La pathologie spécifique du Boxer
le chien

La pathologie spécifique du Boxer

Il est malheureusement le détenteur d’un triste record : celui des pathologies congénitales ou héréditaires.

La description de ces affections permet d’éviter d’entretenir la transmission de certaines maladies en connaissant leurs symptômes.

Nous devons distinguer les maladies héréditaires des maladies congénitales. Une maladie héréditaire se transmet et peut s’exprimer à n’importe quel moment de la vie du petit chien.

Une maladie congénitale n’est pas forcément héréditaire, mais s’exprime dès la naissance. Certaines affections sont héréditaires et congénitales, elles se transmettent d’une génération à l’autre et les symptômes sont présents dès la naissance.

Un peu de génétique

Il est indispensable de faire le point sur les chromosomes et gènes. 

Le nombre de chromosomes ainsi que leur taille et leur forme sont caractéristiques de chaque espèce. Ils vont par paire : un élément vient du père, un autre de la mère. Il existe des chromosomes sexuels : un X et un Y. Les mâles sont XY et les femelles XX chez tous les mammifères.

Intérêt des pedigrees

Sur le pedigree d’un chien, qui indique les relations de parenté entre les individus, on peut détecter la façon dont se transmet une anomalie. Cela est très important dans les élevages. 

Il existe des maladies dominantes et d’autres récessives : Une maladie dominante s’exprime si un seul des deux chromosomes d’une paire porte le mauvais gène. Une maladie récessive ne s’exprime que si les deux chromosomes d’une paire portent le mauvais gène.

Si l’anomalie se transmet de façon dominante, un des parents est forcément atteint (il présente donc les symptômes de la maladie).

Mais pour une anomalie récessive, les parents peuvent être sains alors que le chiot est malade. Cela signifie que les parents portent en eux l’affection sans en exprimer les symptômes, car un seul de leurs chromosomes est porteur. Mais chacun ayant donné un chromosome « malade », le chiot porte l’anomalie sur ses deux chromosomes et la maladie est apparente.

Pour une anomalie liée au sexe, les mâles expriment la maladie quand la femelle porte un chromosome X anormal, mais sans symptômes.

La consanguinité

Il faut éviter de faire reproduire ensemble des éléments d’une même famille. Cela augmente en effet les risques de transmission de maladies héréditaires. La sélection sur des critères uniquement physiques, en élevage, pose des problèmes. Certaines maladies héréditaires réapparaissent.

Un brachycéphale

Le boxer a des pathologies spécifiques dues à sa « face écrasée ».

Il peut être frappé de :

  • contresens avec le reste de l’ouvrage : le boxer doit être prognathe. Cette conformation est d’ailleurs précisée dans le standard.
  • détresse respiratoire provoquée par le spasme de la glotte : l’animal a du mal à respirer.
  • sténose des narines : les narines sont rétrécies, l’air est mal filtré, les infections sont fréquentes

Dermatologie

Mélanomes : ce sont des tumeurs cutanées noires, qui doivent être enlevées et qui parfois récidivent.

Épulis : ce sont des tumeurs non cancéreuses situées au niveau des gencives. Elles saignent souvent. Et il faut noter que leur ablation est délicate.

Le cœur

Voici les problèmes les plus fréquemment rencontrés :

  • persistance du trou de botal
  • sténose aortique
  • anomalies des valvules
  • persistance du canal artériel

Toutes ces anomalies cardiaques se manifestent par des symptômes divers : essoufflement, syncopes…

L’oeil

Atrophie de la rétine : le chien devient alors progressivement aveugle.

Distichiasis : deux rangées de cils irritent la cornée

Ectropion : la paupière est enroulée vers l’extérieur. Une intervention chirurgicale est nécessaire.

Kératite pigmentaire : une inflammation permanente de la cornée, qui se pigmente, est présente.

Le boxer malade

La douleur
Les boxers sont très résistants face à la douleur. Lorsqu’elle s’exprime, il ne faut pas la négliger : i a réellement mal.
C’est souvent le premier signe qui alarme le maître : « il doit avoir mal pour être comme ça »
Les comportements du boxer malade
Le comportement reste une évaluation très précise de la souffrance physique et mentale du chien malade.
Les comportements innés sont ceux hérités par voie génétique : boire, manger, se reproduire.
Les comportements acquis découlent de l’apprentissage, de la mémoire.
Contrairement à l’homme, les plaintes sont rares chez l’animal malade.
Dans les situations les plus critiques, le chien émet des gémissements plaintifs.
Il prend une position caractéristique : tête repliée, les pattes sous le corps ou la position du sphinx.
Le chien malade prend ces positions particulières parce qu’elles tendent à le soulager.
Appréciation du boxer malade
L’observation clinique du chien est la première étape pour déceler l’animal malade. Il ne mange plus, dort beaucoup plus, est agressif. Le poil est terne, le chien a mauvaise haleine. Il est déshydraté.
Les boxers malades sont déprimés.
Le boxer est robuste face aux infections, mais sa structure n’est pas toujours parfaite. Son cœur n’est pas toujours résistant, et l’animal présente quelques points faibles : les dents et la peau.

