Gestation et parturition du Boxer (2)
le chien

Gestation et parturition du Boxer (2)

La gestation

La gestation dure de soixante-deux à soixante-trois jours : pendant le premier mois, il n’y a rien à faire, car la chienne doit conserver son rythme de vie habituel. Elle peut courir, jouer, travailler, s’entraîner comme toujours. Il est même inutile de modifier son alimentation.

Au trente-cinquième jour, un bon vétérinaire pourra vous dire si la conception a eu lieu, en palpant l’abdomen de la chienne.

Attention : le diagnostic est plus facile au trente-cinquième jour que les suivants : lorsque les fœtus commencent à se développer, ce ne sont pas des « petites boules » facilement reconnaissables à la palpation.

Pour un diagnostic plus précoce, faire effectuer à la troisième semaine une échographie, qui aura aussi le mérite de dire avec une bonne fiabilité le nombre de chiots que l’on pourra attendre.

Le deuxième mois, la chienne commence à grossir et son caractère peut évoluer. Elle devient plus paresseuse, moins énergique et se fatigue plus facilement. Il faut alors diminuer progressivement l’activité physique et augmenter les rations alimentaires, de 15% vers le quarantième jour à 30% lorsque la gestation est sur le point d’arriver à son terme. On complètera ses rations avec des aliments riches en calcium (lait, fromage) ou par l’ajout de calcium en poudre, mais sans exagération.

Les signes annonciateurs de la mise bas sont divers : les chiennes commencent à préparer leur « tanière » en grattant et en arrachant avec leurs dents les couvertures, les chiffons et tout ce qu’elles trouvent. Certains ne le font qu’à l’approche imminente de la mise bas, alors que d’autres commencent une semaine avant.

Le seul indice sûr indiquant que la mise bas doit avoir lieu dans les vingt-quatre heures est l’abaissement de la température, qui descend nettement les 38/38,5°C. Préparez-vous : le moment est arrivé !

La « salle d’accouchement »

Une dizaine de jours avant la mise bas, il faudra organiser une « salle d’accouchement » fonctionnelle, c’est-à-dire une caisse de 1m sur 1m, en planches. La hauteur devra être de 50 cm environ sur trois côtés. Pour le quatrième côté, prévoir une série de rainures dans lesquelles insérer des planches de dimensions de plus en plus grandes au fur et à mesure que les chiots grandissent. En effet, la maman doit pouvoir entrer et sortir facilement de cette caisse, alors que les chiots doivent rester à l’intérieur. 

L’intérieur doit être complètement lisse. Vérifiez qu’il n’y a aucune partie saillante, qu’il n’y a pas de clous dépassant des planches, qu’il n’y a pas de fissures entre une planche et l’autre. 

Cette caisse doit être « équipée » de chiffons et de feuilles de papier journal, le tout réduit en petits morceaux pour éviter que des chiots ne restent prisonniers (voire étouffés) à l’intérieur d’un chiffon trop grand. La femelle, en grattant et en mordant, jouera certainement un rôle très actif pour la préparation d’un « nid » sûr. Mais veillez à ce que tout soit vraiment réduit en morceaux le plus petits possible.

Gardez de grands chiffons de côté, en secours. La chienne et les chiots devront rester dans cette caisse pendant une quinzaine de jours, et celle-ci devra toujours être très propre. Les chiffons présents au moment de la mise bas seront inutilisables, car imprégnés de sang et de liquide amniotique. par conséquent, une fois la mise bas terminée, les remplacer par un seul chiffon doux, que vous devrez tendre sur les côtés pour éviter que les chiots ne se glissent dessous. Pour le fixer au sol, on peut utiliser du ruban adhésif très fort. Il vaut mieux éviter les clous ou les agrafes, à moins qu’il ne soit possible de les planter depuis l’extérieur.

La mise bas

Le Boxer est un molossoïde, or les chiens de ce type ont tous une grosse tête… même lorsqu’ils sont encore dans le ventre de leur mère. Cela ne signifie pas que les femelles Boxers doivent subir une césarienne, comme l’affirment certains. La tête d’un chien de ce type, si elle est bien positionnée, sort sans problème, car le chiot est très petit par rapport à la mère. La plupart des femelles Boxers réussissent à mettre bas naturellement et sans danger. Bien entendu, dans certains cas, la césarienne est nécessaire, mais cela n’a pas grand-chose à voir avec la taille de la tête du chiot. Généralement, les problèmes sont dus à une mauvaise position des membres ou à un utérus peu tonique et incapable de pousser assez.

Une fois que la mise bas a commencé, certaines femelles sont heureuses d’avoir leur maître auprès d’elles, tandis que d’autres préfèrent rester seules. Généralement, les femelles Boxers apprécient beaucoup la compagnie.

