Dressage


L’herbe à chat
Trop peu de maîtres comprennent la valeur de l’herbe à chats (cataire) et son usage. Il s’agit d’une herbe aromatique contenant une substance appelée népalactone, qui stimule la zone du plaisir du cerveau et provoque un sentiment d’extase chez les chats. Ils se frottent dedans, s’y roulent, sautent, la mâchent, la lèchent, et en général se comportent comme s’ils étaient retombés en enfance. Ils mangent très souvent cette herbe (c’est sans danger), mais l’effet est uniquement produit par l’olfaction. Cet effet, qui dure environ un quart d’heure, est totalement inoffensif, ne provoque pas d’accoutumance et, après ce quart d’heure d’extase et de jeux loufoques, le chat est détendu et prêt à faire la sieste. L’herbe à chats peut servir à surmonter une situation difficile, peut déclencher une séance de jeu ou enflammer (au figuré) un chat trop sédentaire. C’est un des avantages d’être un chat – pouvoir profiter d’une substance qui produit tant de joie sans effets secondaires, répercussions ou risques. Voici une chose que beaucoup de gens ignorent au sujet de la cataire : si vous en laissez en permanence à la disposition de votre chat (ou des jouets contenant de l’herbe à chats séchée), l’animal peut devenir insensible à ses effets. Limitez à une fois par semaine l’herbe à chats. Vous pouvez toujours rajouter une séance exceptionnelle si nécessaire, par exemple après une visite chez le vétérinaire ou une autre cause de stress. Si vous avez une quantité importante de cataire, vous pouvez la garder fraîche plus longtemps en la stockant au réfrigérateur dans plusieurs boîtes étanches. Il vous suffit d’en prendre un petit paquet et de le laisser revenir à température ambiante avant de le donner au chat. Achetez de la cataire de bonne qualité. Je préfère l’herbe séchée vendue en vrac aux jouets qui en contiennent parce qu’à moins de bien connaître le fabriquant, je ne peux être sûre de la qualité du produit. Certains fabricants ne se servent même pas de véritable herbe à chats. Vérifiez l’étiquette pour vous assurer que seules feuilles et fleurs sont utilisées. L’herbe à chats de mauvaise qualité contient des tiges qui ne servent à rien qu’à gonfler le paquet. Ces tiges séchées sont très dures, souvent pointues et, si votre chat aime manger l’herbe, il peut se blesser. Evitez les marques qu’on trouve dans les supermarchés. Les animaleries (notamment celles qui sont spécialisées dans les chats) ont de la cataire de première qualité. La meilleure façon selon moi d’utiliser l’herbe à achats est d’en mettre au fond d’une chaussette, d’en nouer le bout et de laisser les chats sauter dessus, s’y frotter et lui distribuer des coups de patte. Vous pouvez aussi leur donner de l’herbe en vrac, il suffit d’en répandre sur le sol ou dans une assiette en carton et de regarder le chat faire des sauts périlleux. Pour libérer les huiles essentielles de l’herbe, frottez-la entre vos mains avant de la répandre par terre. Si vous l’avez mise dans une chaussette, roulez celle-ci entre vos mains. Conservez la cataire inutilisée dans un récipient imperméable à l’air, hors de portée du chat. Plutôt que d’acheter des jouets bourrés d’herbe à chats, je vous recommande de placer quelques petites peluches dans le récipient. Après avoir « mariné » quelque temps, elles auront pris l’odeur et les principes actifs de la cataire. Planter soi même Vous pouvez faire pousser de l’herbe à chats mais, si vous la plantez en extérieur, le mot se répandra vite dans la communauté féline et tous les chats du quartier vous rendront visite. De plus, la plante est envahissante, aussi il vous faudra la tailler pour éviter qu’elle n’étouffe les autres. Trouvez un endroit sûr pour la planter en extérieur, ou faites-en pousser en intérieur, devant une fenêtre ensoleillée. Vous trouverez des graines en jardinerie, avec des instructions de plantation sur le paquet. Pour obtenir le meilleur résultat, ne laissez pas la plante fleurir, ou les branches perdront leurs feuilles. Coupez donc les bourgeons floraux. Pour récolter, coupez les branches, liez-les ensemble et faites-les sécher tête en bas dans un endroit sec, à l’abri de la lumière. Une fois l’herbe sèche (les feuilles se seront recroquevillées), retirez les tiges et placez les feuilles dans un récipient hermétique. Ne les écrasez pas, vous libéreriez le principe actif. Réactions inattendues Tous les chats ne réagissent pas de la même façon à cette plante. Il existe un gène de réaction à la cataire dont certains chats sont dépourvus (on estime que c’est le cas d’un chat sur trois). Si donc le vôtre ne réagit pas, ne vous inquiétez pas, tout ira bien. les chatons ne sont pas affectés, il est inutile d’essayer avant qu’ils aient six mois. De toute façon ils n’ont pas besoin de stimulants pour jouer, leur énergie naturelle suffit. Si vous avez un mâle parmi d’autres chats, la première fois que vous lui donnerez de l’herbe à chats, faites-le à l’écart. Sous l’influence de la cataire, certains mâles se montrent agressifs. Il ne faut pas non plus en donner à un animal qui montre des signes d’agressivité, mâle ou femelle, car cela diminue les inhibitions et risque de renforcer ce comportement.
