L’apprentissage du jeu
Pourquoi un chat aurait-il besoin d’apprendre à jouer ? En fait, il n’en a aucun besoin, mais vous oui.
Commettez-vous une des erreurs suivantes en jouant avec votre chat ?
==> lutter avec lui comme avec un chien, par exemple. (Ce n’est pas bon même dans le cas d’un chien, mais beaucoup de gens le font).
==> supposer que, si vous lui fournissez des jouets, le chat s’amusera tout seul quand il en aura envie.
En pensant comme un chat, vous considérez les séances de jeu comme autre chose qu’un amusement.
==> Ce sont d’efficaces outils de modification du comportement, qui permettent d’éduquer un chaton de façon à se le rendre confiant, sociable et bien élevé. Dans le cas d’un chat adulte, le jeu peut lui corriger des problèmes de comportement, diminuer le stress ou la dépression, l’aider à perdre du poids et améliorer son état de santé général. D’ordinaire, un chat dort de seize à dix-huit heures par jour. Si le vôtre dort vingt-quatre sur vingt-quatre, des séances de jeu régulières l’aideront à retrouver un rythme de sommeil plus normal. Cela permet aussi de faciliter l’acceptation d’un nouveau chat, si vous en avez déjà d’autres. Si vous souhaitez renforcer votre relation avec l’animal, le jeu est presque magique.
Jeu social et jeu d’objet
Les chats connaissent deux formes de jeu : le jeu social et le jeu d’objet (ou individuel). Le jeu social implique un autre animal de compagnie ou un humain. Un chaton apprend le jeu social avec ses compagnons de portée. Ce type de comportement aide le chaton à développer sa coordination motrice et lui donne l’occasion de nouer des liens avec les autres. Ils jouent tour à tour de rôle de l’assaillant, découvrant ainsi leurs capacités et celles d’autrui.
Le jeu d’objet renforce aussi la coordination motrice du chaton tout en lui faisant découvrir son environnement. Ce qui peut vous sembler simplement amusant, un chaton poursuivant un jouet, est en réalité un processus éducatif de première importance. Il permet à l’animal de découvrir des surfaces différentes (plancher, moquette, pelouse, gravier, glissantes ou non, etc), leur texture et la façon dont elles affectent ses mouvements. Il apprend à grimper et sur quels objets il peut sauter. Au grand déplaisir de tout le monde, il découvrira aussi sur quels objets un chaton ne peut pas sauter.
Les membres d’une même portée se livrent à des jeux sociaux, surtout jusqu’à l’âge de douze semaines, moment où leur sens du territoire commence à se développer. Ensuite, les séances de jeu social deviennent plus brèves et se terminent parfois par une réelle agression. Le jeu d’objet prend le dessus quand les chatons grandissent.
Des séances de jeu fréquentes et bien conduites aident l’animal à avoir confiance en lui-même. Un chat, avoir besoin de confiance en soi ? C’est tout à fait raisonnable si vous y réfléchissez. Étant des prédateurs, les chats sont attirés par le mouvement, en particulier si celui-ci évoque une proie. Si un chat d’extérieur devait chasser pour se nourrir, mais était effrayé et distrait par chaque feuille tombant d’un arbre ou par le bruit d’un lointain klaxon, il mourrait bientôt de faim. le chat qui guette sa proie, vérifie rapidement qu’il n’est pas menacé puis se concentre sur sa chasse, mange. L’animal doit développer ses capacités de chasse aérienne (pour les oiseaux) et terrestre (pour les rongeurs, les insectes et autres). Chaque succès lui donne confiance et lui apprend comment modifier sa technique, selon qu’il chasse un oiseau, une souris, un serpent ou un papillon. Plus il s’entraîne, plus sa musculature et ses réflexes se développent.