Les autres lieux où trouver votre chat

Les animaleries :

Ne vous laissez pas avoir. Dans les animaleries, les chatons sont beaucoup trop chers, mal socialisés et viennent sans doute de chez un amateur qui joue à l’éleveur. N’achetez pas de chatons en animalerie, c’est contraire à l’éthique.

Un bon éleveur ne vendra jamais de chaton à une animalerie. Que vous ayez de l’argent ne fait pas de vous le propriétaire idoine d’un chat de pure race. Vous ne devriez même pas envisager d’acheter un chat auprès d’une personne prête à le vendre au plus offrant.

Certaines animaleries ont changé de politique et refusent de vendre chatons et chiots à cause du nombre d’éleveurs ne respectant pas l’éthique. Je les applaudis et leur montre mon soutien en y achetant mes fournitures.

 

Acheter un chat sur photographie

Que vous ayez affaire à un éleveur ou à un propriétaire privé, n’acceptez jamais d’acheter un chat sans l’avoir vu. Certains éleveurs vivant loin de chez vous accepteront de vous vendre un chat par correspondance. Vous recevez une photographie et ne voyez votre chat en chair et en os qu’en allant le chercher à l’aéroport. Mon avis à ce sujet : refusez.

Si l’éleveur d’une race inhabituelle à laquelle vous tenez habite loin de chez vous, ce qui est possible, et que vous tenez absolument au chaton proposé, prenez un avion pour aller le voir, évaluez les lieux et, si tout paraît en ordre, ramenez le chaton avec vous.

 

Les annonces dans les journaux

Soyez prudent. Ce n’est pas parce qu’on vous propose un chaton gratuitement et qu’il est décrit comme parfait que c’est vrai.

Traitez les propriétaires comme vous le feriez d’un éleveur, en posant des questions. Comment l’animal a-t-il été élevé ? Dans le cas d’un chat adulte, demandez pourquoi les propriétaires souhaitent s’en séparer. La raison peut être précisée dans l’annonce, mais vous feriez mieux de demander des détails.

Examinez soigneusement la maison, ne laissez pas les propriétaires vous accueillir sur le seuil avec le chaton dans les bras. Il vous faut voir où il a grandi, et aussi sa mère.

Si les propriétaires essaient de se débarrasser d’un chat à problèmes et que vous souhaitiez toujours l’adopter, renseignez-vous sur tout, ce que vous pouvez ; pas seulement la nature du problème, mais quand comment et où il se manifeste. De quelle façon a-t-on essayé de résoudre ce problème ? Un trouble de comportement peut provenir des humains occupant la maison et disparaître une fois le chat installé ailleurs. Assurez-vous qu’on vous a tout dit, et armez-vous de patience pendant la période d’adaptation de l’animal.

On propose parfois de donner des chats adultes à cause de changements familiaux. Par exemple, suite à un décès, les héritiers peuvent essayer de placer le chat. Si vous savez pourquoi on veut le donner, vous pourrez mieux l’aider à faire face au changement.

Un chat adulte ayant déjà vécu avec des humains es souvent un parfait compagnon, si vous avez le temps et la patience de lui venir en aide. Des chats qui ont perdu leur maître, qui ont été battus ou soudain mis à l’écart (par exemple rejetés par un nouveau conjoint) sont abasourdis, effrayés, en état de choc. Mais, grâce à votre amour, ils peuvent connaître une vie merveilleuse.

Si l’annonce propose un chaton et affirme que les vaccinations initiales ont été faites, ne croyez pas un inconnu sur parole, demandez comme preuve le carnet de vaccination, et ne vous contentez pas d’une petite brochure où le propriétaire coche les dates des vaccins ; il suffit d’un stylo pour cela. Demandez le nom du vétérinaire et vérifiez auprès de lui le cas échéant.

Si la mère du chaton se trouve chez le propriétaire, demandez si ses vaccinations sont à jour et si elle a subi les tests de la leucémie féline et du virus d’immunodéficience féline.

Une autre question qu’il faut vous poser est de savoir pourquoi le propriétaire de cette chatte l’a laissé tomber enceinte. S’agit-il d’éleveurs amateurs pensants se faire un peu d’argent en accouplant une chatte de race pure avec un mâle appartenant à un ami ? En achetant un chaton à de tels gens, vous ne faites que les encourager à continuer. Si vous vous imaginez obtenir un pure-race de valeur à bas prix, vous vous trompez. Vous pourriez bien payer cher un chat sans grandes qualités et atteint de défauts héréditaires.

On en veut aussi aux gens qui ne stérilisent pas leurs chats de gouttière et qui, lorsqu’une portée arrive, passent une petite annonce, sachant qu’il y a toujours quelqu’un pour chercher des chatons et les débarrasser de ces quatre ou cinq petits problèmes.

 

Se procurer un chat ou un chaton auprès d’un voisin

Référez-vous au paragraphe précédent concernant les petites annonces, il n’y a pas de différence. Vos voisins peuvent être de merveilleux jardiniers, des gens charmants, mais ne pas savoir s’occuper de chats. Posez les bonnes questions.

 

Observez les gens, pas seulement les chats

Armez-vous de toute votre intuition et, lorsque vous posez des questions, assurez-vous qu’on vous dit la vérité et non ce qu’on pense que vous souhaitez entendre. Si par exemple ce que vous dit un éleveur, un propriétaire ou l’employé d’un refuge ne correspond pas à ce que vous voyez, méfiez-vous. Posez des questions et apprenez-en autant que possible sur l’animal.

 

Quand c’est le chat qui vous choisit

Si l’on faisait un sondage parmi les propriétaires de chats, je suis certaine que l’écrasante majorité d’entre eux diraient qu’ils ne cherchaient pas de chat, ne souhaitaient pas en avoir un, et peut-être même ne les aimaient pas beaucoup – l’amour félin de leur vie est arrivé tout seul. Le plus souvent, ce sont les chats qui nous choisissent, qu’ils apparaissent sur le seuil, au bord de la route lors d’une promenade, ou pelotonnés sur le capot chaud d’une voiture lors d’une nuit d’hiver. 

Si un chat apparaît à votre porte, assurez-vous qu’il n’appartient à personne avant de décider de devenir son maître. Vérifiez bien sûr qu’il ne porte pas de collier, ni d’autre identification. Renseignez-vous auprès des refuges et vétérinaires du coin pour savoir si personne ne recherche un chat perdu. Regardez les petites annonces des journaux et faites-en passer une vous-même, mais ne donnez pas une description trop détaillée de l’animal, pour pouvoir identifier le vrai propriétaire. Si par exemple, le chat a une tache blanche à la patte arrière droite, ou s’il lui manque une canine, voilà ce que seul le réel propriétaire saura.

Avant de garder le chat qui vous a choisi, il vous faudra vérifier qu’il n’est pas porteur de maladies mortelles comme la leucémie féline et le virus d’immunodéficience féline. Si les tests sont négatifs, il faut le vacciner et le vermifuger.

Si l’animal est un haret (un chat domestique retourné à l’état sauvage) et non un vagabond (un chat qui a vécu avec des humains et été socialisé, mais qui pour une raison ou une autre vit maintenant seul), le processus est plus compliqué. Un haret n’a pas été manipulé et socialisé quand il était petit, et peut rester méfiant et distant. Introduire un tel animal dans une maison où se trouvent déjà d’autres chats peut aussi se révéler difficile.