La modification du comportement du chat avec les jeux
Jeux interactifs et modification du comportement Un chat étant avant tout un chasseur, vous pouvez utiliser un jouet interactif pour le détourner d’un comportement négatif. Voici un exemple courant : votre chat se cache quand il entend un bruit étrange et, en regardant sous le lit, vous apercevez deux yeux emplis de terreur. En prenant un de vos jouets interactifs et en le manipulant tranquillement, vous attirerez l’attention de l’animal. Il peut ne pas quitter immédiatement l’abri du lit, mais il pensera à autre chose. votre attitude tranquille lui indique que tout va bien. L’erreur à ne pas commettre dans ce cas est d’attraper le chat pour le serrer dans vos bras, c’est la dernière chose dont il ait besoin. Il se sentirait prisonnier (les chats ont horreur de ça) et vous lui transmettriez le message que ce bruit, quel qu’il fût, représentait bien un étranger, représentait bien un danger. Au contraire, un jeu tranquille lui laisse la possibilité de rester à l’abri mais l’aide à comprendre que ce n’est pas nécessaire. Comme les enfants, les chats requièrent de nous deux éléments émotionnels particuliers pour se sentir à l’aise. L’affection en est un. Humains et animaux se trouvent bien de recevoir des cajoleries et un contact physique rassurant. Quel parent n’aime-t-il pas serrer son enfant contre lui, et quel possesseur de chat ne le caresse-t-il pas à la première occasion ? Le revers de la médaille est que les parents (et aussi les propriétaires de chats) doivent laisser leurs enfants prendre confiance en leur faisant faire des choses par eux-mêmes. Si vous avez un enfant, vous l’avez sûrement vu essayer de faire quelque chose de nouveau et peut-être effrayant, comme d’utiliser un toboggan pour la première fois. Plutôt que de confirmer ses craintes en serrant l’enfant dans vos bras et en lui disant que c’est en effet un gros engin terrifiant, vous lui expliquez à quel point c’est amusant. Vous lui assurez que vous le rattraperez en bas et qu’il va adorer ça. Votre réconfort, votre voix sereine et votre air détendu (vous pouvez même faire une glissade vous aussi) calmeront l’enfant. Lorsqu’il arrive en bas du toboggan, où vous l’attendez, il oublie immédiatement sa peur et n’a qu’une envie, recommencer. Une séance tranquille de jeu interactif avec votre chat a le même effet. Vous pouvez avoir le réflexe de serrer l’animal sur votre coeur quand il est effrayé, mais cela aura pour effet de le convaincre qu’il avait raison d’avoir peur. (vous risquez aussi d’être griffé si le chat se débat). En réveillant ses instincts de prédateur grâce à un jouet, vous lui rendrez confiance en lui. Servez-vous de jouets pour contrebalancer toute situation négative. Dans le cas de deux chats qui s’entendent mal, les séances de jeu peuvent vous aider à les empêcher de fixer trop intensément leur attention l’un sur l’autre. Dès que vous voyez des signes de tension, sortez une paire de jouets, ils penseront à autre chose. Ils se mettront à associer le fait d’être ensemble au plaisir du jeu (souvenez-vous d’utiliser deux jouets pour qu’ils n’aient pas à partager), et s’habitueront à se trouver dans la même pièce sans qu’il y ait de tension. Les jeux interactifs servent aussi à compenser divers problèmes émotionnels ou de comportement et peuvent par exemple redonner le goût de vivre à un chat déprimé, ou aider l’animal à se sentir à l’aise dans une nouvelle maison. Ce type de jeu est bénéfique pour les chats qui ont tendance à se montrer agressifs, parce qu’ils passent leur agressivité sur le jouet et non sur leur maître ou les autres animaux familiers. Si votre chat déteste votre nouveau conjoint, demandez à celui ou celle-ci de pratiquer des jeux interactifs avec l’animal, ce qui le mettra en confiance en conservant une certaine distance : ainsi le chat (et l’humain) se sentiront en sécurité. Grâce au jeu, le chat associera progressivement le conjoint à des choses positives. Si un chat mâle procède à des marquages urinaires dans une pièce particulière, jouez avec lui à cet endroit pour que celui-ci change d’image à ses yeux. Il urine là parce qu’il considère la pièce comme la limite de son territoire. En le faisant jouer dans la pièce, elle