Le choix du chiot boxer
Les yeux du chiot doivent être toujours joyeux, vifs et surtout propres. Une sécrétion lacrymale abondante est un mauvais signe. Si elle est fraîche, elle peut être symptôme d’irritation (conjonctivite) ; si elle est sèche (yeux chassieux) c’est encore plus alarmant, car cela peut être un symptôme de la maladie de Carré.
Attention : si un seul chien présente les symptômes d’une grave maladie infectieuse, il ne suffit pas d’écarter ce sujet. L’infection s’est probablement déjà étendue à toute la portée et ce chien est le seul à en manifester les symptômes (peut-être parce que c’est le plus faible).
La tête du chiot
L’intérieur des oreilles doit être propre et ne dégager aucune odeur. Une odeur piquante peut indiquer la présence d’acariens (gale des oreilles).
Les muqueuses doivent être bien pigmentées (noires). Toutefois, jusqu’à l’âge de 2 mois, la pigmentation peut être incomplète. Quelques petites taches roses chez un chiot tout jeune ne sont pas préoccupantes. En revanche, si elles persistent après 2 mois, cela constitue un défaut.
Le chiot a sa dentition de lait, non définitive, on ne peut donc pas savoir si elle sera complète. On peut cependant déjà s’assurer qu’elle présente un prognathisme correct.
Une décision rationnelle
Il est bien difficile de résister face à une portée de chiots, mais votre choix doit rester rationnel. Si vous êtes dans un bon élevage, laissez-vous conseiller par l’éleveur après lui avoir expliqué le type de chien que vous souhaitez et l’objectif pour lequel vous voulez l’acquérir. Si vous vous trouvez chez un particulier, essayez de déterminer au moins si les chiots sont en bonne santé et s’ils ont un bon caractère.
Le corps du chiot
Si l’abdomen est tendu ou gonflé, cela peut indiquer la présence de parasites intestinaux.
Attention : s’il vient de manger, même un chiot en très bonne santé a un ventre tendu et gonflé. Dans ce cas, il faut recommencer l’observation au bout de quelques heures. La peau du ventre doit être lisse et rosée et ne pas présenter de pustules ni de rougeurs.
Le pelage du chiot doit être brillant et presque inodore (à l’exception des odeurs normales). La présence d’une puce ou deux n’est pas alarmante. Il est quasiment impossible de toutes les éliminer dans une portée, en particulier en élevage. En revanche, une infestation sérieuse peut provoquer de graves problèmes de santé (anémie) et indique que l’élevage n’est pas correctement tenu.
La région périanale du chiot doit être propre. Des taches jaunâtres autour de l’orifice anal indiquent une diarrhée et donc des problèmes intestinaux ainsi que la présence de parasites.
Au bout de deux mois, un chiot mâle doit avoir les testicules bien descendus dans le scrotum. Ils ne sont pas toujours bien visibles, mais on peut les sentir par palpation. L’absence d’un testicule (monorchidie) ou des deux (cryptorchidie) est un grave problème héréditaire qui exclut le chien des expositions et de la reproduction. Par conséquent, si le chiot n’est pas encore prêt, il faut renvoyer votre achat à plus tard. Outre le fait qu’il est héréditaire et donc transmissible à la descendance, ce défaut peut provoquer des problèmes au chien lui-même. En effet, un testicule retenu dans l’abdomen, soumis à une chaleur excessive, peut dégénérer en tumeur et doit être éliminé par une opération chirurgicale.
Déterminer le caractère d’un chien
Pour le Boxer, la hiérarchie n’est pas très importante, et les jeux des chiots sont purement ludiques. Si un chiot “commande tous les autres”, vous êtes face à un sujet au caractère fort, trop peut-être ! Ce chien, devenu adulte, risque d’être difficile. Mais les chiots restant dans leur coin pourraient être atteints de certaines déficiences caractérielles. Mais peut-être le petit Boxer ne se sent pas bien !
