La santé du Golden Retriever
En matière de santé, quelles sont les maladies, tares héréditaires ou points faibles qui affectent plus particulièrement le golden ? Petite visite vétérinaire…
La Leptospirose. Le golden ne développe pas de maladie particulière, mais compte tenu de son goût immodéré pour l’eau, il est préférable de le vacciner une fois par an ou tous les six mois, contre la leptospirose (maladie contractée dans les marais et les rivières).
La dysplasie des hanches ou du coude. La race est confrontée à la dysplasie des hanches ou du coude. Pour limiter son apparition, les éleveurs recommandés s’emploient à sélectionner des reproducteurs exempts de ce type de problème. Une alimentation carencée ou au contraire surdosée en calcium et des exercices trop importants lors de la croissance peuvent malgré tout entraîner ce type de pathologie. La dysplasie, qui touche la plupart des races de grands chiens, est un effritement du cartilage qui peut évoluer vers de l’arthrose puis une boiterie. La dysplasie du coude touche surtout les jeunes chiens et celle des hanches apparaît vers 4 ou 5 ans.
Quels sont les symptômes de la dysplasie des hanches ? Un chien qui marche normalement en balade, mais qui, une fois à froid, à du mal à se lever. La prescription d’anti-inflammatoires permet de soulager le chien, mais dans certains cas, il faut envisager une prothèse de hanches ou une exérèse (ablation de la tête fémorale, un peu moins coûteuse).
L’ostéochondrose. Le golden peut aussi souffrir d’ostéochondrose. Une affection commune à tous les chiens à croissance rapide et qui engendre des faiblesses au niveau du coude. Ce problème surgit en général en cours de croissance, lorsque cet os, très fin, reçoit un choc ou se casse, ce qui engendre une inflammation, il est donc important d’éviter certains mouvements : sauter au moment du lancer de balle (si on lance la balle, il doit attendre qu’elle s’arrête pour aller la chercher), sauter des obstacles trop jeunes ou retomber lourdement sur le sol en faisant la fête à son maître ! Des excès interdits jusqu’à 10 ou 12 mois, avant que le cartilage de conjugaison ne soit remplacé par de l’os. Il ne faut pas pour autant le laisser scotché sur le tapis, car un chien démusclé risque aussi de casser ! Il s’agit de trouver un juste équilibre, pas plus de 20 minutes de sport par jour (natation, ou course) en période de croissance. L’ostéochondrose s’opère au moment où elle survient (vers 6 ou 7 mois), mais avec le risque de laisser un chien boiteux à vie.
Les tares oculaires. Le golden peut également être affecté par deux tares oculaires : la cataracte juvénile (opacification du cristallin qui apparaît entre 1 et 3 ans) et l’atrophie progressive de la rétine (APR), qui peuvent toutes deux conduire à la cécité. Cette atrophie de la rétine n’apparaît généralement qu’à partir de 5 ans. Ces affections peuvent être dépistées par des canins agréées par le Conseil de l’ordre des vétérinaires et la Société centrale canine. Passé 7 ans, plus de risque ! Malheureusement, il n’y a guère de traitement : des collyres qui peuvent limiter l’aggravation ou une opération avec des résultats tout à fait aléatoires.
Important : Dernier point sanitaire important : pour limiter les risques d’otite ou de gale, ses oreilles tombantes imposent des précautions particulières, notamment un nettoyage hebdomadaire avec de l’eau. Enfin, gare à ceux qui désirent mettre leur femelle à la reproduction, car cette race s’avère plutôt prolifique : 7 à 8 chiots en moyenne par portée, mais souvent davantage.
Point de vue de véto de Fabienne Nguyen, vétérinaire dans le Tarn et propriétaire de deux goldens.
Un patient pas compliqué !
Le golden est le compagnon rustique par excellence ! Évidemment, la dysplasie, même si elle est en principe limitée par la sélection, continue de poser quelques problèmes. Alors pour éviter les risques, mieux vaut limiter les exercices chez le jeune chiot. Un golden de 3 mois, par exemple, n’est pas capable de faire une balade de 5 km. C’est pareil pour les chasseurs : si, au cours d’une sortie, le chiot s’assied sur son derrière, mieux vaut ne pas insister ! Il y a également un point important à ne pas négliger, c’est la tendance à l’embonpoint, même si elle s’avère moins flagrante que chez le labrador, qui est construit « en tonneau ». Le golden d’aujourd’hui est plus souvent sur les coussins qu’à la chasse. Une fâcheuse évolution qui vaut d’ailleurs pour toutes les races ! Alors gare à son régime alimentaire… A tout point de vue d’ailleurs, car le golden a tendance à avaler n’importe quoi, des bouteilles en plastique ou des morceaux de bois, ce qui peut entraîner des risques d’occlusion qu’il faut alors opérer. Moi qui suis aussi propriétaire de cinq bouledogues français, je peux vous dire qu’en matière de santé, le golden n’est vraiment pas un patient compliqué ! ».