Domestication des serpents
Aucun groupe de reptiles n’est aussi méconnu et mal aimé que celui des serpents. Toutefois, ces dernières années, un nombre croissant d’amateurs en ont fait l’acquisition pour les élever chez eux. Les serpents constituent d’intéressants locataires de vivariums. Il existe un grand choix d’espèces aux couleurs souvent attrayantes. Les individus présentés sur mon site sont tous des animaux de compagnie potentiels, non venimeux et peu exigeants en matière de soins.
Ascendances
Les serpents descendent d’ancêtres qui ressemblaient aux lézards et vivaient il y a cent vingt millions d’années environ. Depuis, ils ont évolué et se caractérisent notamment par l’absence de membres, bien que certaines espèces, telles que les boas, en présentent encore des traces.
À l’origine, la perte des pattes est intervenue progressivement, les aidant ainsi à se dissimuler sous terre ; aujourd’hui, cette particularité ne semble guère les handicaper. En fait, les serpents se déplacent très efficacement et ces virtuoses de l’escapade parviennent généralement à disparaître par les orifices les plus étroits.
Adaptation
Les serpents se sont adaptés pour vivre dans toute une gamme d’habitats et une observation attentive vous permettra de deviner leur environnement préféré : ainsi, ceux dotés de narines érigées sont plutôt aquatiques, tandis que les individus à écailles brillantes et queue épointée sont des fouisseurs.
La couleur peut également être révélatrice. Les teintes vertes caractérisent invariablement des individus passant la plupart de leur temps loin de la terre ferme, comme le python vert, contrairement aux espèces à prédominance brune, plutôt terrestres. Néanmoins, ces critères ne sont pas infaillibles. Ainsi, la teinte brunâtre et les marques sombres irrégulières du boa constricteur, grand serpent arboricole, lui permettent de se fondre dans les branchages.
Régions
Les serpents existent dans de nombreuses régions du globe. Si la majorité vit dans les zones tropicales et subtropicales, certains, dont les plus domestiqués, évoluent dans les régions tempérées. Ces derniers nécessitent un vivarium et des soins bien différents de ceux requis par leurs cousins tropicaux.
Tous les serpents sont des prédateurs. Bien qu’ils soient habitués à chasser dans la nature, en captivité, vous parviendrez également à leur faire manger des substituts artificiels. Ainsi, dans la plupart des cas, vous échapperez à la tâche déplaisante qui consiste à stocker dépouilles de rongeurs et de volailles. Il vaut mieux acquérir un jeune serpent, élevé uniquement au moyen de tels substituts.
Croissance
Durant leur croissance, les serpents perdent leur peau, un événement souvent inquiétant pour de nouveaux maîtres non avertis. Leurs yeux prennent une coloration laiteuse et leur appétit diminue. Cette évolution, tout à fait normale, n’est en aucun cas le signe d’une maladie.
Un serpent en bonne santé se débarrasse de l’intégralité de sa peau, écailles oculaires appelées lunettes comprises. Par conséquent, une mue incomplète indique un problème et, si les “lunettes” subsistent autour des yeux, adressez-vous à un vétérinaire pour qu’il les retire. Ce sont les jeunes en pleine croissance qui muent le plus fréquemment, ce qui n’est guère surprenant, et ce processus se répète toute leur vie durant. S’il est facile d’élever des serpents en vivarium, le sexage se révèle parfois plus problématique, notamment chez les jeunes. Toutefois, certaines techniques permettent de différencier le mâle de la femelle (demandes conseil à votre vétérinaire). Faire cohabiter un couple n’est guère judicieux, les serpents sont des chasseurs solitaires, susceptibles de devenir cannibales dans la promiscuité.