L'éducation et le comportement du boxer
le chien

L’éducation et le comportement du boxer

L’importance de l’éducation

Vous devez vous intéresser aux grands principes de base de l’éducation d’un Boxer pour comprendre ce qui peut déraper et entraîner des troubles du comportement. En effet, les erreurs d’éducation commises lors du développement psychique et physique du chiot peuvent avoir des répercussions dramatiques sur l’équilibre du chien adulte.

Les maîtres ne sont pas directement mis en cause, mais leur manque d’information est à montrer du doigt. Il faut savoir que le traitement des troubles chez le chien est difficile à mettre en place. La prévention est donc fondamentale, elle passe par la connaissance des attitudes à ne pas avoir et surtout par l’explication du comportement de base du chiot.

Prévention des troubles du comportement

Que faut-il faire avant l’acquisition du chiot ? 

Une action très importante est à mener par les éleveurs ou les particuliers qui font des portées.

Le choix de la mère est essentiel, le comportement de la mère influence beaucoup le caractère des petits par le contact proche qu’ils ont avec elle.

Toute femelle non stable, agressive, peu câline devrait être écartée de la reproduction.

Il faut surveiller que l’instinct maternel de la femelle s’exprime de façon normale, auprès des chiots. Si ce n’est pas le cas, les chiots seront pris en charge de façon logique : manipulations, stimulations…

L’environnement dans lequel vivent la mère et sa portée doit être adapté. Tout stress sera éliminé, mais l’environnement devra être riche en stimulations afin d’éviter des phénomènes d’anxiété aux chiots devenus adultes.

La socialisation interspécifique doit être réalisée par l’éleveur, qui mettra les chiots en contact avec d’autres animaux. Les chiots doivent être manipulés fréquemment dès la période de socialisation.

La socialisation du chiot

Cette notion doit être parfaitement étudiée et comprise du maître. C’est la base de l’équilibre du chiot. Si cette phase ne se déroule pas correctement, elle donnera naissance à de nombreux troubles comportementaux.

La socialisation est l’apprentissage des relations entre les membres d’un groupe. Le chiot a un comportement instinctif qui guide ses premiers pas, mais il apprend aussi à se comporter au contact de sa mère puis de son maître.

Le chiot va d’abord prendre connaissance de l’espèce à laquelle il appartient, il pourra ainsi identifier tous les chiens comme ses congénères. Il apprendra ensuite à communiquer avec eux, à interpréter des signaux d’amitié ou d’hostilité. Cela lui permettra de contrôler et d’adapter ses réactions en fonction de l’interprétation qu’il fait des situations vécues.

Il pourra ainsi trouver une place au sein d’un groupe qui au départ est formé de sa mère et de ses frères et sœurs. Il trouvera ensuite sa place au sein de la famille de son maître.

Période sensible

L’apprentissage lié à la socialisation se déroule durant une période très précise dite période sensible. Durant cette phase, la socialisation est rapide et facile. En dehors de cette période, l’apprentissage des notions indispensables à la situation sociale du chiot est beaucoup plus difficile.

La hiérarchisation

L’apparition de la hiérarchisation alimentaire se situe vers 5 semaines puis s’achève selon les races entre 3 et 12 mois.

Parvenu au stade de maturité, le chien revendique une place de dominant.

Même si cela est troublant pour certains maîtres, le chien doit rester un dominé. Il ne doit jamais prendre l’initiative de quoi que ce soit par rapport à son maître.

Le non-respect de cette notion est à l’origine de manifestations comportementales pathologiques, notamment les morsures.

L’origine est une absence totale ou partielle de « commande » du maître. Le chien se considère alors comme le protecteur du maître ou de la famille. Il considère aussi qu’il est le « chef de meute » et que cette position lui permet d’imposer sa loi. Si les membres de la famille ne le respectent pas, il réagira par la morsure, la destruction, l’aboiement… Un chien peut être d’un caractère dominant, mais in ne doit pas être dominant dans la famille. Nous laisserons ces relations de domination s’établir entre deux animaux.

Le maître doit être respecté par le chien.

Le comportement normal de votre boxer

Il est très important de comprendre les manifestations normales des divers comportements du chien pour en saisir les dérèglements.

Il faut dans un premier temps faire la différence entre les comportements innés et les comportements acquis.

Les comportements innés et les comportements acquis

La caractéristique principale d’un comportement inné est que l’on ne peut pas agir dessus. Il est très néfaste d’empêcher un comportement instinctif de se réaliser, car ce refoulement peut entraîner des troubles importants.

Les comportements acquis sont modelés par les relations de l’animal avec sa mère, ou d’autres chiens, ou le maître. Les modes d’apprentissage sont variés.

