Les chiens

Le chien pourrait être défini ainsi : un prédateur guidé par son instinct, qui vit au sein d’un groupe social hiérarchisé. Ses instincts, sa constitution physique et ses organes sensoriels concourent à en faire un excellent chasseur. Alors qu’il n’est encore qu’un chiot, il répète déjà les différentes séquences de chasse, jusqu’à la mise à mort. L’approche, l’observation, la poursuite, le saut, le mordillage et le déchiquetage en sont les diverses étapes. Parallèlement, durant ces jeux, correspondant à la phase d’imprégnation, le chiot intègre la base des futurs rapports sociaux qu’il aura avec ses congénères. Le chien vient au monde avec des instincts innés. Ceux-ci conditionnent son apprentissage. En réalité, il n’a plus besoin de la plupart de ces instincts, car son comportement naturel n’est aujourd’hui plus souhaitable et pose même quelques problèmes dans son environnement. Tout comportement du chien est propre à son espèce. Afin qu’il n’agisse pas de façon indésirable, il doit être soigneusement éduqué. Ainsi, les comportements souhaitables seront encouragés, au contraire des comportements prohibés. Mais qui aime les chiens saura accepter leur comportement et leur caractère.   Check-list Capacités et goûts du chien Ils détectent les mouvements et sont donc de bons chasseurs Ils n’aiment pas rester seuls Ils ont un odorat nettement supérieur à celui de l’homme. Ils sont dépendants de l’homme et s’adaptent facilement. Ils ont besoin d’occupations intelligentes, et pas uniquement de sorties.   En savoir plus Le chien, un chasseur L’anatomie et le comportement du chien sont conçus pour la chasse. Parmi les instincts du chien figure l’instinct de chasse, l’instinct grégaire, l’instinct sexuel et l’instinct territorial. Ses sens ont des capacités nettement supérieures à ceux de l’homme, à l’exception du goût. C’est notamment le cas de son odorat, de son ouïe et de sa perception du mouvement, qui sont ceux d’un chasseur exceptionnel.

Le chien enregistre et évalue tout ce que nous faisons en sa présence. Notre comportement lui indique qui est le chef de meute. Il détermine l’image que le chien se fait de nous. Chaque jour, la promenade régulière lui montre que nous sommes incapables de chasser. Il tente constamment de nous inciter par ses actes et son langage corporel à chasser avec lui. Puis, il finit par se résigner et par se consacrer seul à ce qui l’intéresse. Il décide du déroulement des jeux. Il exige ainsi les prérogatives du chef de meute. Malgré tout, nous sommes fiers que le chien nous apporte le jouet à notre demande, puis nous commande en aboyant de jeter la balle. Nous devenons ainsi une machine à lancer la balle. Lorsque le chien saute sur le canapé et pousse son maître de côté, il est persuadé que cette place lui revient, en tant que chef de meute. Lorsqu’il doit défendre seul l’entrée de l’appartement après la sonnerie, l’homme lui confirme qu’il est un responsable haut placé dans la hiérarchie de cette importante frontière. Mais ensuite, l’animal se laissera difficilement disputer ce statut par un “inférieur”. En raison de cette faute de la part de l’homme, qui laisse croire au chien qu’il est le chef, des malentendus naissent, qui peuvent avoir des conséquences dangereuses. L’homme accorde au chien les libertés d’un chef de meute, mais celui-ci doit néanmoins se soumettre dans certaines situations. Le chien adulte défendra s’il le faut son statut avec les dents, en disciplinant l’être humain “désobéissant”.   Instaurer une hiérarchie Pour que le chien reconnaisse que vous avez un rang hiérarchique supérieur, vous ne devez pas, du point de vue de ses propres règles, commettre d’erreur. Ainsi, il ne doit pas s’installer sur des sièges en hauteur. Il ne doit pas passer devant vous, tant par la porte que dans les escaliers ou lorsqu’il est en laisse. Vous déciderez du début et de la fin du jeu, ainsi que de son déroulement. Vous choisirez la direction et le rythme de la promenade. En proposant des activités, vous éviterez qu’il se tourne uniquement vers ses propres centres d’intérêt.  

