la transformation du loup
le chien

La transformation du loup

la transformation du loup
la transformation du loup – crédit photographie

Pour les hommes de cro-magnon ou leurs ancêtres réunis autour du feu après la chasse, la présence d’un cercle d’yeux rendus brillants par la lumière du foyer, ceux des loups fascinés par les flammes, n’était peut-être pas très inquiétante. Le feu les protégeait comme il protège encore certaines tribus africaines ou australiennes primitives. À cette époque très reculée, la peur de manquer de nourriture est le mobile qui fait de l’homme un prédateur et le pousse à ingurgiter le maximum de nourriture en une seule fois, par crainte de souffrir de la faim. Mais les animaux qu’il tuait étaient souvent tellement volumineux qu’il ne pouvait pas toujours en profiter complètement. Leurs restes risquaient alors de pourrir au bord du campement. Les loups ou “demi-loups” vivant au voisinage se chargeaient sans doute du nettoyage comme les hyènes le font encore aujourd’hui en Afrique.

Ainsi,

et il s’agit là d’une hypothèse admise par certains spécialistes, les premiers chiens auraient été des familiers de l’homme qu’ils auraient suivi et ils seraient d’abord devenus des gardiens du campement, plus tard des auxiliaires de chasse, des animaux de trait et des surveillants de troupeaux. La domestication se serait faite à l’époque où l’homme vivait de chasse et de cueillette, et l’un des experts en la matière. Epstein, pense que canis lupus pallipes serait l’ancêtre du chien. Toutefois, malgré les études faites jusqu’à présent, l’origine précise de notre compagnon reste mystérieuse.

Il semble qu’à l’âge du bronze existait, principalement dans le nord de l’Europe, canis familiaris palustris, le chien des Tourbières, ancêtre des spitz. Les zoologistes du XVIIIe siècle distinguent ensuite selon une classification devenue courante, mais néanmoins controversée, quatre types primitifs de chiens apparus à l’âge de bronze : canis familiaris metris optimae, ancêtre des bergers, canis familiaris inostranzevi, qui deviendra le père des molosses venant du nord de l’inde, canis familiaris intermedius, plus récent, qui donnera les braques, et enfin la race moyen-orientale, la plus ancienne, canis familiaris leineri, qui donnera les lévriers.

 

Les grandes migrations du chien

Il est étrange de constater que les plus anciennes populations de l’Europe occidentale ne paraissent pas avoir eu de chiens puisqu’aucun n’est représenté. Il s’agissait de chasseurs-piégeurs qui vivaient également de cueillette. Mais des envahisseurs venus de l’est arrivèrent ultérieurement avec leurs chevaux, leurs bœufs et même leurs chiens.

Certains auteurs,

pensent qu’un lévrier celte aurait rencontré, à condition qu’il existe encore, le lévrier venu du sud avec les phéniciens puis les Arabes. D’autres chiens furent introduits par les romains, qui rapportèrent d’orient les fameux chiens de guerre ou molosses.

À ces chiens venus de l’est s’en ajoutèrent d’autre issus du nord, descendants du chien des Tourbières, qui auraient donné les animaux du type “spitz” peuplant les pays scandinaves, la Russie, le nord du Japon, le Groenland, etc. Ces chiens sont certainement venus dans le sud, malgré leur répugnance pour les températures trop douces et la présence de nombreux autres chiens originaires de l’Orient. Aucun chien n’est venu du sud, ceux d’Afrique du Nord (Maghreb, Égypte) proviennent en fait du Proche-Orient et ont suivi les mouvements des civilisations autour de la Méditerranée.

Lorsque Christophe Colomb découvrit l’Amérique en 1492, il y trouva des chiens qui étaient sans doute venus de Chine par le détroit de Béring ou par mer, puisque les populations indiennes avaient osé voyager en sens inverse de la “marche” du soleil. Ces chiens chinois provenaient probablement de l’Inde et de la Perse.

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