
L’alimentation de mon lapin

Les lapins possèdent un système digestif inhabituel, qui les expose à des troubles dans ce domaine. En matière de soins, leur alimentation constitue donc l’un des aspects les plus importants.
La digestion
La nourriture franchit l’estomac du lapin, l’intestin grêle, puis le caecum, sorte de sac situé à la jonction avec le gros intestin. Bien que les bactéries du caecum parviennent à décomposer la nourriture, le lapin ne possède pas les enzymes nécessaires à l’assimilation de la cellulose présente dans les parois des cellules végétales. L’absorption des nutriments se produit dans l’intestin grêle ; pour consommer la cellulose, le lapin évacue les aliments de son corps, généralement la nuit, sous la forme de boulettes molles qu’il ingère ensuite : les nutriments réintègrent ainsi le tube digestif et traversent l’intestin grêle, où ils sont absorbés par l’organisme.
Chez les lapins, les troubles digestifs les plus courants sont dus à un brusque changement de régime. Les bactéries qui jouent un rôle vital dans le processus digestif de l’animal, ne peuvent s’adapter à temps. Le traitement antibiotique des lapins constitue une opération risquée, car ces médicaments interfèrent avec le fonctionnement des bactéries.
Pour cette raison, il est primordial de connaître la nourriture à laquelle votre nouveau lapin est habitué et de vous y tenir pendant les deux ou trois premières semaines. Tout changement devra intervenir progressivement, les nouveaux mets étant introduits au bout de sa deuxième semaine de présence. Mélangez-les à ses anciens aliments et augmentez leur part tout au long des deux semaines suivantes, afin de permettre à son système digestif de s’adapter au changement.
Les aliments pour lapins
Il existe différents types d’aliments pour lapins dans le commerce. La plupart des mélanges contiennent une variété d’ingrédients, tels que céréales et granulés. Depuis peu, certains fabricants ont supprimé de leurs produits les caroubes, accusées d’être responsables de la mort de quelques lapins. Consultez l’étiquette pour connaître la composition du mélange et vérifiez la date de péremption pour les vitamines et minéraux.

Si votre protégé n’est pas habitué aux aliments frais, offrez-les -lui progressivement et en petites quantités : pissenlits, herbes, carottes ou encore choux. Lavez-les toujours avant de les lui donner et assurez-vous de leur fraîcheur. Beaucoup d’individus développent de graves diarrhées lors de leurs premiers ébats en plein air, car ils ne sont pas habitués à manger de l’herbe. Les conséquences pouvant être mortelles, il est important de les accoutumer à de tels aliments avant de les laisser sortir.
Un lapin se nourrissant d’aliments du commerce, spécialement formulés pour son espèce, n’a guère besoin de complément alimentaire. Offrez-lui occasionnellement des friandises vendues dans les animaleries, mais guettez tous signes d’embonpoint : un animal de compagnie peut devenir obèse, notamment s’il se nourrit d’aliments trop concentrés en substances nutritives. Attachez-vous à lui composer un régime équilibré, adapté à ses besoins énergétiques. Un individu vivant au grand air a des besoins supérieurs à ceux d’un animal d’intérieur ou d’un mâle castré.

