Les chiens

Jeux pour chien : chercher et rapporter

Jeux pour chien : chercher et rapporter

Chercher et rapporter dans les trois dimensions Exercice : Tirer un objet par une ficelle avec les dents ou avec les pattes.   Pour qui ? 1 humain + 1 chien Quels accessoires ? objets à rapporter, jouets à tirer, ficelle Apprentissage préalable ? Aucun   Pas à pas : Cet exercice est autant un jeu à rapporter qu’un jeu cérébral Entraînez d’abord votre chien à réagir au signal “tire” Munissez-vous d’un objet avec lequel vous pourrez jouer à tirer avec lui. Chaque fois qu’il prend l’objet dans la gueule et essaye de vous l’arracher, dites “tire” pour associer le mot au comportement, et félicitez-le Quand c’est vous qui tirez, ne dites rien Une fois qu’il a compris le jeu, utilisez des cordes et ficelles toujours plus minces Attachez une ficelle longue à un objet que votre chien aime bien, par exemple son jouet préféré, une trousse remplie de nourriture ou autre. Posez l’objet sur une armoire, une porte ouverte ou une tringle, à une hauteur trop grande pour lui ; seule la ficelle pend à sa portée. Choisissez un support adapté à sa force : il ne s’agit pas qu’il le démolisse. Tenez la ficelle sous son nez et dites “tire” pour l’inciter à tirer dessus. Dès que l’objet est tombé, demandez qu’il vous le rapporte et récompensez-le Plus difficile : suspendez l’objet à l’abri de son regard pour qu’il soit obligé de le chercher d’abord.   Mon chien ne joue pas à tirer et ne tire pas sur la ficelle : que faire ? Attachez votre chien à la rampe de l’escalier ou à un tuyau de chauffage central. Posez devant lui une trousse remplie de nourriture qu’il aime, la ficelle décrivant une boucle devant lui, de telle manière qu’il ne puisse attraper la trousse sans tirer sur la ficelle.    

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Jeux pour chiens : ranger ses jouets

Jeux pour chiens : ranger ses jouets

Ranger ses jouets dans mon panier Exercice :  Votre chien apprend à ranger ses jouets et à les déposer dans un panier   Pour qui ? 1 humain + 1 chien Quels accessoires : un panier, plusieurs objets à rapporter Apprentissage préalable ? Rapporter   Pas à pas : Demandez à votre chien d’apporter un objet dans votre main. À l’étape suivante, prenez en main le panier dans lequel il devra déposer les objets. Placez l’autre main, paume vers le haut, au-dessus du panier et faites-le poser l’objet dans votre main. La fois suivante, retirez légèrement votre main au moment où il s’apprête à vous donner l’objet, afin que celui-ci tombe dans le panier. Ensuite, présentez-lui seulement le panier pour qu’il y dépose les objets tout seul. ça ne fonctionne pas ? C’est peut-être parce que votre chien a appris à toujours vous rapporter les objets dans la main. Mais peut-être n’aime-t-il pas le panier. Dans ce cas, jouez à “cache-cache”.   Porter le panier Commencez par lui faire porter le panier vide. Présentez-lui l’anse du panier comme dans l’exercice “A moi ou à toi ?” Puis posez le panier devant vous et demandez au chien de le mettre dans votre main. Ensuite, posez le panier à un mètre de vous et demandez à votre chien de vous l’apporter. Plus tard, vous pourrez commencer à lui faire transporter le panier rempli d’objets.  

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Jeux pour chien : football

Jeux pour chien : football

Marque un but ! Exercice : Pousser la balle : votre chien doit pousser la balle dans le but avec le museau.   Pour qui ? 1 humain + 1 chien Quels accessoires ? Une balle, une cage ou autre but Apprentissage préalable ? aucun   Pas à pas : Tenez une balle sous le nez de votre chien, par exemple un ballon de football pour enfant ou une balle de gymnastique, en tout cas une balle qu’il n’a encore jamais rapportée. Sinon, il risque de croire qu’il doit la prendre dans la gueule. Si besoin, choisissez une balle un peu plus grosse. Récompensez par une friandise le premier signe d’intérêt, même s’il s’agit d’un simple regard en direction de la balle. Maintenant, exigez de lui un peu plus d’action et récompensez chaque pas dans la bonne direction avec une récompense : approcher, flairer, toucher, pousser. Chaque fois, dites le mot “pousse” Quand cela fonctionne de mieux en mieux, posez la balle par terre devant lui. Chaque fois qu’il la pousse, récompensez-le. La prochaine fois, ne le complimentez pas dès qu’il pousse la balle, mais attendez un peu, regardez la balle et répétez “pousse” pour l’encourager à toucher à nouveau la balle, puis récompensez-le. Complimentez votre chien irrégulièrement, par exemple après deux ou trois poussées successives ou après une poussée plus déterminée. Posez la balle devant une cage ou un autre but bien visible. Dès qu’il pousse la balle dedans, exprimez une joie intense en criant “but !”. Donnez-lui bien sûr une récompense particulièrement incitative.   Que faire si ça ne fonctionne pas Votre chien ne comprend pas et ne fait pas rouler la balle ? Posez la balle sur une petite écuelle, dans laquelle vous placez sous son regard une friandise surmontée de la balle.