devient son nid, et les chats n’excrètent pas là où ils mangent, dorment ou élèvent leurs petits. Si vous attendez l’arrivée d’un bébé, le jeu interactif aidera le chat à s’adapter à ces effrayants changements. Essayez de passer une cassette de pleurs de bébé pendant les séances pour aider l’animal à ne pas en avoir peur. Pourquoi un chat adulte a besoin de jeux interactifs Cela renforce le lien entre lui et vous Cela fait prendre de l’exercice à des chats trop gros ou sédentaires Cela limite les tensions entre chats Cela stimule les chats déprimés Cela donne confiance en eux aux chats timides ou nerveux Cela stimule leur appétit Cela réduit la peur Cela aide à corriger griffures et morsures inacceptables Cela rend plus rapide l’acceptation de nouveaux membres de la famille Cela facilite la réaction à un traumatisme Cela limite l’inconfort d’un nouvel environnement Cela renforce la confiance de l’animal en vous et en lui Cela vous permet de nouer des liens avec un chat imprévisible sans risque Si le chat est timide, fournissez-lui de nombreuses cachettes. Si par exemple vous jouez dans une grande pièce où tous les meubles sont contre les murs, un chat timide peut ne pas oser s’aventurer à découvert. En plaçant des cartons, des sacs et des coussins au milieu de la pièce, vous créerez des cachettes qui le rassureront. Quand il commencera à jouer, il se sentira plus à l’aise. Si vous le préférez, vous pouvez acheter des tunnels à chat en plastique mou que l’on peut relier les uns aux autres. Quelques-uns de ces tunnels placés dans la pièce peuvent permettre à un chat timide de se sentir assez protégé pour chasser. Les jeux interactifs, faisant appel aux instincts naturels du chat, peuvent modifier son point de vue et son comportement.

Quelques conseils utiles pour votre callopsitte
Quelques conseils utiles En principe, vous ne devriez pas être obligé de forcer votre callopsitte à agir contre son gré, mais cela peut s’avérer très utile, pour lui administrer un médicament par exemple, l’emmener chez le vétérinaire ou la soustraire à une situation dangereuse. Mieux vaut donc la préparer à ce qui l’attend le jour venu. Il y a deux façons d’attirer une perruche pour la mettre à l’abri. La première consiste à lui demander de se placer sur votre poitrine, en lui intimant l’ordre « descend ». Procédez ainsi : posez la perruche sur votre main comme d’habitude, mais cette fois, face à vous. Placez l’autre main sur le dos de l’oiseau en ordonnant « descends » et attirez-la contre vous tout en enlevant la main sur laquelle elle repose. Elle va la lâcher et s’agripper à votre chemise. Félicitez-la et récompensez-la en lui grattant gentiment la tête de votre main libre. Vous pouvez maintenant l’emmener et la poser où vous voulez en lui disant « descends ». Entraînez-la régulièrement à cet ordre et reposez-la sur des perchoirs qu’elle aime bien avant de recourir à ce même ordre pour qu’elle rentre au bercail. Ainsi, elle ne l’associera pas directement au fait de retourner dans sa cage et vous pourrez lui intimer l’ordre plus facilement quand elle devra y trouver refuge sans attendre. Toute la douceur d’une serviette La seconde façon d’attirer une perruche pour la mettre en sécurité est de l’envelopper dans une serviette. Ceci n’a rien à voir avec le fait de l’envelopper de force pour la dresser ou l’apprivoiser, ce qui ne serait pas du tout une bonne idée. Il faut néanmoins qu’elle s’habitue à être tenue doucement dans un linge, pour faciliter l’examen du vétérinaire par exemple. Quand elle aura assimilé les leçons précédentes, vous pourrez la familiariser avec la serviette. Préférez un tissu clair ou de couleur neutre, blanc ou crème, au lieu d’une couleur sombre ou voyante qui l’effraierait. Pour familiariser votre protégée avec la serviette, commencez par la poser sur vos genoux et laissez-la jouer avec un coin du tissu ou le mâchouiller. Après plusieurs séances, espacées sur plusieurs jours si nécessaire, laissez de plus en plus de serviette en contact avec le corps. Elle finira par s’accoutumer à être doucement retenue dedans pendant quelques minutes. Récompensez-la et encouragez-la à chaque fois en la félicitant, en lui grattant la tête ou en lui offrant l’une de ses friandises préférées.