Du fait de ses nouvelles fonctions dans la société actuelle, qui se situent presque exclusivement dans le domaine social, le chien a renoncé à ses activités d’autrefois. Il ne doit plus chasser avec l’homme pour trouver sa subsistance. Son repas lui est donné à heures fixes. Il ne doit plus se battre pour séduire une chienne, celle-ci lui est généralement présentée. L’objectif pour lequel il était élevé auparavant est souvent méconnu de l’homme. Même les anciens chiens d’utilité comme le Berger Allemand vit aujourd’hui une vie de chien familial très choyé. Ils ne travaillent plus et en souffrent. Ils ne font plus que quelques promenades ennuyeuses par jour. Ils n’ont plus de tâches à accomplir qu’ils pourraient résoudre grâce à leur intelligence. C’est pourquoi les chiens sont aujourd’hui fréquemment hyperactifs, insatisfaits, frustrés et perturbateurs.   En savoir plus Comment rendre la promenade distrayante ? Organisez votre promenade comme une partie de chasse. Choisissez toujours des chemins que votre chien ne connaît pas. Confiez-lui diverses tâches à accomplir, qui lui feront plaisir lorsqu’il les maîtrisera. Choisissez des jeux de réflexion qui l’amusent. Quoi que vous fassiez, le chien sera heureux de pouvoir le réaliser avec vous.   Naturellement, le chien a besoin de mouvement. Il ne lui suffit pas de courir sans objectif précis. Un animal ne se déplace jamais sans but. En promenant votre chien, pour qu’il ne devienne pas totalement indolent, vous ne le satisfaisez que partiellement. Il s’éloignera de plus en plus de son chef de meute et tentera de chasser seul. L’homme a oublié sa complicité de jadis avec le chien, et ce dernier n’est pas satisfait du rôle qui lui est attribué. En raison de son comportement social, il a choisi il y a très longtemps de vivre aux côtés de l’homme. Il souhaite partager quelque chose avec lui lorsque tous deux sortent de la maison. Pour cela, il doit être occupé à bon escient, en fonction de ses besoins.

Pour beaucoup de personnes, il serait idéal qu’un chien puisse être “remisé” au garage, telle une planche de surf, après que l’on a joué avec, jusqu’au moment de s’en “resservir”. Le chien doit bien souvent correspondre à nos attentes. Toutefois, celles-ci vont généralement à l’encontre de ses besoins et de ses instincts. Il doit être un protecteur, mais ne rien faire aux amis, aux voisins et aux enfants, même si ces derniers l’importunent. Il ne doit pas se battre avec d’autres chiens, mais doit avoir le dessus s’il est attaqué.   En savoir plus S’informer est l’essentiel : avant d’acquérir un chien, vous devez vous informer sur la biologie du chien et sur ses besoins spécifiques. Les bons clubs et les cours privés proposent régulièrement des formations théoriques.   Check-list Informez-vous sur les points suivants : Caractère et langage corporel du chien Psychologie du chien santé du chien soins canins Éducation du chiot Éducation sans contrainte Apprentissage sans contrainte Environnement approprié Alimentation correcte Jeux Sports canins   Durant la promenade, il doit s’ébattre, mais ne doit pas braconner. S’il s’éloigne trop en vaquant à ses occupations, il doit répondre immédiatement à l’ordre de revenir. Lorsqu’il tire sur la laisse, nous le détachons et le laissons courir librement alors même qu’il n’est pas encore dressé. Il peut creuser des trous à l’extérieur, mais pas dans le jardin. Nous attendons de lui qu’il soit propre, et lui laissons à peine le temps d’apprendre la propreté. Nous lui interdisons de manger des choses peu appétissantes, sans savoir qu’il est naturellement un charognard. Nous nous attendons à ce qu’il nous comprenne, mais ne faisons pas l’effort d’apprendre son langage corporel. Nous ne voulons pas qu’il mendie, mais nous le nourrissons à table. Lorsqu’il nous accueille, nous l’incitons à se jeter sur nous, mais nous nous attendons à ce qu’il n’agisse pas ainsi envers les inconnus. Aujourd’hui, l’homme a davantage besoin du chien comme compagnon que comme auxiliaire. Pourtant, celui-ci ne peut être à sa disposition lorsque cela convient à son maître, pour ensuite être laissé de côté sans poser de problème.

