Le chien et l’enfant
Pour l’enfant : un ami irremplaçable
L’arrivée d’un chien dans une famille est bénéfique à plus d’un titre. Pour l’enfant un peu esseulé dont la mère travaille à l’extérieur, le nouveau venu va représenter une compagnie. Le jeune vivant dans un milieu perturbé, celui qui se sent isolé, incompris, mal aimé, rejeté ou brimé, va établir avec son chien les liens affectifs et de communication qu’il ne trouve pas ailleurs. De même, certains enfants handicapés, incapables de nuer des relations avec leur entourage et qui restent emmurés dans le silence, parviennent à sortir de leur isolement grâce à un chien.
Des expériences de psychothérapie menées aux États-Unis puis en Europe ont mis en lumière l’aide qu’apporte à ces enfants la présence d’un animal.
Chez l’enfant de trois ou quatre ans, la compagnie du chien facilite la découverte du monde et favorise l’épanouissement grâce aux contacts qui s’établissent entre eux par les gestes et les jeux, en dehors de la parole qui n’est pas encore bien maîtrisée par l’enfant.
Âge propice
Mais c’est généralement entre huit et dix ans, au moment de sa socialisation, que l’enfant réclame un compagnon à quatre pattes. Sortant avec peine de la petite enfance, il voit son centre d’intérêt se déplacer de son propre personnage pour aller vers autrui. À cet âge, le chien joue un rôle de double. Il est tout d’abord le compagnon de jeux, toujours prêt à participer aux ébats de son jeune maître, et il est aussi celui sur qui l’enfant fait retomber la faute lorsqu’il a commis une bêtise, sûr de l’impunité puisque son ami ne peut se défendre. Il est enfin, aux heures de doute et de détresse, l’ami cher qui reçoit les confidences et sait sécher les larmes d’un coup de langue.
Introduit en milieu scolaire, en particulier dans des écoles maternelles, lors d’expériences récentes, le chien influence favorablement l’éveil et le comportement des enfants et peut permettre de détecter précocement certains troubles d’adaptation.