Apprentissage de la callopsitte
Première et deuxième leçon : « pose-toi » et « stop » Dans la mesure où le dressage repose sur la technique de la carotte, vous devez d’abord apprendre à récompenser la docilité de votre callopsitte. Assurez-vous qu’elle apprécie la récompense choisie, pour qu’elle ait vraiment envie de travailler avec vous. Il peut s’agir d’une friandise, d’un jouet, ou tout simplement de lui gratter la tête. Le jour de la leçon, elle doit gagner sa récompense. Ne lui donnez pas à un autre moment par inadvertance, sinon elle n’aura aucune raison de coopérer. Un dernier point : la leçon ne doit pas dépasser 2 à 4 minutes. Première étame : « Pose-toi » Perchez tout d’abord votre callopsitte sur le dos d’un fauteuil. Elle doit être calme et attentive. Si la récompense est une friandise ou un jouet, montrez-la lui dans votre main. Appelez la perruche par son nom et essayez d’établir un contact visuel, puis approchez-vous et placez l’autre main juste au-dessus de son pied en lui disant « Pose-toi ». Les doigts de la main où elle va se poser doivent être alignés, le pouce dirigé vers le bas pour ne pas lui faire obstacle. Vous pouvez aussi toucher la perruche de cette main juste au-dessus du pied quand vous dites « pose-toi ». Réitérez votre demande si nécessaire en vérifiant que la récompense est bien en vue. Quand elle se sera effectivement posée sur votre main, félicitez-la chaleureusement. Une à deux secondes plus tard, dites-lui « descend », reposez-la sur le dos du fauteuil et donnez-lui sa récompense, en redoublant de louanges. Laissez-lui ensuite tout le loisir d’apprécier son petit cadeau. Répétez ces étapes une ou deux fois : la leçon est terminée. Vous pouvez programmer deux ou trois séances les jours suivants, mais ne faites travailler votre callopsitte que si elle est de bonne humeur, calme et réceptive. Quoi qu’elle fasse pendant la leçon, gardez votre sang-froid et restez sûr de vous. Une atmosphère calme l’aidera considérablement à assimiler les ordres. Deuxième leçon : « stop » « Stop » ne signifie pas que la perruche doive s’immobiliser à l’endroit exact où elle est ; cet ordre sert à la dissuader de venir vers vous, quand vous voulez quitter la pièce sans l’avoir sur les talons, par exemple. Si elle s’approche et que vous ne souhaitez pas qu’elle se pose sur vous ou vienne à votre encontre, inclinez la paume de votre main devant elle et dites « stop ». Si elle s’arrête, félicitez-la et donnez-lui sa récompense. Si elle s’obstine, qu’elle marche ou qu’elle vole, renouvelez votre geste pour bloquer son approche. Une callopsitte en vol apprendra vite à faire demi-tour pour aller se poser ailleurs. Quand elle obtempère, adressez-lui les félicitations et les récompenses d’usage. l’ordre « stop » est particulièrement utile en présence de visiteurs qui ont peur d’établir le contact avec votre protégée. S’ils ne sont pas en confiance, apprenez-leur à lui dire « stop » pour qu’elle s’éloigne d’eux. Troisième leçon « va » Quand elle commence à voler, c’est la premier ordre que la perruche doit apprendre. A votre demande, elle doit s’envoler vers un point donné. Posez-la sur votre main, en vous tenant debout à environ 1 