L’alimentation de mon invertébré

Les habitudes alimentaires des invertébrés varient considérablement, certains étant des végétariens et d’autres des prédateurs actifs. Dans la plupart des cas, vous devrez pourvoir vous-même à leur nourriture, car, dans le commerce, les préparations alimentaires pour cette catégorie d’animaux sont rares. Il importe donc de constituer des réserves suffisantes, notamment pour les espèces aux goûts bien spécifiques, comme les phasmes. Fort heureusement, la plupart de ces derniers mangent volontiers des branches de ronces, faciles à se procurer ou à cultiver, même dans un environnement urbain.

Préparation des tiges de ronce

Pour cultiver chez vous des ronces, déracinez quelques tiges de plants sauvages et repiquez-les dans un bac adapté rempli de terre humide. Les pousses grandiront rapidement, particulièrement au printemps, et lorsqu’elles seront bien développées, vous pourrez les transférer directement dans le vivarium. Remplacez-les lorsque les insectes auront ingéré toutes les feuilles. Élaguées, elles ne tarderont pas à repartir de plus belle. Grâce à cette méthode, il est inutile de couper des ronces fraîches chaque jour. Durant l’hiver, cette culture se complique parfois, les contours des feuilles ayant tendance à se flétrir et à brunir. Placez les tiges dans un récipient d’eau à goulot étroit, en comblant le trou afin d’empêcher les phasmes de tomber et de se noyer. Une telle préparation convient également tout à fait pour les phyllies. Si vous ne parvenez pas à vous procurer des rondes, optez pour le troène, qui constitue un substitut convenable.

Fruits et légumes

Les mille-pattes géants préfèrent se nourrir de fruits frais ; pour améliorer leur valeur nutritionnelle, saupoudrez-les légèrement d’un complément en vitamines et minéraux pour amphibiens et reptiles. Coupez les fruits en petits morceaux dans un récipient facile d’accès, solidement enfoncé dans le substrat. Il faudra en changer le contenu chaque jour avant qu’il ne moisisse.

Les escargots terrestres géants, bien moins exigeants en termes d’alimentation, mangent presque tous les types de végétaux. Proposez-leur donc pelures et feuilles, si possible de légumes. Le chou est souvent très prisé. Vous pouvez même faire pousser des végétaux, tels que des germes de soja, afin de disposer chaque jour d’une réserve d’aliments frais.

Invertébrés prédateurs

Dans le cas des invertébrés prédateurs, offrez criquets et vers de farine adaptés à leur taille. Ne les proposez surtout pas en grandes quantités : les criquets, par exemple, ne vivront guère longtemps dans l’enclos des mygales, car ils ont besoin d’un environnement spécifique. Vous apprendrez rapidement à évaluer les rations nécessaires, mais, pour commencer, soyez prudent et fiez-vous à l’appétit de votre invertébré.

Puisque les criquets s’achètent en grande quantité, une installation séparée se révélera précieuse pour les y conserver le temps nécessaire. Placez-y un récipient en acrylique rempli d’herbes et de farine en guise de nourriture. Maintenez une chaleur raisonnable et prévoyez un bol d’eau peu profond, tapissé d’une éponge qui empêchera les criquets de se noyer.

Les vers de farine, d’élevage plus simple encore, n’ont besoin que d’un récipient comportant de la viande de poulet ainsi que quelques quartiers de pomme en surface (pour fournir un peu d’humidité). Gardez les vers au frais afin de retarder leur transformation en chrysalides, puis en ténébrions : une fois parvenus à ce stade, ils risquent de pondre des œufs, qui écloront pour donner naissance à une nouvelle génération de vers.