L'éducation du golden retriever
le chien

L’éducation du golden retriever

Il a beau avoir une mine sympathique, le golden n’est pas pour autant un ange. Et sans une éducation appropriée, il peut se transformer en petit démon. Voici les points essentiels pour mener à bien son éducation.

Le golden s’avère à la fois têtu et sensible : il faut donc savoir composer pour ne pas le braquer. Mais ce chantage éducatif ne doit pas dissuader le maître de faire respecter son autorité. Dans le cas contraire, il s’expose à un vent de galères !

« Vous le laissez une fois monter sur le canapé, explique une maîtresse avertie, et il essaiera toute sa vie ». La première semaine est décisive. Sans pour autant céder à la violence, il ne faut rien laisser passer et faire preuve d’une grande fermeté. Pas toujours évident ! Le site de l’amicale des amateurs de golden retrievers est là pour en témoigner : dans la rubrique « Chiens à replacer », des maîtres dépassés confient l’objet de leur tourment à l’adoption ! Il est parfois difficile, en effet, de venir à bout de ce chien particulièrement intelligent. Dans les premières heures qui suivent son arrivée, il est capable de prendre la mesure de sa nouvelle famille et de manipuler tout le monde. Mais un chien doit habiter chez son maître, et pas l’inverse !

Méthode allemande : nicht !

En matière d’éducation, il y a un comportement rédhibitoire : l’excès d’autorité. Inutile de vouloir appliquer au golden la méthode « berger allemand ». Celui qui veut un chien « au pied » se méprend ! Si le golden est malheureux, il fugue pour trouver une nouvelle maison. Il aime l’humain avant tout et peut changer de propriétaire sans une once de culpabilité si « l’herbe est plus verte à côté ». De la nourriture, un lit et des câlins suffisent à son bonheur, explique Karine Deswazière, éducatrice canine et éleveuse de goldens en Gironde. Alors, si on lui propose ailleurs beaucoup d’amour, il monte dans la voiture sans se retourner. C’est pourquoi il est si facile à voler ! ». Un relatif « défaut » qui en fait néanmoins un chien particulièrement sociable.

Jamais seul

Il ne faut pas oublier que le golden retriever est avant-tout un chien de chasse. Énergique, il peut néanmoins se résoudre à plus d’oisiveté, à une condition : il lui faut de la compagnie. S’il reste seul toute la journée, il usera de tous les stratagèmes pour tromper son ennui, quitte à dévaster le salon ou transformer le jardin en champs de mine ! 

Malgré tout, la majorité des goldens confrontées à une solitude limitée la supportent plutôt bien, à condition d’y avoir été préparés dès les premiers jours de l’adoption. « La plupart des maîtres adoptent un jeune chiot au printemps, s’en vont en vacances, et ne le laissent seul à la maison qu’au moment de la rentrée, en plein pendant la crise d’adolescence, continue l’éducatrice.

Et là, sans acclimatation précoce, gare aux dégâts ! ». Après 48 heures d’adaptation, il faut donc prendre les choses à bras-le-corps, consentir à s’absenter quelques moments, en restreignant, l’espace mis à sa disposition (une petite pièce de 3m², une buanderie ou éventuellement un parc à chien) pour qu’il n’ait pas tendance à prendre possession des lieux. « Les bêtises du chiot interviennent le plus souvent vers 6 ou 8 mois, au moment de la séparation naturelle d’avec la mère. C’est en général le canapé qui y passe en premier, et plus généralement tout ce qui porte votre odeur, reprend Karine. Le chiot manifeste ainsi la volonté délibérée de punir son maître. Ce n’est qu’après la fin de sa crise d’ado, entre 12 et 24 mois, qu’on peut le laisser aller plus librement dans la maison en l’absence de ses maîtres ».

 

Point de vue de pro

Les conseils de karine Deswazière, éducatrice canine en Gironde et éleveuse de goldens et de shetlands.

« Ce n’est pas un copain ! » Pour comprendre le golden, il faut savoir qu’à la base, son travail est d’attendre au pied de son maître le signal pour aller chercher le gibier. C’est donc, un chien peu autonome, très attaché à l’humain, voire collant !

C’est un chien qui s’éduque, bien sûr, mais par le jeu et dans la joie. Un maître violent aura bien du mal à se faire entendre. Avec lui, il faut prendre son temps et répéter. Comme on a affaire à un chien excessivement gentil, certains maîtres ont tendance à lui laisser prendre la place du dominant. Mais le golden n’est pas en mesure d’assumer ce rôle naturellement. Cette situation entraîne alors parfois une déviance de comportement qui peut conduire à la morsure. Et malgré sa capacité de tolérance immense, il a quand même de bien grandes dents ! Voilà à quoi s’exposent ceux qui n’ont jamais dit « non ! ». Il ne faut pas se méprendre, même si c’est le chien le plus gentil du monde, ce n’est pas un copain : il faut l’éduquer, avec beaucoup de patience et pas mal de fermeté ».

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