m de la cage ou d’une chose où elle a l’habitude de se percher et laissez une récompense bien en vue sur le perchoir en question. Repliez votre main vers vous, de sorte que la perruche vous tourne le dos et soit orientée dans la direction du perchoir et de la récompense. Placez l’autre main légèrement plus bas, tendez le doigt vers le point en question puis dites « va » et ouvrez la main en accompagnant la perruche d’un geste plus ou moins marqué dans la direction souhaitée. La perruche doit alors vous lâcher et atterrir sur le perchoir ou sur la cage. Félicitez-la dès qu’elle se pose, au moment où elle prend sa récompense. Reculez le perchoir au fur et à mesure qu’elle se familiarise avec la distance. Donnez-lui ensuite cet ordre dans d’autres endroits, jusqu’à ce qu’elle obéisse où que vous soyez. Si après le « va » la perruche s’envole mais tente de revenir se poser sur votre main, dites « stop » pour l’en empêcher. Quatrième et cinquième leçons : « ici » et « là-bas » « Ici » est un appel indiquant à votre perruche qu’elle doit venir jusqu’à vous. Bien entendu, c’est plus facile quand l’oiseau vole déjà spontanément à votre rencontre, mais vous pouvez aussi lui apprendre à répondre à cet appel une fois qu’elle aura assimilé les leçons précédentes. Si votre perruche vient déjà vers vous en volant, associez son déplacement à l’ordre en question. Chaque fois qu’elle semble vouloir s’approcher, tendez-lui la main pour qu’elle s’y pose en disant « Ici ». Récompensez-la et félicitez-la chaleureusement. Dans le second cas, si elle ne vous approche pas spontanément, prévoyez une récompense conséquente pour l’inciter à le faire. Veillez à avoir tout ce qu’il faut à portée de main. Placez la callopsitte sur un perchoir familier et tenez-vous debout à environ 1m d’elle, le bras tendu. Tenez votre récompense bien en vue dans l’autre main. Le bras tendu doit être légèrement plus haut que le perchoir : les oiseaux préfèrent s’envoler vers le haut plutôt que plonger. Appelez la perruche par son nom et répétez « Ici » à plusieurs reprises. Restez parfaitement immobile jusqu’à ce qu’elle se pose, adressez-lui aussitôt sa récompense et vos félicitations et laissez-lui tout le loisir d’en profiter. Si elle ne s’envole toujours pas au bout de plusieurs tentatives, ne lui donnez pas l’occasion de se lasser et réessayez plus tard. Augmentez la distance au fur et à mesure des séances. « Là-bas » En général, on utilise cet ordre pour la sécurité de l’oiseau et pour l’éloigner de là où il ne devrait pas être. Si votre callopsitte se pose sur un endroit dangereux, comme un appareil électrique ou une tringle à rideaux, intimez-lui cet ordre pour qu’elle s’en aille. Dans la pratique, vous ne pouvez à l’évidence pas lui donner cet ordre à un moment prévu à l’avance. Cependant, dès qu’elle se pose où il ne faut pas, approchez-vous et dites « là-bas » en agitant les mains vers elle. De grands moulinets sont généralement très efficaces. Vous pouvez aussi brandir sous son nez un objet inoffensif, un mouchoir par exemple. Quand elle quitte l’endroit interdit, incitez-la à ne pas se poser sur vous, mais sur son perchoir ou sur sa cage et remerciez-la pour sa coopération.