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Boxer : cynophilie

Boxer : cynophilie

Le terme de cynophile désigne, en langue française, la personne qui aime et s’intéresse aux chiens, et la cynophilie officielle est l’ensemble des règles et organismes qui permettent aux activités de sélection et de sauvegarde des races de prendre toute leur ampleur et d’avoir une identité propre. Pendant longtemps, l’espèce canine s’est reproduite au hasard des rencontres, sans qu’il y ait d’intervention de l’homme quant au choix des reproducteurs. Le chien a sans doute commencé par servir l’homme en tant qu’auxiliaire de chasse à qui ce dernier laissait quelques alimentations en échange de cette aide précieuse. Au fil du temps, ces animaux sont restés en contact étroit avec les humains, allant jusqu’à partager une partie de leur vie, se reproduisant même dans leurs campements. Progressivement, le chien a pu mettre en exergue d’autres de ses qualités : la garde des troupeaux et des personnes, la traction de charges, les diverses chasses… Les chiens bénéficient alors d’une sélection qui n’est plus tout à fait naturelle, mais qui n’est pas encore celle que nous connaissons à l’heure actuelle : tout d’abord l’évolution se fait en fonction du milieu dans lequel les chiens vivent, c’est-à-dire que leurs poils, leurs gabarits, leurs caractères s’adaptent aussi bien au climat de leur lieu de vie qu’au style de relief de ce dernier (de façon naturelle un animal vivant au bord de mer en Angleterre ne présentera pas les mêmes caractéristiques morphologiques que celui qui se situe dans les montagnes neigeuses du Caucase ou dans le désert nord-africain). Ensuite, le caractère et la morphologie s’adaptent à l’utilisation pour laquelle on les réserve (un chien de trait n’est pas identique à un chien de berger ou un chien de chasse). Petit à petit, l’humain a sélectionné les reproducteurs, mais cela sans aucune arrière-pensée concernant le respect d’un esthétisme, le respect d’un esthétisme quelconque ou critère, quel qu’il soit, si ce n’est l’efficacité. Un chasseur fera seulement reproduire son chien s’il fait bien son travail, et ne lui “offrira” qu’une lice qui débusque bien le gibier. C’est de cette façon que la plupart des races ont débuté : les caractères (physiques et intellectuels) se sont fixés et les chiens de mêmes régions et de mêmes fonctions ont commencé à se ressembler. C’est enfin au XIXe siècle que l’on va commencer à s’intéresser plus sérieusement au chien et à sa sélection scientifique. Cet engouement n’est pas propre au chien seulement, il a trait à tout ce qui se rapporte à la zootechnie, et en particulier l’élevage des animaux de ferme : vaches, chevaux, porcs, moutons….. C’est une époque où les progrès des sciences et les besoins de consommation et de rentabilisation vont être associés de manière à produire plus et avec une meilleure qualité. On maîtrise alors les techniques de consanguinité, en particulier grâce aux recherches et actions du Britannique Bakewell, ce qui permet, entre autres choses, de créer des races ovines telles que le Southdown, et de donner une importance particulière à la pureté des races. À partir de 1859, le chien devient, outre un animal utilitaire, un produit de sélection, grâce à la première exposition canine, à Newcastle. Les Anglais, en avance sur leur temps dans ce domaine, créèrent le Kennel Club (équivalent anglais de la société centrale canine) et son Livre d’origines, inspiré de celui des chevaux, en 1874. Le premier club de race ne se fera pas attendre beaucoup plus longtemps, puisqu’il s’agira du Bulldog Club, qui apparaîtra en 1875. Le Boxer Club de France vit le jour à Strasbourg en 1922. La société centrale canine Naissance et histoire La société centrale canine (SCC) a été créée en 1882 par des chasseurs français voulant développer l’obtention de bons chiens pour leurs activités et qui prirent exemple sur le Kennel Club anglais. Le rôle avoué de cette organisation privée était de sauvegarder les races canines françaises et d’acclimater à notre pays les meilleures races étrangères. Le président-fondateur de la SCC, M de Nicolay, et ses acolytes ont rapidement mis au point un système de fonctionnement logique et indispensable pour mener leur tâche à bien. Ils ont en particulier mis en place le Libre des origines français (LOF) en 1885 et organisé des expositions canines permettant de regrouper des chiens de même race pour les juger et vérifier s’ils correspondaient aux critères de ces dernières. En 1863, se tint la première exposition canine en France, au Jardin d’acclimatation, et on n’y vit que des races bergères que l’on ne différenciait que par leur région d’origine. En 1883, la première exposition canine officielle de la SCC organisée en France eut lieu à Paris. Lors de cette même année, le LOF a enregistré environ 200 chiens, dont 180 de chasse, répartis en 20 races répertoriées. Quand on sait que maintenant sur des expositions durant deux à trois jours, on peut compter 2000 à 3000 chiens par jour…. Le livre des origines français L’inscription au livre des origines Dans le jargon des expositions, vous n’entendrez jamais parler du Livre des origines français, mais plutôt du LOF, de la même façon que l’on ne parle pas de la Société centrale canine, mais de la SCC. Le LOF est une sorte de registre dans lequel sont tenues toutes les informations de naissance de chiens de pure race. Si l’éleveur fait les choses correctement, tout chien issu de parents ayant un pedigree est inscrit au LOF, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il possèdera lui même un pedigree : un animal inscrit au LOF a du “sang pur” alors qu’un autre avec un pedigree a, en plus, passé un examen attestant qu’il est conforme au standard de sa race. Du point de vue pratique, lorsqu’une saillie est réalisée, l’éleveur adresse à la SCC une “déclaration de saillie” comportant les renseignements relatifs aux reproducteurs : date de naissance, couleur et variétés éventuelles, numéro d’inscription au LOF, numéro de tatouage… Il reçoit en retour une “déclaration de naissance” et une “demande d’inscription de portée” qu’il renverra à nouveau à la SCC après les avoir remplies, et dans les délais impartis. Par la suite (les démarches ne sont souvent pas terminées lorsque vous prenez possession du chiot), l’éleveur recevra un “certificat de naissance” qu’il vous fera parvenir. Sur ce “certificat de naissance” figure la généalogie du chiot sur trois générations. Le chien est officiellement inscrit au LOF !   