Le picage
perroquet et perruche

Le picage

Le gris du Gabon est bien connu pour sa faculté de s’arracher les plumes

Le picage est un problème courant chez les espèces les plus sensibles, comme les gris du Gabon, les cacatoès, les aras et les éclectus. Il est généralement associé à une mauvaise santé (voire un empoisonnement aux métaux lourds), à des carences alimentaires ou au stress ; dans ce dernier cas, je l’impute à un manque de discipline.

Parfois, les jeunes oiseaux, notamment les gris du Gabon, commencent à se piquer avant l’âge d’un an. Les perroquets élevés à la main prennent généralement beaucoup d’assurance à cet âge. S’ils n’ont pas appris à monter sur la main et à retourner dans leur cage quand on le leur demande, ils croient qu’ils ont le contrôle sur le compagnon humain, ce qui est souvent le cas. Cela entraîne des problèmes, notamment le picage.

Le picage peut également survenir lorsque l’oiseau ne reçoit pas suffisamment d’attention. Un perroquet aussi intelligent que le gris du Gabon a besoin de beaucoup d’interactions avec les gens et aussi de stimulation. Il a besoin que son propriétaire s’occupe de lui plusieurs heures par jour. Comme il est difficile de déterminer les causes du picage, dans la mesure où les habitudes de l’oiseau n’ont pas été perturbées et qu’il n’y a aucun signe de maladie, Il vaut mieux s’adresser à un vétérinaire spécialisé pour les oiseaux qui connaîtra bien mieux les facteurs à l’origine du picage qu’un vétérinaire généraliste. Des analyses de sang et d’autres examens pourront donner des indices sur la cause véritable du problème.

Ce caïque à tête noire s’est arraché une partie des plumes du poitrail

Des propriétaires naïfs peuvent aggraver le picage par inadvertance. S’ils prêtent immédiatement attention à l’oiseau en lui disant “ne fais pas ça !”, ils lui offrent une forme de récompense. Il vaut mieux quitter la pièce sans un mot. Il est très important de lui fournir une occupation, comme des branches de pommier fraîchement coupées à rogner. Il faudra certainement commencer par les lui présenter à distance avant de les rapprocher progressivement s’il n’en a jamais reçu auparavant. Il en va de même avec les cordes et les balançoires ; ces dernières peuvent le divertir pendant des heures.

Si l’oiseau se pique depuis longtemps, il peut se révéler impossible de mettre fin à ce comportement. Les follicules des plumes peuvent avoir été détruits, si bien que les plumes ne repousseront pas. Les vétérinaires recommandent souvent l’utilisation d’une collerette en plastique fixée autour du coup pour prévenir le picage. Cela ne traite pas le problème à la racine, et dès que la collerette sera retirée, l’oiseau va recommencer à se piquer. Je crois qu’il ne faut utiliser une collerette que si l’oiseau se fait saigner. Cela permet de gagner du temps pendant qu’un traitement est administré, par exemple des fleurs de Bach aux vertus calmantes.

Si le picage est grave au point que le perroquet se fasse saigner, il peut être nécessaire d’utiliser une collerette

Étudions un cas :

Beaucoup de propriétaire sont inquiets quand ils sont confrontés à ce problème. Un gris du Gabon âgé de trois ans, qui se piquait depuis 18 mois, son propriétaire travaillait à domicile, il ne s’agissait donc pas d’un problème de solitude. Le gris s’entendait également très bien avec le berger allemand de la famille. Il avait à sa disposition pour se tenir le bec occupé des jouets. Cependant, il ne jouait jamais avec ses jouets et qu’il avait peur des branches de pommier. Il restait dans sa cage à se piquer, au point de se faire saigner. Peut-être n’avait-il pas reçu ces objets dès son plus jeune âge, mais ce n’étais pas le cas. Lorsqu’il a été évoqué son régime alimentaire, il ne mangeait que des graines. Il a été conseillé de lui offrir des graines uniquement le matin, en complément d’un repas composé de fruits et de légumes. Le propriétaire avant déjà tenté cela, et lui offrait en outre des graines et un œuf brouillé vers 14h. Pendant une semaine, le gris n’a mangé qu’une petite quantité de graines et a refusé totalement de goûter aux granulés, aux fruits ou aux légumes, à l’exception du raisin (ce qui a au moins eu le mérite de lui apporter des vitamines et du calcium en plus). C’est alors que le propriétaire a proposé une solution raisonnable. Le gris était un oiseau très aimé et il ne voulait pas s’en séparer, mais un de ses amis qui possédait également un gris était prêt à le prendre. Il a semblé que c’était le meilleur espoir de vie normale pour ce perroquet. En vivant auprès de l’autre gris, un oiseau normal et heureux, il le verrait manger un régime varié et s’amuser avec ses jouets, et il finirait très certainement par l’imiter.

Les jouets tiendront votre perroquet occupé et contribueront à prévenir le picage

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