L’éducation de la callopsitte
Comprendre son comportement Les raisons pour lesquelles on apprend à une perruche calopsitte à obéir à certains ordres sont les mêmes que pour tout autre animal de compagnie. A vous d’instaurer une bonne communication avec elle si elle est amenée à partager votre maison. Une perruche éduquée à répondre à quelques ordres simples sera de bien meilleure compagnie qu’un oiseau non dressé, perturbé, qui se montrera nerveux en société. Avant d’entamer cet apprentissage vous devez connaître les raisons qui sous-tendent le comportement animal en général. Les comportements des animaux, hommes compris, répondent toujours à une motivation précise. l’animal agît de telle ou telle façon parce qu’il sait qu’il va en tirer profit. Les animaux boivent quand ils ont soif, ils mangent quand ils ont faim, et remettent de l’ordre dans leurs plumes en les lissant pour se sentir à l’aise. Quand une chose les effraie, il tente de s’enfuir, quand ils aiment quelque chose, ils essaient de l’approcher. Le comportement de votre perruche sera donc motivé par le résultat produit Une récompense pour mieux l’apprivoiser Quand on a compris cela, il est plus facile de travailler avec la perruche et de lui enseigner de nouveaux comportements. La clef de la réussite est que vous, son maître adoptif, lui donniez systématiquement une récompense en retour des réactions que vous attendez. Cette récompense est propre à votre perruche. Ce peut être n’importe quoi, à condition d’être certain qu’elle l’apprécie déjà vraiment : vous pouvez lui donner une petite friandise ou un jouet qu’elle aime bien, lui gratter la tête ou la poser sur l’un de ses perchoirs préférés. Cette technique de la « carotte » est essentielle pour bien comprendre le comportement de la perruche. L’analyse du comportement porte le nom anglais de Applied behaviour Analysis (ABA) ; le recours aux méthodes s’appuyant sur l’ABA garantit une réaction coopérative et amicale de votre oiseau au cours de son éducation. L’ABA se fonde sur les comportements observables à savoir sur ce que fait votre perruche et à quelle fréquence. Et s’il est probable que les perruches aient leurs propres pensées et sentiments, l’ABA n’approfondit pas cette question, dans la mesure où ces pensées et sentiments ne peuvent se mesurer en termes de fréquence ou d’intensité. L’apprentissage d’un oiseau nerveux Le degré de docilité et de confiance d’une perruche callopsitte dépend de nombreux facteurs et entre autres de la façon dont elle aura été traitée avant vous. Si la plupart sont confiantes et faciles à vivre, certaines se montrent nerveuses ou timides. Un sujet nerveux demande une attention particulière avant et pendant l’apprentissage. Sa nervosité vient souvent du fait qu’il a été traité durement par le passé , ce dont il se souviendra longtemps. Elle peut aussi venir du fait qu’on lui ait rogné les ailes : l’oiseau se montrera alors extrêmement méfiant vis-à-vis des hommes, en particulier de leurs mains. Une telle nervosité ne peut qu’empirer si l’oiseau est « coincé » dans sa cage et ne peut fuir à l’approche de qui l’effraie. Avant de demander à un sujet nerveux de se poser sur votre main, il va falloir passer par un apprentissage en douceur qui prendra peut-être plusieurs semaines. On utilise là encore la technique de la carotte, mais il y a des chances pour que les progrès soient plus lents. Equipez sa cage d’un perchoir suffisamment haut pour que votre pensionnaire se trouve au-dessus de votre regard quand vous êtes debout devant la cage. Il aura ainsi moins peur de tous ceux qui l’approcheraient de trop près. Gagner sa confiance petit à petit Commencez l’apprivoisement en vous asseyant au-dessous du niveau de l’oiseau perché dans sa cage, à une distance raisonnable pour ne pas susciter sa nervosité. Placez-vous de côté et évitez de le regarder droit dans les yeux. Laissez-le vous voir à vos occupations, en train de lire, de manger un petit morceau, etc. Les premières séances doivent être courtes, de 2 ou 3 minutes maximum. Allongez-les au fur et à mesure que la perruche s’habitue à vous, et rapprochez-vous de plus en plus, tant que ça ne la rend pas nerveuse. Au bout de quelques séances, elle sera plus confiante et s’intéressera peut être à ce que vous mangez. A ce stade, offrez-lui en un petit bout à travers les barreaux. Comptez encore quelques séances, puis ouvrez la prote de la cage et tendez directement la nourriture