L’apprentissage par essais et erreurs

Certains comportements ont des conséquences néfastes pour le chien , ils sont rapidement oubliés par celui-ci ; d’autres entraînent des réponses agréables, ils sont sélectionnés par le chien. Si un comportement entraîne une réponse agréable, le chien le garde en mémoire et se dit que s’il le répète, il obtiendra la même réponse.

Le boxer est très apte à ce type d’apprentissage. Il comprend très vite ce qui est bon pour lui.

L’apprentissage par observation

Le chien doit faire attention à ce qui l’entoure, observer les autres chiens, remarquer si le comportement est bon, le mémoriser et l’imiter en fonction de la situation.

Le boxer est très attentif à son entourage.

Les rapports du boxer et de son maître

Le comportement du chien est important à connaître pour prendre conscience de ses dysfonctionnements. Mais seul, ce comportement ne permet pas de tout comprendre. Les relations avec le maître sont à étudier de façon générale. Comment se mettent-elles en place ? Quel petit grain peut venir enrayer ce mécanisme et conduire à des comportements anormaux ?

Nous l’avons vu, il est très important qu’au cours de la période de socialisation, le chien rencontre des hommes pour les identifier comme tels.

La perception du chien de l’homme

Un enfant qui marche à quatre pattes et qui ne comprend pas le langage du chien n’est pas reconnu comme chien, ni comme homme. Il peut alors être considéré comme une étrangeté à fuir ou à détruire.

Un enfant qui marche, qui répond au langage du chien en le caressant… mais qui n’est pas mature sexuellement, est intégré par le chien comme un chiot. Cela signifie qu’il peut se balader dans toutes les zones du chien, mais qu’il doit se soumettre au chien.

Dès que l’enfant devient adolescent et sécrète des hormones sexuelles, il est considéré par le chien comme un adversaire qui entre en compétition avec lui pour la place de dominant. C’est donc l’enfant qui doit affirmer son autorité. L’adulte est assimilé à un homme avec qui la hiérarchie doit s’installer une bonne fois pour toutes.

Dans cette approche de l’homme, il faut aussi tenir compte de deux phases par lesquelles passe le Boxer :

  • la phase d’attraction, qui débute à la troisième semaine, durant laquelle le chiot est ouvert à toute découverte et toute rencontre ;
  • la phase d’aversion, qui débute à la cinquième semaine qui rend le chiot très craintif face à toute nouvelle rencontre.

Il est très important de toujours considérer que le chien réagit vis-à-vis de l’homme en l’intégrant comme un congénère faisant partie de la meute. Les chiens ont de plus une organisation sociale fondée sur la hiérarchie. Dominance et soumission sont les deux mots qui gèrent les relations hommes-chiens.

Même si cela paraît choquant pour certains, le chien doit être dominé par les humains. Si la situation est inverse, elle entraîne un trouble nommé agressivité de dominance.

Le boxer est un chien facile de façon générale, mais débordant de tout : d’affection, de comportement…..

Il faut donc savoir le contrôler. Pour cela, une éducation dite positive est le plus adaptée.

Cette forme d’éducation, essentiellement à la base de récompenses, permet au boxer d’acquérir de bons comportements.

L’éducation positive utilise le plus possible les attitudes et comportements naturels du chien. La récompense augmente beaucoup les chances de reproduction d’un comportement souhaité par le maître. Cette méthode est d’ailleurs beaucoup utilisée dans le dressage des animaux, la récompense étant souvent la nourriture. La récompense dans l’éducation sera quelque chose d’inhabituel, et non le repas.

La récompense doit avoir une valeur exceptionnelle. C’est l’équivalent d’un cadeau. Le chien doit pouvoir comprendre que vous êtes content. C’est seulement ainsi qu’il refera ce que vous lui demandez en espérant déclencher votre joie. Le comportement une fois acquis ne nécessitera plus de telles récompenses. 

Cela peut être des friandises s’il n’en a pas l’habitude.

Cela peut être des friandises s’il n’en a pas l’habitude.

Cela peut aussi être des caresses abondantes accompagnées de « mots doux » ou simplement des phrases de compliments.

La punition doit être quelque chose d’exceptionnel. Le plus simple est de prendre l’animal par la peau du cou (comme un lapin) mais sans le soulever de terre (vous appuyez la tête par terre). Il va hurler, cela ne lui fait pas mal, mais ne lui plaît pas du tout ! Vous ne relâchez que lorsqu’il ne se débat plus et qu’il se tait.

Se désintéresser complètement de l’animal est aussi ressenti comme une punition. Le boxer n’aime pas que son maître ne s’occupe plus de lui.

Signes de dominance du maître par rapport au chien

 

Regarder un chien de face
Le caresser sur la tête
Lui mettre la laisse
Lui imposer une éducation
Ne pas lui céder
Lui interdire certaines pièces
Manger avant lui
Prendre le chien par la peau du cou

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