Les Aras
Les petits aras n’ont peut-être pas l’éclat de l’ara macao ou le panache de l‘ara ararauna, mais ils ont beaucoup de personnalité malgré leur petit gabarit. Ils sont en fait un choix beaucoup plus raisonnable pour un foyer moyen, car ils sont moins destructeurs, moins bruyants et plus faciles à manipuler. Vifs, intelligents et joueurs, ils présentent un grand intérêt pour tous les amoureux de perroquets néotropicaux.
Il existe six espèces, toutes originaires d’Amérique du Sud. De tailles très variées, de 31 cm pour l‘ara noble (Diopsittaca nobilis nobilis et D.n. cumanensis) à 49 cm pour l’ara sévère (Ara severa) et l’ara de Coulon (Ara coulon), ils sont moitié moins grande que leurs charismatiques congénères. Tous sont verts avec des touches de couleur sur la tête et les ailes. Les lores et la zone autour des yeux sont nues, cette zone nue étant plus petite chez l’ara noble et plus étendue chez l’ara sévère. Ils sont bien proportionnés, avec une queue plus courte par rapport à leur corps que les grands aras. Actifs et curieux, ces oiseaux apprécient une grande cage avec de nombreux objets à triturer, des cordes pour jouer et un approvisionnement régulier en branches fraîchement coupées (saule, orme ou pommier).
Les petits aras, à l’exception peut être de l‘ara macavouanne (Orthopsittaca manilata), semblent toujours alertes et intéressés par ce qui se passe autour d’eux. Rien ne leur échappe !
L‘ara macavouanne (Orthopsittaca), petit et caractéristique, se distingue par son tempérament. Il est malheureusement toujours importé, bien que la demande soit très faible, voire inexistante. Son pris est très bas et attire les vendeurs occasionnels qui augmentent le prix et passe une annonce dans les journaux locaux, en mentionnant seulement qu’il s’agit d'”ara”, ce qui attire les profanes. Son tempérament nerveux, sa tendance à l’obésité et des problèmes de dégénérescence cardiaque abrègent nettement sa durée de vie en captivité. Il n’est définitivement pas recommandé comme oiseau de compagnie. Il est regrettable que le commerce d’espèces inadaptées comme celle-ci ne soit pas interdit.
Généralement isolés et vendus individuellement, ces malheureux oiseaux mène une vie bien triste et stressante — et généralement brève.
L’ara noble est très proche des conures Aratinga. Encore une fois, ils se vendent principalement parce qu’ils portent le nom d’ara, bien qu’en pratique, ils peuvent être traités comme des conures. Diopsittaca nobilis nobilis est le plus connue et le moins cher de ce groupe. Certains oiseaux sont bruyants. Ce peut être parce qu’ils ne sont pas suffisamment stimulés ou qu’ils ont besoin de plus d’attention. Diopsittaca nobilis cumanensis est moins répandu. L’ara à collier jaune fait un bon oiseau de compagnie et peut apprendre quelques mots. j’ai une grande affection pour cette espèce, effrontée et espiègle. L’ara d’illiger (propyrrhura maracana) se rencontre très peu en dehors des États-Unis. Il figure dans l’annexe de la CITES, est plus rare et plus cher, mais il fait un aussi bon oiseau de compagnie que l’ara à collier jaune. L’ara sévère, également appelé ara à front châtain, est très répandu comme oiseau de compagnie aux États-Unis, mais est beaucoup plus rare ailleurs. Enfin, l’ara de Coulon (Propyrrhura couloni) est trop rare pour être gardé comme oiseau de compagnie, mais la situation change rapidement en Europe de l’Est, où son élevage est plus répandu.
Les grands aras sont une tout autre histoire. Ils ne conviennent généralement pas comme animal de compagnie, sauf pour une personne confinée chez elle, qui peut leur consacrer plusieurs heures par jour. Malheureusement, de nombreuses personnes qui ne connaissent rien ou pratiquement rien aux perroquets achètent un ara comme une sorte d’accessoire flamboyant ou un symbole de leur statut social. C’est affligeant, car un ara exige autant d’attention qu’un enfant. S’il ne la reçoit pas, ses cris et ses morsures vont conduire son propriétaire à lui trouver rapidement un nouveau foyer. S’il n’est pas placé en compagnie de personnes sensibles et attentionnées dès son plus jeune âge, il risque de souffrir de troubles du comportement quasiment irréversibles. Il existe de nombreuses raisons pratiques pour lesquelles les grands aras ne peuvent pas vivre dans une maison : ils sont extrêmement bruyants et très destructeurs, au point qu’une tronçonneuse n’est rien à côté d’eux ! Leurs becs sont très puissants et peuvent causer de graves blessures. Ils le savent très bien et certains d’entre eux prennent plaisir à menacer les gens (en riant parfois d’un rire sardonique !). Lorsqu’ils sont énervés, ils ont tendance à se montrer agressifs ; ce peut être très intimidant. Seul un éleveur vraiment averti peut donner aux aras la qualité de vie dont ils ont besoin et qu’ils méritent.
Les aras sont des oiseaux très particuliers — extrêmement intelligents et sensibles. Ils sont également très grands, très bruyants, destructeurs et chers à entretenir. Ils vivent extrêmement longtemps. S’ils sont bien soignés, ils peuvent vivre jusqu’à une cinquantaine d’année, âge auquel ils commenceront probablement à montrer des signes d’arthrite et de cataracte.