La communication verbale
Les chats utilisent la communication verbale autant que le langage corporel ou les marquages odorants pour transmettre des messages visant à réduire ou à augmenter la distance.
Un propriétaire de chat se familiarise vite avec les nuances subtiles (ou parfois moins subtiles) du vocabulaire de son animal. On peut presque toujours identifier les sons qui signifient à l’aide, je veux jouer, laisse-moi tranquille, je veux une friandise, ouvre la porte, j’ai mal ou le dîner est en retard. Quand j’ai été trop occupée et n’ai pu assez jouer avec les chats. Lilie émet un son qui ne trompe pas et signifie » c’est ta dernière chance, joue avec moi maintenant ou je vais faire tomber quelque chose…. quelque chose qui se casse ! » j’ai appris par expérience, suite à la destruction de nombreux objets précieux, qu’elle pensait ce qu’elle disait.
Le répertoire vocal d’un chat est très étendu, allant de doux murmures et gémissements à des cris impérieux. Il n’existe pas de simple « miaou ».
Le ronronnement
C’est le son le plus attendrissant qu’émet un chat. La façon dont le son est produit est longtemps restée mystérieuse. Les experts avançaient diverses théories, mais des études récentes semblent indiquer que le ronronnement provient d’un changement soudain de pression de l’air lors des ouvertures et fermetures de la glotte déclenchées par les muscles du larynx.
Au départ, le ronronnement est employé par la mère pour communiquer avec ses chatons. Les vibrations produites leur permettent de la localiser.
Les maîtres connaissent surtout le ronronnement émis lors de moments de contentement ou de caresses, mais un chat peut ronronner dans des situations plus inattendues. Des vétérinaires ont vu ronronner des chats en proie à des souffrances extrêmes ; on suppose que l’animal essaie ainsi de réduire le stress encouru. Un chat agonisant peut aussi ronronner, peut-être à cause d’une certaine euphorie provoquée par l’imminence de la mort. Certains patients humains en toute fin de vie ont fait part de la même expérience.
La réponse
Un bref murmure proféré par un chat qui répond à son nom ou comprend qu’on va lui offrir une friandise.
L’appel
Utilisé par les femelles pour signaler aux mâles leur disponibilité et par les mâles pour encourager les femelles. Les matous utilisent aussi l’appel pour signaler à d’autres mâles qu’ils sont prêts à combattre si nécessaire.
Le grognement
Principalement émis par des chatons nouveau-nés
Les gazouillis
Une sorte de trille employée comme signe d’accueil
Le claquement de dents
Produit par un chat excité qui regarde, souvent par une fenêtre, une proie inaccessible
Le cri d’exigence
C’est la version féline de la mendicité
La plainte
Aucun chat qui se respecte n’omettrait de son répertoire une plainte bien modulée.
Le cri d’étonnement
Une bruyante exclamation signalant la confusion. Les chats âgés peuvent pousser un cri d’étonnement s’ils ne savent plus où ils se trouvent. Cela se produit souvent la nuit lorsque tout le monde est couché et que l’animal se promène dans une maison sombre.
Les cris sexuels
La femelle en oestrus pousse un cri bisyllabique ; l’appel du mâle évoque un hurlement. Ces sons nocturnes provoquent chez les humains privés de leur sommeil des lancers de chaussures, des jets d’eau et des jurons.
Feulement et crachements
Le feulement, son défensif, est produit bouche ouverte et lèvres retroussées ; l’air est propulsé sur la langue recourbée. Le chat emploie ce bruit ressemblant au sifflement d’un serpent pour essayer de décourager un agresseur.
Le feulement est souvent accompagné de crachements, si l’animal est pris par surprise ou se sent menacé. Un coup de patte avant sur le sol renforce le caractère dramatique du crachement.
Le feulement est un avertissement défensif ; le chat espère que cette vocalisation et la posture qui l’accompagne empêcheront une agression. Si le danger persiste, l’animal passera sans doute à l’attaque.
Le grondement
C’est un son d’avertissement grave et bas. Tout comme le chat essaie de paraître plus grand et impressionnant en se hérissant, le grondement profond vise à effrayer l’ennemi. Mon chien a vite appris à s’écarter d’un chat qui gronde.
Rauquement
Un son agressif, bref mais intense, d’ordinaire émis lors d’un combat.
Le cri de souffrance
Le plus souvent émis par une femelle à la fin de la copulation. Le pénis du mâle comporte de petits aiguillons orientés vers l’arrière qui la blessent lorsqu’il se retire.
Le miaulement silencieux
Il est en effet silencieux. La bouche s’ouvre mais aucun son n’est émis. Cela semble être une version visuelle du miaulement. La première fois que j’ai vu un de mes chats se comporter ainsi, je travaillais à mon bureau. Ma chatte Lilie sauta et s’assit délicatement sur le coin du meuble. J’étais concentrée sur mon travail, et elle paraissait comprendre qu’il ne fallait pas me déranger. Je l’ai regardée, nos yeux se sont rencontrés et elle a ouvert la bouche comme pour miauler, mais sans émettre un son. C’était comme si elle savait qu’il ne fallait pas me déranger mais qu’elle ne pouvait s’en empêcher ; elle parvenait juste à contenir la vocalisation. Inutile de dire que l’effet sur moi fut plus fort que celui de n’importe quel cri, et que mon travail s’en trouva remis à plus tard.
Le maître se transforme en pâte à modeler devant un miaulement silencieux. Le but de ce comportement dans les relations entre chats est mystérieux, mais mon cœur fond à chaque fois.