Respectez toujours les désirs de la chienne, mais restez à proximité pour vérifier que tout se passe bien. En particulier, les jeunes chiennes primipares risquent d’avoir peur et ont besoin d’une présence amicale à leurs côtés.

Si tout se passe bien, entre la perte des eaux et la sortie du premier chiot, il se passera environ une heure. Le même intervalle environ s’écoulera entre la sortie d’un chiot et l’autre : les femelles Boxers mettent bas plus lentement que la moyenne et, dans le cas d’une mise bas normale, il est possible qu’il se passe deux à trois heures entre un chiot et le chiot suivant. N’appelez un vétérinaire que si le délai dépasse les cinq heures et, en particulier, si la chienne souffre excessivement.

Contrôlez la position des chiots lorsqu’ils apparaissent. Si vous voyez apparaître la tête et les deux membres antérieurs tendus vers l’avant, tout va bien. La position podalique (par le siège) est également acceptable, car, chez le chien, cela ne pose pas de gros problèmes. En revanche, il risque d’y avoir des difficultés si l’on ne voit apparaître que la tête, sans les membres (le chiot les a tendus à l’arrière ou sur les côtés, et cela peut provoquer un blocage) ou si vous ne voyez apparaître qu’une seule petite patte : si la chienne ne parvient pas à expulser le chiot, il faudra peut-être l’aider.

Enfilez une paire de gants stériles (de type chirurgical) et essayez d’aider la chienne à pousser, avec le plus de douceur possible. Ne tirez jamais avec force, car vous risqueriez de tuer le chiot, mais contentez-vous de le « retenir » tandis que la chienne pousse. Tout au plus, pouvez-vous essayer de le faire tourner à droite ou à gauche très lentement et doucement, en essayant d’éliminer le blocage provoqué par la mauvaise position de ses membres. Si vous n’obteniez pas de résultat, n’insistez pas et appelez le vétérinaire.

Lorsqu’il est né, le chiot est entouré du sac amniotique, que la chienne déchire immédiatement et ingère : elle ingérera également le placenta. Cela est tout à fait naturel et ne lui fait aucun mal. Attention, le prognathisme pourrait empêcher la chienne d’effectuer cette opération rapidement et d’une manière efficace. Si vous vous rendez compte qu’elle éprouve des difficultés, aidez-la à libérer les chiens du sac.

Après avoir brisé le sac, la chienne commencera à stimuler le chiot en le léchant avec force pour le faire respirer. Le nouveau-né réagira probablement par un petit cri, qui est un signe de bonne santé et de vigueur. S’il ne pleure pas du tout, vérifiez simplement qu’il secoue la tête ; s’il le fait, c’est qu’il cherche déjà la mamelle, il est donc tout à fait-vif !

Au fur et à mesure, qu’ils sont séchés et stimulés, tous les chiots commencent à se diriger vers les mamelles. Si la mise bas est encore en cours et si la chienne s’agite beaucoup, il y a un risque qu’elle écrase un chiot. Par conséquent, si vous constatez qu’elle est particulièrement nerveuse, il vaudra mieux regrouper les chiots déjà nés dans une petite caisse (étant proche les uns des autres, ils auront plus chaud et finiront par se sécher), en attendant que la mère se calme. Même s’ils restent deux heures sans manger, ils ne courront aucun risque. La caissette devra rester dans la même pièce que celle où la chienne met bas, de sorte que celle-ci puisse voir ses petits ; dans le cas contraire, elle les chercherait désespérément et serait encore plus nerveuse.

Une fois que la mise bas est terminée, la chienne est visiblement soulagée : remettez tous les chiots auprès d’elle et vérifiez qu’ils sont bien accrochés aux mamelles et laissez la nouvelle famille en paix.

Au bout d’une petite heure, vous pourrez leur rendre une visite de contrôle, donner un peu d’eau à la maman et vérifier que les chiots vont bien. Ne donnez pas encore à manger à la mère. Elle n’en a pas besoin (le placenta ingéré constitue un repas riche en protéines) et elle le refuserait certainement. Pour l’instant, elle a des choses plus importantes auxquelles penser !

Une fois que les chiots seront rassasiés, ils s’endormiront. Mettez alors la chienne en laisse et amenez-la faire ses besoins. Elle ne voudra pas venir, mais il faudra insister. Vous pourrez lui offrir un peu à manger (ou, mieux encore, un litre de lait) si elle refuse, n’insistez pas.

Le jour suivant, contrôlez sa température. Si vous constatez une augmentation, appelez le vétérinaire.

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