la psychologie du patient
le chien

La psychologie du patient

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la psychologie du patient

Les maladies qui accablent l’humanité se retrouvent chez le chien, mais diffèrent fondamentalement dans l’expression des symptômes. Vous pouvez exposer à votre médecin toutes les péripéties de votre dernière crise de foie, mais avant de découvrir que votre chien souffre d’une hépatite, le mal aura fait bien des ravages. C’est ainsi que beaucoup d’animaux arrivent trop tard chez le vétérinaire. Soyez donc vigilant, car certaines maladies ne sont pas évidentes dès leur début : cancers, calculs rénaux, par exemple.

Parfois, le chien manifeste des symptômes trompeurs :

Il se frotte l’arrière-train par terre, et le maître bien intentionné lui donne un bon vermifuge, ce qui ne videra pas les glandes anales pour autant ! Nombre de chiens se grattent à la base de l’oreille non pour signaler une otite, mais soulager à leur façon une rage de dents. Enfin, chaque chien a son tempérament. Certains continueront à chasser le corps criblé de chevrotines, quand d’autres ne supportent pas le moindre changement de température. Il y a des anxieux, sujets aux ulcères d’estomac, des malades imaginaires qui, en bons comédiens, font semblant de boiter pour attirer l’attention et recevoir des caresses, et enfin des malades mentaux et des chiens qui développent toute une gamme de maladies psychosomatiques : grossesses nerveuses par frustration de la maternité, obésité par ennui, mâchonnements par défoulement ou par vengeance etc.

 

Mais certains signes doivent vous alerter : manque d’entrain, changement de caractère, goût de se cacher ; soif ou appétit anormal ; poil terne et piqué ; truffe sèche et chaude ; yeux larmoyants et tristes ; urine et selles anormales ; vomissements sanguinolents ; constipation, difficulté de miction ; température au-dessus de 38.5° C ; augmentation du pouls et du rythme respiratoire au repos ; cris, plaintes.

Ils indiquent manifestement que le chien n’est pas dans son état normal.

N’attendez pas que l’état du chien soit inquiétant pour vous rendre chez le vétérinaire.

En raison du système des valeurs qu’inculque le dressage, le chien de bonne compagnie est habitué à recevoir récompenses ou punitions suivant qu’il fait “bien” ou “mal”. Souffre-t-il d’une rage de dents ? Notre malade à quatre pattes est stupéfait ! De même, cet innocent se demande ce qu’il a bien pu faire de mal pour mériter toute cette eau bouillante renversée accidentellement sur son dos dans la cuisine.

Lui qui a besoin de réconfort quand il est malade risque de se révolter lorsqu’il reçoit pour son bien, piqûres et autres manipulations douloureuses à la clinique. Il importe donc de panser les blessures tant morales que physiques pour éviter morsures et malentendus. Sinon une muselière s’impose.

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