à la perruche, toujours à l’intérieur. Placez cette petite gâterie sous son bec, à condition qu’elle semble résolue à l’accepter. Plus tard, laissez la porte ouverte et attendez qu’elle soit sortie de la cage ou qu’elle se soit dirigée vers la porte ouverte pour la lui tendre. Pour qu’elle rentre dans la cage, placez dans sa mangeoire une petite friandise qui l’incitera à revenir. Procédez toujours au rythme de votre protégée et encouragez-la en lui parlant doucement au fil de ses progrès. Ce que les callopsittes de compagnie doivent savoir Pour que votre perruche puisse passer le plus de temps possible hors de sa cage, en votre compagnie, elle doit apprendre à obéir à quelques « ordres » simples venant de vous ou des membres de la maisonnée qui souhaitent entretenir des liens avec elle. une fois votre perruche éduquée aux deux commandements de base, vous lui apprendrez à venir vers vous, à s’éloigner ou encore à quitter un endroit donné sur simple demande verbale. Vous pourrez ainsi maîtriser ses allées et venues hors de la cage et elle sera plus facile à surveiller. pour la plupart des méthodes s’appuyant sur le principe de la carotte, cinq à dix jours suffisent. Nous vous suggérons d’apprendre à votre élève les ordres ci-dessous en suivant la même progression. Partant du principe que votre callopsitte sait voler, apprenez-lui également à répondre aux ordres. Pose-toi : signifie pose-toi sur ma main s’il te plaît Descend : signifie descend et cherche-toi un autre perchoir s’il te plaît stop : signifie ne viens pas vers moi pour le moment, s’il te plaît va : signifie éloigne-toi de moi s’il te plaît et choisis une autre place (le perchoir ou la cage par exemple) Ici : signifie viens vers moi, maintenant, s’il te plaît Là-bas : signifie quitte ton perchoir ou le lieu où tu es et vole vers un autre endroit mais pas vers moi, s’il te plaît Où dresser votre perruche ? En principe, on peut dresser la perruche callopsitte dans la pièce où est installée sa cage. Si elle est surexcitée cependant, éloignez-la de la cage ou changez de pièce pour les deux premières leçons. Prévoyez une solution pour déplacer la perruche (non dressée) d’une pièce à l’autre, pourquoi pas une table-perchoir ou sa propre cage, la plupart étant montée sur roulettes. Encouragez la callopsitte à quitter sa cage et mettez cette dernière hors de sa vue avant le début de la leçon. Les sujets nerveux, en revanche, doivent être éduqués dans la même pièce que leur cage. Dans tous les cas, nous vous conseillons de disposer les objets de sorte que la perruche puisse recevoir l’ordre de se poser ou de descendre d’endroits placés à mi-hauteur du corps (entre la taille et le buste), l’idéal étant le dos d’un fauteuil. La première fois que la perruche évolue en liberté dans la pièce, supprimez tous les objets sur lesquels elle serait tentée de se poser.

L’alimentation de la callopsitte
Quel régime alimentaire pour votre perruche ? Les callopsittes se nourrissent essentiellement de graines variées, parmi lesquelles les graines d’alpiste, d’avoine, et de niger, le blé et le millet, ce dernier pouvant être présenté sous forme d’épis. Certaines apprécient également les graines de tournesol et de carthame. Hormis les graines et les céréales, il faudra leur donner presque tous les jours des fruits (pommes et raisins), de la verdure (plantes et herbes sauvages) et des légumes comme le séneçon, le mouron des oiseaux ou les épinards. Une alimentation variée apportera à votre callopsitte tous les minéraux et vitamines dont elle a besoin. Elle se ressentirait à coup sûr d’un régime carencé, car cette espèce est « programmée » pour des aliments extrêmement énergétiques, en général très riche, en gras. Une perruche callopsitte sauvage doit manger beaucoup plus qu’un sujet en captivité, car elle parcourt de longues distances chaque jour pour trouver sa nourriture, ce qui implique qu’elle brûle aussi les calories en trop. Une callopsitte de compagnie ne fera jamais autant d’exercice, son alimentation doit donc correspondre à ses besoins réels. La composition des aliments Outre les vitamines, les minéraux et l’eau, les aliments sont avant tout composés d’hydrates de carbone, de graisses et de protéines. Les graines, les fruits frais et les céréales sont riches en hydrates de carbone. Ces aliments à haute teneur énergétique aident la perruche à maintenir sa température corporelle et à alimenter ses muscles. Les fruits