L’alimentation du Boxer
L’alimentation aux différents âges
Un chiot de 2 mois doit manger trois fois par jour : le repas du matin et celui du soir seront les plus complets (avec de la viande, des céréales et des légumes), celui de midi devra être plus léger (des flocons et du fromage ou du yaourt). Il faut non seulement se préoccuper de la quantité (qui doit être déterminée en fonction du poids et de l’état général du chien), mais aussi et surtout de la qualité de la nourriture.
Un régime alimentaire contrôlé
L’alimentation d’un chien adulte varie en fonction du type d’activités qu’il exerce quotidiennement : mais n’oubliez pas que le Boxer est un athlète et qu’il ne doit absolument pas grossir. L’alimentation d’un chien âgé diminuera progressivement d’un point de vue quantitatif et sa teneur en protéines (viande) devra être plus faible. Les dents d’un chien très âgé sont souvent usées et il faudra lui donner des aliments mous et faciles à digérer.
Le chiot mange beaucoup plus que l’adulte : il est en croissance et ses besoins alimentaires sont très élevés. À partir de 5 mois, le nombre de repas par jour peut passer à deux.
Habitudes régulières
Comptez dix minutes après avoir donné sa gamelle au chiot : passé ce délai, il faudra l’enlever, qu’il l’ait terminée ou non. Ce régime draconien n’est pas punitif. Il aide plutôt le chiot à prendre des habitudes alimentaires régulières et il est donc très bon pour sa santé. Cette méthode nous permet également de déterminer si nous lui donnons des doses de nourriture excessives. La nourriture qui reste peut éventuellement être conservée au réfrigérateur jusqu’au repas suivant (mais il faudra la lui donner à température ambiante). Il faut toujours jeter les aliments du jour précédent.
La nourriture maison
Une alimentation préparée à la maison devra contenir des protéines sous la forme de viande (blanche ou rouge) et des hydrates de carbone d’origine végétale sous la forme de légumes, céréales, pain sec, pâtes ou riz. Une ou deux fois par semaine, on peut remplacer les protéines de la viande par leur équivalent en poisson, en œufs ou en fromage (maigre si possible). On considère comme moyenne l’activité d’un chien qui trotte sur 5 ou 6 km par jour derrière une bicyclette, qui court dans le jardin toute la journée, et ainsi de suite.
- Les aliments de type “light”, à faible teneur protéique (inférieure à 22%) sont indiqués pour les chiens âgés ou pour les jeunes chiens sédentaires. Il ne faut toute fois pas les donner aux jeunes chiens en phase de croissance (même s’ils sont sédentaires) car cela pourrait provoquer des carences musculaires.
- Les croquettes et les gros biscuits durs aident à développer les mâchoires et à combattre le tartre, et une bonne solution pour épargner les chaussures et les meubles lorsque le chiot change ses dents et d’autre part aident à éloigner le tartre. Il faut les donner en dehors des repas normaux, sans exagérer.
- Les petits biscuits de petites dimensions peuvent être utilisés comme récompense pendant le dressage. N’oubliez pas que cela constitue tout de même un apport alimentaire et que si vous lui donnez beaucoup de récompenses, pendant le repas, il faudra un peu diminuer la ration de pâtée suivante.
- Pour les chiots, il existe des aliments spécifiques (pouppy).
Les aliments secs
Les aliments à haute teneur en protéines (au-delà de 25%) sont indiqués uniquement pour les chiens ayant une activité physique intense (au moins 15 km de trot par jour, entraînement intense pour les compétitions de travail…) et pour les femelles qui allaitent.
Les aliments standards dont la teneur en protéines varie de 22 à 25%) sont tout à fait indiqués pour les chiens qui ont une activité physique moyenne.
Des aliments tout prêts ou une nourriture préparée à la maison ?
On trouve aujourd’hui dans le commerce des aliments secs de grande qualité qui constituent une excellente alimentation pour un Boxer. Sachez que vous aurez beaucoup de mal à préparer, chez vous, une ration aussi équilibrée et appropriée, il est important toutefois de choisir de bons aliments, car il existe aussi des produits de qualité moyenne, voire médiocre, beaucoup moins chers, mais donnant des résultats beaucoup moins satisfaisants.
Les boxers provenant de bons élevages sont généralement nourris avec des aliments tout prêts de bonne qualité : dans ce cas, il est préférable de continuer avec le même type d’alimentation (et, si possible, avec la même marque) au moins pendant un mois, pour ne pas provoquer de troubles intestinaux. Au-delà, il est beaucoup plus commode de continuer avec ce type d’alimentation et cela constitue un bon choix pour la santé du chien. Toutefois, si vous faites partie de ces personnes qui ne sont heureuses que si elles préparent de leurs propres mains la pâtée de leur ami, vous pourrez passer à une alimentation maison. Prenez soin simplement de le faire progressivement.
Le cas de figure opposé peut exister : un chien né chez des particuliers et sevré avec des méthodes domestiques risque de ne pas apprécier les aliments tout prêts. Dans ce cas, passer progressivement à une alimentation sèche. Commencez par ajouter quelques croquettes à sa gamelle et augmentez la quantité au fur et à mesure que le chiot commence à les connaître et à en apprécier la saveur. Entre-temps, diminuez la dose de pâtée maison jusqu’à l’éliminer complètement.
