Cohabitation avec un golden retriever
Super copain ou chasseur impitoyable ? On le prétend particulièrement sociable, mais quel type de relation le golden entretient-il avec tous ceux qui gravitent dans son univers, des enfants au chat de la maison, en passant par certains animaux sauvages ou domestiques ?
Avec son maître
Dans les années 1980, un magazine cynophile avait classé le golden parmi les 10 races les meilleures gardiennes… À une nuance près, le golden est certainement très consciencieux dans la défense rapprochée de son maître, mais n’étant pas vraiment attaché à son territoire, ses compétences de gardien s’arrêtent là. Excessivement sociable de nature, il a en effet tendance à suivre celui qui le récompense d’une caresse, même le premier venu. Si un cambrioleur s’introduit dans la maison, il aboiera, afin de prévenir, mais sans en faire davantage. Un gros avertisseur, mais pas un molosse ! Un couple à fait les frais de ce tempérament exagérément jovial. « En pleine nuit, nous avons entendu notre chien aboyer et l’avons sommé de se taire, ce qu’il a fait. Mais inquiets, nous avons fini par descendre au rez-de-chaussée. Des cambrioleurs étaient en train de vider notre salon et il les regardait placidement en battant de la queue ! »
Trouver un patron
On pourrait penser qu’à aimer tout le monde, le golden n’aime personne en particulier. C’est faux ! Il est le chien d’un seul maître et pour trouver le bon, fait preuve d’une réelle stratégie. Lorsqu’il arrive dans une famille, il évalue chaque membre. Après examen, il finit par jeter son dévolu sur celui qui deviendra son « patron ».
Apparemment jamais celui auquel on pense parfois, même un très jeune enfant. Mais attention, la personne qu’il préfère n’est pas forcément celle à qui il obéit. Et quand il aime, il ne compte pas ! Une vraie glue, un attachement de temps en temps excessif, un peu débordant.
Avec les enfants
On accuse parfois le golden, comme le labrador, d’être mordeur, en particulier avec les enfants. Souvent, ces tristes habitudes sont à mettre sur le compte des croisements (avec berger allemand, rottweiller…) avec des incidences impossibles à maîtriser sur le caractère. À l’inverse, le standard de la race prend le soin de sélectionner des animaux « bien dans leur tête ». Même si l’on n’est jamais à l’abri de quelques dérives, dues en particulier au manque d’éducation, le golden se montre particulièrement conciliant avec les enfants… jusqu’à un certain point, dicté par le bon sens et le respect de l’animal : évitez que les enfants ne viennent patauger dans sa gamelle, n’investissent son espace, ne mettent leurs doigts dans ses yeux ou ne lui tirent la queue… Même dans de telles circonstances, le golden fait preuve d’un flegme à toute épreuve. Sa patience est légendaire. Généralement, il se déplace pour échapper au harcèlement ou lance un grognement de mécontentement. De l’avis de ses maîtres, il ne mord jamais sans sommation. « La première fois que ma fille a marché, elle s’était accrochée à la queue de notre golden, raconte chantal ». Expert es youpala, voilà qui manquait sur son CV !
Avec les autres animaux
- Avec les chiens : malgré sa grande taille qui pourrait en intimider plus d’un, le golden se montre plutôt sympathique avec ses congénères. Au point de se lancer sur le premier canidé rencontré avec un enthousiasme parfois excessif ! Joueur, amical, un peu collant… Si en face de lui, la réponse n’est pas appropriée, il se couche en attendant que la colère passe. S’il est vraiment dominant, il consent à se défendre. Mais de l’avis de ses adeptes, il n’engagera jamais la bagarre volontairement. Pour éviter de telles situations, mieux vaut l’éduquer correctement au rappel, et ce, dès ses premières semaines.
- Avec les chats : attitude en général totalement positive avec le chat de la maison. Il le laisse se lover entre ses pattes, le submerge de léchouilles et de câlins. Mais gare au chat du voisin. Le chasseur peut parfois reprendre du service et se lancer à la poursuite des félins qui pénètrent sur sa propriété. Le standard ne s’étant pas vraiment penché sur la relation golden-matou, il n’y a cependant aucune théorie ou certitude en la matière, juste des expériences !
- Avec les animaux domestiques : si votre golden galope derrière un troupeau de moutons, pas d’affolement ! Une bonne dose de stress pour le ruminant, mais pas de risque vital. Certes, la situation est plutôt déplaisante (d’où la nécessité de maîtriser une fois encore la notion de rappel), mais, à priori, le golden ne s’en prend pas aux animaux qui peuplent les prés. À une exception près, anecdote rapportée par une propriétaire : « J’avais un golden roux qui ne supportait pas les vaches de la même couleur que lui. Avec les normandes et les charolaises, pas de problème, mais il se mettait à tourner autour de toute vache rousse en aboyant ! ». Et de continuer avec une anecdote plus champêtre : « Un autre de mes chiens m’avait fait un jour un drôle de cadeau. Il a ramené l’un après l’autre six poussins extirpés de notre poulailler, en les transportant avec délicatesse dans sa gueule avant de les poser à mes pieds. Et non content de son présent, il a fini par aller chercher la poule qui jactait de tout son saoul ! ».
- Avec le gibier : Dans ce domaine, chaud devant ! Si votre golden croise la piste d’un chevreuil, prenez votre mal en patience… Idem pour le lapin, la poule d’eau ou le faisan. Tempérament de chasseur ne saurait faillir ! Avec un dévouement instinctif, le brave ramène le gibier, parfois blessé, mais toujours vivant. Le golden n’est pas un tueur et d’ailleurs, lors des concours de travail, le chien est éliminé s’il tue sa proie.