Des poules en ville
C’est possible, mais les contraintes sont un peu plus importantes !
De l’herbe avant tout
Élever des poules en ville, c’est faire venir la campagne dans la cité ! C’est aussi l’assurance d’avoir quelques œufs frais par semaine. Mais les contraintes restent les mêmes qu’à la campagne : il est indispensable d’offrir à vos poules un parcours herbeux, car gratter, picorer à terre, manger de l’herbe et de la verdure sont des activités indispensables à leur santé. Les faire vivre sur un sol dur, dans quelques mètres carrés, ou les élever sur un balcon, s’apparente à de la maltraitance puisque les besoins ataviques des animaux ne sont plus pris en compte. Il vous faut 40 – 50 m² d’herbe, ou plus, pour accueillir 2 poules.
Des races adaptées à un voisinage proche
- Bien sûr, évitez les coqs, qui chantent aux aurores.
- Privilégiez les races calmes, qui grattent peu, comme les naines (pékin, brahma perdrix, sabelpoot)
- si vous les laissez en liberté, préférez les races peu intéressées par le vol : brahma, nègre soie, orpington, bantam de pékin, cou nu du forez, wyandotte.
Le poulailler mobile
Les petits poulaillers mobiles posés sur l’herbe doivent être déplacés tous les jours. Cela permet aux poules de disposer quotidiennement d’herbe fraîche, mais réduit aussi la pression des parasites et des pathogènes. Ils comportent des enclos attenants, parfaits en appoint, mais beaucoup trop petits pour les poules au quotidien. Vous devrez donc lâcher vos poules tous les jours dans le jardin pour qu’elles se dégourdissent les pattes. Il vous faudra aussi changer la litière régulièrement, et la recycler en installant un composteur.
Sols maçonnés, pratiques, mais litière indispensable
Le sol en dur de l’abri protège des prédateurs et se nettoie bien. Certains préfèrent le ciment, d’autres ont opté pour du bois recouvert de lino amovible. Mais ne laissez jamais les poules directement sur le sol. Il leur faut 15 cm de litière de paille, paillettes de lin ou de chanvre, sciure ou copeaux, pour absorber les fientes et isoler du froid.
L’ennemi : l’humidité
Les poules se promènent volontiers sous la pluie, mais n’aiment pas l’humidité stagnante, qui favorise les maladies et réduit la ponte. Il faut qu’elles puissent se mettre bien au sec dans le poulailler. Les races avec des plumes aux tarses ou avec un plumage fin et bouffant craignent plus l’humidité : conservez-les le plus possible au sec.
Surélevez votre poulailler et faites la chasse aux fuites d’eau (abreuvoir automatique, fuite du toit, infiltrations…).
Comblez les flaques, dans lesquelles les poules marchent et boivent, au risque de tomber malades.
Le manque de lumière
- il faut 14 heures de lumière par jour pour avoir un cycle de ponte
- en hiver, pour que les poules continuent à pondre, il faut un éclairage d’appoint automatique, le matin et le soir, de préférence progressif, pour ne pas stresser les poules quand il s’allume et s’éteint.