En 1910, la SCC et son équivalent belge (la société Saint-Hubert) décident de fonder la Fédération cynologique internationale (FCI). En 1914, la SCC est reconnue d’utilité publique. En 1957, le LOF est inscrit au registre des Livres généalogiques reconnus par le ministère de l’Agriculture. En 1965, un décret attribue à la SCC un siège au Conseil supérieur de l’élevage (section des élevages spéciaux). En 1969, le 22 mai, elle devient un organisme agréé du ministère de l’Agriculture, avec la responsabilité de tenir le Livre généalogique. En 1971, par un arrêté du 16 février, elle est assermentée pour s’occuper de l’identification des chiens à l’aide du tatouage et tenir le fichier national canin. Depuis 1980, ce fichier national est tenu à l’aide d’un système informatique.   Le fichier central Il s’agit là d’un des rôles de la SCC les plus importants, et qui ne concerne pas que les chiens de race. En effet, ce fichier central gère tous les chiens qui portent un tatouage, un peu à la manière de l’immatriculation des véhicules. La carte de tatouage qui revient au propriétaire de chaque chien tient lieu de “titre de propriété”. En effet, sur cette carte figurent les noms et coordonnées du maître ; ces éléments sont répertoriés dans le fichier central, et seule la personne ainsi nommée est considérée comme possédant légalement l’animal. En dehors des coordonnées du propriétaire du chien, doivent figurer sur la carte de tatouage : son emplacement (il peut être soit à l’intérieur de la cuisse, soit dans l’oreille, aussi bien à droite qu’à gauche), le nom complet du chien (affixe compris), sa race (et sa variété), et sa date de naissance. Lors de l’acquisition du chiot, la carte de tatouage comporte deux parties : la partie B devra être envoyée, après apposition de la signature de l’éleveur et de celle du propriétaire actuel, sous huit jours, à la SCC, qui la renverra directement au nouveau propriétaire au bout de quelques semaines. Depuis 1993, il n’est plus nécessaire d’affranchir cet envoi la partie A reste la propriété de l’acheteur. Cette carte revêt une importance capitale, puisqu’y sont inscrits les noms des propriétaires et des producteurs de l’animal, comme cela a été précisé un peu plus haut. De plus, en cas de perte ou de vol du chien, c’est la seule pièce officielle qui puisse attester son appartenance à quiconque. Le fichier central de la SCC, qui gère plusieurs millions de chiens, permet d’en retrouver, grâce à ce procédé, quelques milliers par an.   La confirmation Pour que ce LOF (que l’on nomme parfois pedigree provisoire) se “transforme” en pedigree définitif, il faudra aller à une séance de confirmation quand votre chien aura terminé sa construction osseuse. Si, à la séance de confirmation, le juge constate que le chien est bien dans les normes des critères de race, celui-ci obtiendra son pedigree définitif et le monde des expositions lui sera ouvert. La différence entre le fichier dit “ouvert” et le fichier dit “fermé” est la suivante : le second est réservé aux inscriptions au titre de la descendance tandis que le premier permet à des chiens dont les parents ne sont pas connus, ou qui ne possèdent pas de pedigree, d’être inscrits “à titre initial”. Après trois générations d’inscription sur ce livre ouvert, il est possible d’envisager une inscription sur le livre fermé, c’est-à-dire au LOF. La fédération cynologique internationale En 1908, la Belgique créa son Union cynologique Saint-Hubert ; et en 1911, le 22 mai, avec l’aide de la France, de l’Allemagne, de l’Autriche et des Pays-Bas, elle fit adopter les premiers statuts de la FCI. Cet organisme est resté, jusqu’au jour de la rédaction de ce texte, domicilié en Belgique. La Première Guerre mondiale mettra rapidement, mais momentanément, un terme à cette fédération. Elle a été reconstitué par la France et la Belgique peu après la fin du conflit. Le but de la FCI est d’encourager et de protéger la cynologie et l’élevage de chiens de pure race : c’est elle qui est considérée comme l’autorité mondiale dans ce domaine. Elle ne reconnaît qu’un organisme responsable pour chaus pays affilié (la SCC pour la France). La FCI fait donc effet de lien entre les organismes cynologiques des différents pays qui y sont rattachés, permettant ainsi d’offrir une cohérence internationale. Un de ses rôles primordiaux est donc de diffuser les standards des pays d’origine de chaque race qu’elle reconnaît, mais il en est bien d’autres moins connus : – Réaliser des études scientifiques permettant l’amélioration des races canines et en particulier sur les thèmes suivants : études épidémiologiques études sur les empreintes génétiques études sur la propagation de certaines atteintes pathologiques études sur les problèmes de dopage (qui sont de plus en plus à craindre) – Effectuer la reconnaissance mutuelle et exclusive des affixes et la création d’un répertoire international des affixes (lorsqu’un particulier désire devenir éleveur, il propose trois affixes à la FCI, et cette dernière tranche sur celui qui deviendra celui de l’élevage). – Effectuer la reconnaissance mutuelle des règlements et des pénalités. – Organiser des congrès cynologiques. De plus la FCI homologue les CACIB (Certificat d’aptitude au championnat international de beauté) et les CACIT (certificat d’aptitude au championnat international de travail).