Mâle ou femelle ? |
Avant de choisir un mâle ou une femelle, il faut bien se souvenir des points suivants : |
Il est vrai que les femelles sont généralement plus douces et dociles que les mâles, mais, souvent, des différences individuelles démentent les statistiques. Dans tous les cas, la douceur, la docilité et l’obéissance dépendent plus de l’habileté du maître que des qualités innées du chien, et le sexe influe ou maximum dans une mesure de 5%. |
Il est faux qu’une femelle doive absolument avoir ou moins une portée dans sa vie |
En revanche, dans le cas du Boxer, il est exact que, du fait de la différence de taille, de poids et de musculature, la femelle est plus indiquée pour une vie en appartement. Par ailleurs, elle bave beaucoup moins que le mâle (mais ne vous faites pas trop d’illusions : elle bave aussi un peu !) |
La femelle a des périodes de chaleur, deux fois par an et elle perd une certaine quantité de sang (mais on peut y remédier en utilisant des culottes hygiéniques). Pendant cette période d’œstrus, elle attirera un grand nombre de chiens du quartier. Pour calmer leur ardeur, il suffit de les “gronder” énergétiquement. De toute façon, l’accouplement nécessite du temps, une grande liberté et des préliminaires complexes ainsi que des rites de “séduction”. On n’a jamais entendu parler d’un mâle qui aurait couvert “en passant” une femelle tandis que son maître la tenait en laisse. |
Il est faux que les chiennes s’échappent de la maison lorsqu’elles sont en chaleur : elles n’en ont aucun besoin étant donné que c’est toujours “la montagne qui va à Mahomet” ! En revanche, le contraire est tout à fait exact : il arrive qu’un mâle s’échappe de chez lui parce qu’il a senti l’odeur d’une femelle en œstrus (et il parvient à percevoir cette odeur à des kilomètres de distance). |
Le mâle n’est pas forcément meilleur gardien que la femelle. Si le mâle défend son territoire, la femelle défend la “tanière” dans laquelle vit ou pourrait vivre sa portée (même si elle n’en a jamais eu). Résultat : elle aussi défend avec acharnement la maison de son maître et elle s’avère souvent plus vigilante et aguerrie. |
Il est faux de penser qu’un mâle peut représenter un investissement financier. Effectivement, certains reproducteurs ayant remporté des prix prestigieux couvrent (moyennant finance) un grand nombre de femelles ; mais le nombre de ces sujets est extrêmement limité. La plupart des maîtres de mâles doivent recourir au “bouche-à-oreille” auprès d’amis, de parents ou de connaissances pour que leur chien puisse se reproduire au moins une fois dans sa vie, alors que même une femelle de qualité très moyenne pourra produire une portée “honnête” par an : le maître se montre raisonnable, il pourra vendre les chiots sans gros problèmes. Avec la femelle, il ne s’enrichira pas, mais il pourra compter sur des rentrées sûres ; en revanche, il est difficile de gagner de l’argent avec les saillies d’un mâle. |
Le choix de la couleur
Un grand nombre de personnes se posent le problème de la couleur lors du choix du chiot : fauve ou tigré ? En réalité, il n’y a aucune différence, ni structurelle ni caractérielle, entre les chiens aux robes différentes. Un chien tigré semble moins massif uniquement par un effet optique (toutes les femmes savent que les rayures verticales amincissent !). Par ailleurs, il est totalement faux de dire que les tigrés sont plus agressifs que les chiens d’une robe différente.
L’entretien avec l’éleveur
Pour vous procurer le chien qu’il vous faut, vous devez pouvoir formuler précisément votre demande. Tout d’abord, il faut expliquer à l’éleveur ce que vous attendez du chien (exposition, défense, compagnie…). Décrivez minutieusement votre maison et votre jardin, le cas échéant. Parlez de tous les membres de votre famille, dont vous décrivez le caractère et les habitudes de vie. Toutes ces informations sont indispensables pour aider l’éleveur à choisir pour vous le chiot idéal.
En outre, demandez toujours à voir la mère des chiots. Il est possible que le père ne vive pas dans le même lieu : dans ce cas, demandez au moins une photographie ou, mieux, une vidéo. Observez la beauté, le caractère et l’état de santé de la mère : à la fin de la période d’allaitement, elle ne sera certainement pas en grande forme, mais elle ne doit pas s’être transformée en un squelette ayant perdu tous ses poils. Si la mère est trop affaiblie, les chiots le seront également. Si vous voulez un chien de travail ou d’exposition, demandez quels ont été les résultats obtenus par les parents dans ces deux domaines (il est possible de vérifier les informations obtenues en examinant les livrets de qualification).
Informez-vous sur le degré de dysplasie de la hanche des deux parents : le fait d’être issu de parents exempts de cette affection ne garantit malheureusement pas que les hanches du chiot ne seront pas atteintes, mais les petits de chiens affectés de dysplasie (même sous une forme légère) ont des risques élevés d’en souffrir également. Il en va de même pour les caractéristiques psychologiques et physiques : le descendant de deux grands chiens ne sera pas nécessairement de haut niveau lui-même, mais le petit de deux chiens médiocres le sera presque certainement aussi. Les exceptions à la règle sont très rares. Une fois que vous avez choisi le chiot a été nourri jusqu’à présent et de vous laisser frotter une couverture ou un chiffon à l’intérieur du box dans lequel vivait le chiot. De la sorte, vous emmènerez avec vous une odeur qui lui est familière et cela sera très utile la première nuit.
Le carnet de santé
La personne qui vous vendra le chiot devra vous remettre le livret sanitaire avec l’attestation de vaccinations et de traitement vermifuge. N’oubliez pas de demander les dates exactes auxquelles il faudra proéder aux rappels. La première séance de traitement contre les ascarides (vers ronds, très répandus chez les chiots) s’effectue généralement à 20 jours, et elle est suivie de deux ou trois rappels à quinze jours d’intervalle.
On effectue la première vaccination vers l’âge de 45 à 50 jours (il est inutile de la faire plus tôt, car dans un premier temps, le chiot est protégé par les anticorps maternels). Elles doivent être répétées ou bout de deux semaines, puis les rappels deviennent annuels.
De nos jours, presque tous les élevages utilisent des vaccins quadrivalents (contre la maladie de Carré, l’hépatite, la leptospirose et la parvovirose) mais certains vétérinaires utilisent encore deux vaccins distincts : l’un contre la parvovirose et un autre vaccin, trivalent, contre les autres maladies. Dans ce cas, il faudra effectuer quatre vaccinations au lieu de deux : généralement les deux premières ont déjà été effectueées au moment où le chiot est remis à son nouveau maître, mais il vous faudra vous occuper des deux autres.
Important : le chiot ne doit pas sortir de la maison tant que le cycle vaccinal n’est pas terminé et il ne faut pas qu’il ait des contacts avec des chiens étrangers (à moins que ce soient des chiens que vous connaissiez parfaitement et dont vous êtes absolument certain qu’ils sont en bonne santé et correctement vaccinés).