Situation passée : Le mode de vie de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs pouvait être mis en parallèle avec celui des loups. Ils étaient constamment à la recherche de nourriture et devaient défendre leur territoire contre les intrus. Après son apprivoisement et sa domestication, le chien put partager des objectifs communs avec l’homme. Avec son concours, la chasse devint plus facile. L’homme et l’animal s’accordèrent, parce qu’ils pouvaient satisfaire les mêmes penchants. Situation actuelle : l’homme moderne s’est éloigné de la nature. Bien souvent, il ne comprend plus le chien, dont le comportement inné de chasseur devient indésirable. Si le chien vivait autrefois constamment aux côtés de nos ancêtres, aujourd’hui, il n’accompagne plus l’homme que durant ses loisirs. Toutefois, même ainsi, il ne peut aller partout. Le chien ne le comprend pas, parce qu’il est toujours égal à lui-même et ne peut mettre ses besoins de côté. Pour lui, il n’y a pas de différence entre le travail et le jeu. Ses fonctions dans la société actuelle n’ont de surcroît plus rien à voir avec la notion de travail. Il s’agit d’objectifs sociaux abstraits, pour lesquels l’homme a aujourd’hui besoin de lui : compagnon, enfant, frère ou sœur de substitution, compagnon pour les loisirs, prétexte au sport ou au jeu, ou encore “objet de luxe”. Ces nouvelles fonctions vont malheureusement de pair avec le risque d’anthropomorphisme. Il s’agit de l’un des principaux problèmes actuels affectant la vie du chien. Dans les cas d’anthropomorphisme, les besoins du chien ne sont pas satisfaits et l’animal peut présenter des troubles du comportement. En outre, lorsqu’il n’est pas éduqué avec logique, ou de façon trop laxiste, il ne trouve pas sa place au sein de la hiérarchie familiale. Il prend le rôle dominant et devient dangereux pour sa famille. C’est pourquoi des milliers et des milliers de chiens finissent chaque année dans les refuges, ou font l’objet de consultations auprès de comportementalistes. La pratique d’un sport canin sans contrainte, comme l’agility, est une bonne activité de substitution pour un chien qui ne fournit plus de travail.    Conseils préalables à l’achat Pour acquérir un chien, il faut aimer les animaux et avoir une bonne connaissance de leurs besoins spécifiques. L’animal souffre lorsque seuls les besoins de son maître comptent et que celui-ci le traite en être humain. Posez-vous la question suivante : “Pour quelle raison ai-je envie d’acquérir un chien ?”. Tous les membres de la famille doivent en outre être d’accord pour accueillir cet animal.

Utilisation : à l’origine, il devait combattre les rats des étroites galeries poussiéreuses des mines de charbon du comté du Yorkshire. Aujourd’hui, il peut surtout être admiré dans les expositions. Poil : long, fin, droit. Couleur : bleu acier foncé, poil fauve sur le poitrail, la tête et les pattes Taille : 18 cm Poids : environ 3 kg Caractère : le courage d’un lion dans un tout petit corps ! La plupart du temps, il ignore tout simplement qu’il pèse à peine quatre kilos et dans sa mégalomanie, parvient même à mettre les Dogues en fuite. Environnement : si son maître ne l’habitue pas à la présence d’autres chiens lorsqu’il est encore chiot, il se comportera souvent de façon très asociale. Ce comportement peut lui coûter la vie, car il n’hésite pas à mordre de plus grands chiens. Maladies : affections de la rétine, yeux secs (liquide lacrymal insuffisant), luxation de la rotule, du coude, fontanelle ouverte, collapsus trachéal. Convient aux maîtres débutants. Résumé : Groupe 3 – Terriers / Origine : Grande-Bretagne / Espérance de vie : jusqu’à 14 ans / Prix du chiot : jusqu’à 800€