Comment utiliser les jouets interactifs
le chat

Comment utiliser les jouets interactifs

Imaginez d’abord que votre salon ou votre bureau s’est transformé en terrain de chasse. Le canapé, les chaises et les tables sont devenus des arbres, des buissons, des rochers derrière lesquels le chat peut se cacher. Si vous disposez d’un grand espace dégagé, placez par terre quelques coussins ou même des sacs en papier ouverts pour que votre petit prédateur puisse se dissimuler.

Une erreur courante est de jouer avec le chat en balançant le jouet sous son nez. L’animal donne des coups de patte répétés puis s’assied et semble boxer le jouet. Bien que cette méthode paraisse amusante et que le chat parais y prendre plaisir, ce n’est pas une forme naturelle de chasse ou de jeu pour lui. Rappelez-vous que le jeu est une chasse simulée. Quelle proie digne de ce nom resterait devant le chat pour recevoir des coups de patte ? L’animal finit par n’employer que ses réflexes au lieu de son meilleur outil, son cerveau. Contrairement aux chiens, les chats chassent à l’approche et attaquent quand ils sont assez près. A l’état sauvage, un chat utilise tout rocher, arbre ou buisson pour se dissimuler et se rapprocher de la proie (c’est là où vos canapés, tables et fauteuils jouent un rôle). L’efficacité de sa technique de chasse dépend donc en grande partie de sa patience, de sa prévoyance et de sa précision. Jouez avec votre chat d’une façon qui soit naturelle et satisfaisante pour lui. Simulez avec le jouet le comportement lors d’une véritable chasse de la proie, qui ferait de son mieux pour s’enfuir. Éloignez le jouet du chat plutôt que de le diriger vers lui, approchez-le d’une cachette et laissez-le dépasser un peu.

Le but du jeu étant d’amuser le chat et non de le frustrer, ne bougez pas le jouet à toute vitesse et hors de sa portée. Laissez-le remporter de nombreux succès. S’il saisit l’objet entre ses pattes, permettez-lui de savourer sa victoire avant de le reprendre doucement. 

Pensez aux variations normales d’intensité d’une véritable chasse. Quand vous faites du sport, vous vous échauffez, vous passez aux exercices intenses, puis vous ralentissez. Vos séances de jeu doivent être conçues sur le même mode. Ne jouez pas comme un fou avec votre chat pour, découvrant qu’il est l’heure de partir travailler, arrêter soudain. S’il n’a pas eu assez d’occasions de capturer et tuer sa proie, il sera frustré. Un ralentissement en fin de séance le calmera. Pour cela, déplacez la proie comme si elle était blessée et laissez le chat la capturer. C’est ainsi que vous lui donnerez confiance en lui, en lui permettant d’être un Puissant Chasseur. Quand donc vous pensez qu’il est temps de finir, ralentissez la proie que vous contrôlez.

Lorsque votre chat a réussi sa dernière capture, récompensez-le en lui donnant une friandise ou un repas – la chasse puis le festin. Voilà un chat heureux !

 

Quand jouer ?

Pour que les séances de jeu soient aussi efficaces que possible et aient des effets positifs durables, elles doivent faire partie de votre horaire quotidien. Je recommande un minimum de deux sessions d’un quart d’heure par jour pour un chat adulte, mais trois sont préférables. Si vous ne pouvez pas trouver une demi-heure par jour pour votre chat, vous feriez peut-être mieux de ne pas en avoir. L’univers entier de cette petite créature tourne autour de vous, vous pouvez sûrement lui consacrer un peu de temps. C’est étonnant de voir comment, avec un peu d’effort, on parvient à faire deux choses en même temps. Vous pouvez à la fois regarder la télévision le soir et jouer avec le chat, ou employer les quinze minutes pendant lesquelles le dîner chauffe dans le four.

A moins que vous n’utilisiez les séances de jeu pour résoudre un problème de comportements spécifiques, je vous recommande une première session le matin avant votre départ ; durant la majeure partie de la journée, le chat sommeillera. La deuxième séance aura lieu à votre retour, et une troisième avant le coucher vous permettra de fatiguer un chat dont les activités vous réveillent la nuit.

Un chaton peut avoir besoin de séances de jeu plus nombreuses, mais moins longues dans la journée, s’amusant comme un petit fou pendant cinq minutes avant de s’endormir. Les chatons ont besoin de jouer, mais aussi de faire de fréquentes siestes. Ne les épuisez pas.

Prévoyez vos séances quotidiennes pour qu’elles correspondent aux moments d’éveil de l’animal. Ne le réveillez pas pour jouer (surtout dans le cas d’un chaton), sauf s’il s’agit d’un chat déprimé ou trop sédentaire, qui dort vingt-quatre heures par jour.

Suggestions pour les jeux interactifs
Si vous utilisez un jouet ressemblant à un oiseau, n’oubliez pas de le faire souvent atterrir. Les oiseaux ne volent pas en permanence, ils marchent aussi, ce qui donne au chat le temps d’établir un plan d’approche.
Des immobilisations soudaines, la proie restant immobile, comme terrorisée, sont très excitantes. C’est alors que le chat prépare son prochain mouvement.
N’oubliez pas les effets sonores. Je ne parle pas de gazouillements d’oiseau ou de cris de souris, mais des bruits légers du Cat Dancer sur le plancher ou du Cat Charmer glissant sur un tapis.
Changez le rythme de vos mouvements, ils ne doivent pas tous être rapides. Faire juste trembler le jouet excitera beaucoup le chat !
Il ne s’agit pas d’un marathon, inutile d’épuiser le chat, qui ne doit jamais être hors d’haleine. S’il est trop énervé, il n’aura pas la possibilité de tirer des plans d’approche. L’exercice doit être mental autant que physique.
Quand le chat a saisi la proie entre ses crocs ou ses griffes, laissez-lui savourer sa victoire quelques secondes.
Récompensez-le par une friandise (ou donnez-lui son dîner) après le jeu.

Conseil de prudence

A la fin de la séance, rangez toujours les jouets interactifs dans un placard, hors de portée du chat, pour qu’il ne mâche pas les ficelles.

 

 

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