Gestation et parturition du Boxer
le chien

Gestation et parturition du Boxer

Tôt ou tard, tous les maîtres d’une belle femelle Boxer souhaitent qu’elle ait une portée, mais, dans ce cas aussi, le choix doit être rationnel et pondéré.

Il ne faut pas faire se reproduire la chienne uniquement parce que l’on pense qu’elle “doit” absolument mettre bas au moins une fois dans sa vie : il ne s’agit que d’une croyance populaire sans aucun fondement scientifique.

Une chienne qui n’a pas de petits vit tout aussi bien, heureuse et en bonne santé que celle qui a eu une portée. Selon une étude statistique, l’incidence des cancers de l’utérus est légèrement plus faible pour les femelles qui ont plusieurs portées, comme celles qui vivent dans un élevage. Mais entre une chienne qui n’a jamais mis bas et celle qui a eu une portée, il n’y a aucune différence.

Des chiots ? oui ? Non ?

Avant de décider de l’accouplement de votre chienne, prenez quelques instants pour peser le pour et le contre. En particulier, répondez aux questions suivantes :

Vous avez une femelle

  • La chienne est-elle en bonne santé et en bonne forme ?
  • est-elle ou non atteinte de dysplasie ou d’autres tares héréditaires ?
  • Son caractère est-il équilibré ?
  • a-t-elle l’âge adéquat pour une gestation (au moins 18 mois) ?
  • a-t-elle encore l’âge de subir une gestation (moins de 4 ans) ?
  • aurez-vous le courage de garder, pendant au moins un mois, chez vous, une portée de chiots dissipés ?
  • avez-vous une idée précise de la manière de placer les futurs chiots ?

Si vous avez un chien mâle

  • Le chien est-il en bonne santé et en bonne forme ?
  • est-il exempt de tares héréditaires ?
  • a-t-il l’âge adéquat pour devenir un reproducteur (au moins 12 moins) ?
  • son caractère est-il équilibré ?

Si la réponse à une seule de ces questions est non, il est préférable d’éviter l’accouplement. Un éleveur aurait ajouté d’autres questions, c’est-à-dire :

“Le chien est-il beau, typique et capable d’apporter une bonne contribution à sa race ?”

Théoriquement, un particulier aussi devrait se la poser : mais au fond, il n’est pas bien grave de permettre à un chien qui n’est pas l’incarnation vivante du standard d’avoir une portée. Si le chien est beau aux yeux du maître, il est juste qu’il puisse se reproduire (pourvu que les chiots soient vendus à un prix raisonnable et que l’on n’essaie pas de les faire passer pour de futurs champions).

En revanche, il faut privilégier les chiens équilibrés ayant bon caractère : si votre chien ne correspond pas à ces critères, il vaut mieux l’exclure de la reproduction, car il transmettrait ses problèmes caractériels à sa descendance, ce qui est source de danger potentiel.

Si vous avez opté pour le “non” 

Si vous avez une femelle

Le meilleur moyen d’empêcher une chienne de s’accoupler est… de la garder sous votre contrôle. Les anticonceptionnels et les pilules variées sont encore loin d’être au point et risquent de causer de graves dommages à l’appareil reproducteur de la chienne.

Si le “méfait” a déjà eu lieu, il est possible d’y remédier dans un délai de quatre jours en amenant la chienne chez le vétérinaire, qui pratiquera une injection abortive.

Cela pourra avoir pour effet de faire réapparaître presque immédiatement la période de chaleurs, il faudra donc se montrer encore plus vigilant pour éviter un autre accouplement.

Attention : ce type de “pilule du lendemain” ne peut pas être utilisé comme un anticonceptionnel habituel. La dose d’hormones est très élevée et cela ne fait certainement pas de bien à la chienne. Cette solution est donc acceptable en cas d’urgence, mais il ne faut pas en abuser.

Si vous avez un mâle

Il faudra éviter ses “fugues” amoureuses, en l’empêchant de vagabonder à sa guise. Vous ne devez pas penser que votre mâle a le droit de s’accoupler avec toutes les femelles en chaleur qu’il trouve sur son chemin : ce serait, à mon sens, incivique. Permettre à un mâle de couvrir des femelles errantes augmente le problème, déjà grave, des chiens errants.

Les chaleurs

Le cycle sexuel de la femelle connaît différentes phases : elle n’accepte le mâle que pendant l’œstrus, dont le début se manifeste par des pertes de sang qui, dans le cas du Boxer, ne passent certainement pas inaperçues. Toutefois, dans la phase initiale, la chienne n’accepte pas l’accouplement. Aux environs du neuvième ou du dixième jour, les pertes deviennent plus claires et commencent à diminuer : attention, cela ne signifie pas la fin de la période des chaleurs ! Au contraire, c’est à partir de ce moment que la chienne commence à accepter le mâle.

La période fertile s’étend généralement du dixième au quatorzième jour, à partir du début des pertes de sang.

Si la chienne vit à l’intérieur, lorsqu’elle est en chaleur, vous pouvez lui faire porter une culotte hygiénique (il faudra l’y habituer progressivement pour éviter qu’elle l’arrache). Vous en trouverez dans tous les magasins pour animaux.

Attention : ces culottes n’arrêteront pas un mâle amoureux, qui les arrachera en moins de trois secondes.

L’accouplement

Si l’on a programmé un accouplement, et surtout si vous devez effectuer un long voyage pour faire couvrir la chienne par un reproducteur particulièrement intéressant, il est conseillé de faire effectuer par le vétérinaire un frottis vaginal et/ou un comptage hormonal pour connaître exactement les jours de fécondité.

Si le mâle vit à proximité de chez vous, vous pouvez simplement laisser les deux chiens ensemble pendant deux jours : la nature se chargera du reste !

Lorsque le bon moment arrivera, la chienne devrait accepter le mâle sans problème. Mais certaines femelles (en particulier celles qui ont été très gâtées) ne veulent rien entendre. Dans ce cas, il faudra immobiliser la chienne pour éviter qu’elle ne morde le mâle ou qu’elle ne le décourage, en particulier si celui-ci est très jeune.

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