secs et nombre de graines, dont les graines de tournesol, sont riches en graisses, lesquelles, une fois stockées et décomposées, serviront de réserve. Les légumes secs (pois et haricots) et la plupart des céréales (riz, blé, millet etc) contiennent beaucoup de protéines, essentielles au renouvellement des tissus, y compris des plumes. Le régime des callopsittes comportera donc de 75 à 80% d’hydrates de carbone, environ 15% de protéines et seulement 5 à 8% de graisses. D’un point de vue nutritionnel, peu importe sous quelle forme vous répondez à ces besoins. Quoi qu’il en soit, les callopsittes déploient différentes techniques devant les aliments naturels. Une alimentation constituée de graines variées et de verdure ajoutera donc de l’intérêt à son repas. Attention, certains de nos petits penchants s’avèrent toxiques et engendrent des protéines chez l’oiseau. Ne lui donnez ni chocolat, ni café, ni thé, ni alcool. Enfin, les aliments trop salés sont mauvais pour ses reins, ne donnez jamais de chips et de biscuits salés à votre perruche. Valeur nutritionnelle des aliments les plus courants graisses protéines hydrates de carbones pomme 0.1% 0.3% 11.5% fromage (cheddar)attention : forte teneur en sel :1.8%) 34% 25% 0.1% graines d’alpiste 18% 9% 60% graines de lin 64% 12% 22% millet 7% 10% 70% granulés* 14% 12% 60% mélange légumes secs/haricots 1.4% 12% 60% riz 1.2% 7.3% 77% graines de carthame* 6% 32% 51% graines de tournesol 48% 12% 18.6% blé* 2.5% 12% 62% * indique les meilleurs aliments pauvres en graisses / Remarque : les pourcentages « perdus » sont essentiellement la part en eau Un repas équilibré Un régime à base de graines ne pouvant répondre à tous les besoins nutritionnels de la perruche callopsitte, il va falloir le compléter. Les graines trempées et de préférence germées seront non seulement plus digestes, mais aussi plus riches en vitamines. Certaines callopsittes digèrent également les légumes secs (pois et haricots), mais il est préférable de faire un essai. Pour qu’ils soient comestibles, il faudra absolument les faire tremper et si possible, les laisser germer. Sachant qu’ils sont riches en protéines, et, très pauvres ou dépourvus de graisses, vous ne risquez pas de suralimenter votre perruche avec. La préparation des aliments Si vous avez opté pour un régime à base de graines et de légumes secs trempés et germés (à savoir 60% de graines et 20% de légumes secs), rien ne vous empêche de préparer le mélange à l’avance et de le conserver au sec. La préparation est la suivante : laissez tremper la ration quotidienne journalière pendant 12 heures dans une eau chaude mais non bouillante, sous peine de tuer le mélange et d’empêcher la germination. Comptez 12 à 15 g de mélange sec par oiseau. Il arrive que les haricots dégagent une odeur nauséabonde : c’est normal. Ce mélange est consommable au bout de 12 heures, mais il est préférable de le laisser germer encore 12 à 24 heures. Conservez le mélange humide à température ambiante (surtout pas dans l’eau) et rincez-le abondamment plusieurs fois à l’eau froide pour prévenir la prolifération de bactéries. L’apparition de petites pousses blanches indique la germination : le mélange est bon pour la consommation. S’il n’est pas consommé au bout d’une journée, jetez-le. Attention : ne faites jamais cuire un mélange haricots/graines, et ne le conservez pas non plus au réfrigérateur. Servez-le tout simplement cru. En variant régulièrement le régime de votre perruche, vous entretiendrez son intérêt pour les différents aliments. Si vous variez ses repas en respectant les conseils ci-dessus, les compléments alimentaires seront inutiles. Toutefois, les callopsittes élevées à l’intérieur risquent de manquer de vitamine D3, qui permet l’assimilation du calcium et qui est générée par le corps exposé aux rayons directs du soleil (non pas à travers une fenêtre). Les callopsittes d’intérieur auront donc besoin d’un complément alimentaire contenant de la vitamine D3 et du calcium liquide, en vente dans les animaleries et les magasins spécialisés Régime recommandé pour les callopsittes 60% de mélange de graines -millet, graines d’alpiste, blé, avoine et niger – à administrer sèches ou trempées et germées pour augmenter leur valeur nutritionnelle. 20% de verdure et de fruits : herbes sauvages, séneçon, mouron, laitue, pomme, grenade, raisins 20% de légumes secs trempés et germés (haricots mung, haricots adzuki, doliques à oeil noir)