Si le chiot “fait le malin” et refuse ces aliments, ne lui proposez pas cent marques différentes, en craignant qu’il lui arrive quelque chose s’il saute un repas : il ne lui arrivera absolument rien, par conséquent, retirez sa gamelle et représentez-la lui (identique) au repas suivant. Aucun chien ne s’est jamais laissé mourir de faim en ayant de la nourriture à sa disposition : si vous tenez bon, la guerre psychologique durera peu et, rapidement, le chiot acceptera de consommer ce que vous lui proposez. En revanche, si vous cédez, vous aurez ouvert la voie à un combat sans fin : au bout de quelques mois, votre chien demander à … voir le menu avant de daigner avaler quelque chose (et ce “quelque chose” ne sera, bien entendu, jamais ce qui est le meilleur pour sa santé, mais ce qui a la saveur la plus intéressante pour lui à ce moment-là).
Dernier conseil : il est préférable d’éviter de mélanger ou d’alterner en permanence des aliments tout prêts et la pâtée maison. Faites un choix et n’en démordez pas, car l’association de ces deux types d’alimentation ne constitue pas du tout la solution optimale (il est quasiment impossible de parvenir à un équilibre dans ce cas).
Des os pour ses dents
Les os ou les jouets en peau de buffle ou en autre matériau comestible très dur ont la même fonction que les biscuits, mais leur durée est un petit peu plus importante. Ils permettent de “calmer” le chien pendant quelque temps (ils sont, par exemple, excellents pour habituer le chien aux premières absences de son maître).
L’administration du lait
Le lait, aliment complet et riche en calcium, ne convient pas à tous les chiens en période de croissance. En effet, la production de la lactase (une enzyme qui permet la digestion du lait) varie selon les sujets et diminue avec l’âge. Évitez donc d’en donner à un adulte. Dès les premiers signes de troubles intestinaux (diarrhées), il faudra le remplacer par des produits laitiers (du type yaourt ou fromage maigre).
Les aliments interdits
Il est absolument interdit de donner au chien les restes de vos repas (qui sont presque toujours trop gras), en particulier s’ils contiennent des aliments épicés ou piquants. Sont également totalement déconseillés les desserts qui ne sont pas bons pour notre santé, mais qui sont encore pires pour le chien. Le chocolat est très dangereux : 300 ou 400 g peuvent même tuer un chiot.
Les boîtes
Les aliments de type humide (ce que l’on appelle les “boites”) sont généralement plus appétissants pour les chiens que les croquettes sèches ; attention, ces aliments sont constitués en grande partie d’eau. Pour obtenir un repas comparable à celui représenté par 200 g d’aliments secs, il faudra plus de 1 kg d’aliments humides. Cela représente une augmentation des coûts qui, dans le cas d’un chien de taille moyenne ou grande (comme le Boxer), n’est pas négligeable. Lorsque la dose est appropriée, cette alimentation humide convient autant au chien que les croquettes sèches. Si vous avez l’habitude d’utiliser des aliments secs ou une pâtée, les “boites” constituent une alternative pratique en voyage, lors des expositions, et dans toutes les occasions où il serait incommode ou impossible d’administrer à votre Boxer son alimentation habituelle.
Le contrôle du poids
Le poids du chien, qu’il s’agisse d’un chiot ou d’un adulte, doit être contrôlé périodiquement. La méthode pour peser un chien adulte est donc la suivante : le maître se pèse seul puis recommence l’opération avec le chien dans les bras. La différence entre les deux valeurs vous donnera le poids du chien.
Vous êtes végétarien : votre chien peut-il le devenir ?
En théorie, oui, à condition de ne pas éliminer de son alimentation tout aliment d’origine animale. Un régime alimentaire contenant des produits laitiers et des œufs peut satisfaire les besoins en protéines d’un chien adulte menant une vie modérément active, mais exclure totalement ces aliments signifie réduire notablement le taux de protéines et d’autres éléments nutritionnels de grande importance, par exemple la vitamine B12.
Les choses sont plus compliquées pour les jeunes chiens en phase de croissance et pour les chiens très actifs (par exemple, ceux qui participent à des compétitions de travail), pour les animaux malades ou convalescents, pour les femelles gravides ou allaitantes : dans ce cas, les besoins en protéines sont beaucoup plus élevés et il est alors difficile de les satisfaire sans viande. En réalité, le problème n’est pas de trouver des aliments non carnés fournissant un apport protéique suffisant, mais de trouver une nourriture non carnée à forte teneur en protéines et plaisant au chien. Si vous y parvenez, il n’y aura pas de contre-indications réelles à un régime végétarien pour votre chien. Mais si celui-ci refuse ces aliments n’insistez pas. Si vous avez fait le choix d’une alimentation végétarienne dans un souci de respect et d’harmonie avec la nature, essayez de respecter également votre ami à quatre pattes ainsi que sa nature, qui est celle d’un omnivore à tendance fortement carnivore.