagnées d’une activité physique régulière. Puisque vous ne pouvez pas vous rendre au parc avec votre chat, faites de votre appartement une salle de sport ! 

 

Comment faire maigrir son chat

Programmer un régime minceur pour son animal ne s’improvise pas. Un soutien vétérinaire est indispensable, ainsi qu’n bilan médical. En fonction de son état de santé, de son âge, de ses habitudes alimentaires et de son embonpoint, le vétérinaire prescrit une ration adaptée quantitativement et qualitativement à votre chat. Il fixe un objectif de poids et calcule le temps nécessaire pour l’atteindre. L’amaigrissement doit être progressif : on ne doit ni affamer l’animal ni mettre en jeu sa santé (une « fonte » trop rapide a des conséquences néfastes sur son foie). La perte de 20% de son poids devrait prendre entre 4 et 6 mois. La patience est donc de règle. Ainsi, il est inutile de peser votre animal toutes les semaines, une pesée mensuelle suffit.

 

 

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