Les affections dentaires

Elles peuvent être à l’origine d’une anorexie. Les pulpites existent chez les boxers, mais sont rarement diagnostiquées. Le stade de l’abcès est rapidement atteint et c’est à ce stade que l’on est amené à agir.

La dentisterie vétérinaire utilise, depuis peu, des techniques de pointe « volées » aux maîtres : prothèse, détartrage, soins divers…

De l’attention, de la prévention et des traitements permettent de limiter les pertes de dents, les abcès, les caries…

La dent est située dans un « trou » appelé alvéole. L’intérieur de la dent est constitué de la pulpe qui, infectée, entraîne une pulpite. Celle-ci est recouverte de la dentine et de l’émail.

La partie interne est la racine, la partie externe est la couronne. On comprend ainsi que toutes les techniques humaines pourront être reproduites sur le chien, les structures étant identiques.

Les abcès dentaires

Cette affection est plus fréquente chez les vieux boxers et se situe essentiellement sur les molaires supérieures. C’est en fait une infection de l’os alvéolaire. La manifestation la plus évidente est la présence d’une boule sous l’œil. À la palpation, cette tuméfaction est molle, chaude et douloureuse.

Le traitement ponctuel est la mise sous antibiotiques : l’ablation de la dent est souvent nécessaire. Elle se fait sous anesthésie et il est parfois nécessaire de couper la dent en deux au préalable pour permettre l’extraction, car les racines sont nombreuses et courbées.

La pyorrhée

Nom savant pour définir une irritation qui se transforme rapidement en infection généralisée de la bouche. Le tartre, les os coincés dans la mâchoire sont souvent à l’origine d’un développement de pus dans les gencives et à la lisière de la dent, qui se manifeste par un léger dépôt blanchâtre et une très mauvaise haleine. 

La recherche de la cause fait partie du traitement afin de soigner le mal à la source. La mise sous antibiotiques s’impose.

Les caries

La carie chez le chien se situe essentiellement au niveau du collet (séparation entre la racine et la couronne). Le chien ressent une vive douleur. Il ne s’alimente plus ou paraît avoir de grosses difficultés à avaler.

Pour l’instant, l’extraction est la solution la plus adaptée pour éviter les récidives.

L’haleine

Les maîtres sont très souvent incommodés par la mauvaise haleine de leur Boxer, qu’ils ressentent facilement, car celui-ci vient leur faire des câlins près du visage.

Le tartre, une mauvaise digestion, un ulcère buccal peuvent être à l’origine de cette gêne.

Le tartre

Le tartre est un dépôt de sels calcaires normalement contenus dans la salive et qui se situent autour du collet de la dent.

Toutes les races de chien ne sont pas logées à la même enseigne, les petites races étant plus sujettes au tartre. Il fait son apparition vers 5 ans.

L’amas est souvent gris blanchâtre, assez friable. Les germes s’accumulent sous ce dépôt et entraînent une odeur fétide et des infections. Le chien peut saigner, car le tartre entraîne le décollement de la gencive.

Quels sont les éléments qui favorisent le tartre ? L’âge est un facteur déterminant, les chiens de plus de 5 ans sont très exposés. Les troubles digestifs et rénaux entraînement un dépôt de tartre plus abondant et plus rapide. Les carences en vitamines jouent un rôle important. Le manque de vitamine A diminue la résistance de la gencive, le manque de vitamine C privilégie les inflammations.

L’alimentation trop molle favorise le dépôt de tartre. L’obésité ainsi que le manque d’exercice sont des facteurs à ne pas négliger.

En dernier lieu, le manque d’hygiène dentaire du chien est une cause déterminante contre laquelle il est difficile de lutter, à moins de lui laver les dents.

La mauvaise digestion

Les maîtres remarquent que leur boxer a mauvaise haleine quelques heures après le repas. Il est alors important de faire une prise de sang pour vérifier l’état de fonctionnement du foie.

Les ulcères

Les chiens souffrant d’urée de façon chronique présentent des ulcères siégeant dans des gencives qui s’infectent facilement, et cela entraîne une odeur désagréable.

Anomalies diverses

Les dents peuvent être mal placées. Elles peuvent parfois tourner sur leur axe, elles peuvent aussi être situées en dehors de l’arcade dentaire.

Les anomalies de nombre sont les plus sanctionnées.

Une agénésie, ou manque d’une dent, peut entraîner le refus de pedigree. Les dents en surnombre peuvent être extraites.

Les dents peuvent être trop petites ou trop grosses. L’émail peut être jaune. Une prise d’antibiotique trop jeune et trop fréquemment peut être à l’origine de cette coloration.

La salivation

L’animal qui salive n’a pas forcément la rage. Il peut s’agir

  • d’une poussée dentaire
  • d’un abcès
  • d’une lésion sur l’intérieur des joues
  • d’un ulcère de la langue
  • d’une intoxication
  • d’une grenouillette (boule sous la langue
  • d’une affection des glandes salivaires
  • d’une stomatite

 

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