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Boxer : évolution du Bullenbeisser

Boxer : évolution du Bullenbeisser

Puis vint l’ère du fusil. Le Bullenbeisser, dans son rôle initial, n’avait plus lieu d’être : il fallait maintenant des chiens plus vifs, plus rapides, mobiles, légers… Les chiens d’arrêt et les retrievers allaient commencer une longue carrière auprès des chasseurs européens. Mais dans le même temps se développa une activité encore plus primaire et sanglante, à laquelle le Bullenbeisser allait pouvoir participer : les répugnants combats d’animaux. Très populaires, les combats opposant des chiens entre eux, des chiens contre des taureaux, “sport” appelé Bull-baiting, ou encore des chiens contre d’autres animaux (du petit rat à l’énorme ours), étaient le centre de gros paris d’argent. L’attrait du jeu et le (mauvais) goût du sang et de la souffrance firent que les combats furent une des rares activités où l’on pouvait voir se mêler le peuple et la noblesse. Cette mode grandissante provenant de Grande-Bretagne fit la popularité du Bouledogue anglais dans son pays d’origine, et celle du Bullenbeisser outre-Rhin. Ce dernier, qui n’avait pas initialement été sélectionné pour ça, nécessita vite quelques remodelages : il fallait se rendre à l’évidence, son infériorité était probante face à des chiens plus petits et moins puissants certes, mais plus vifs et rapides qu’étaient les races de type Bull-Terrier. En 1835, l’Angleterre interdit les combats de chiens ,et Bouledogue et Bullenbeisser tombèrent quelque peu dans l’oubli. Seules les personnes nécessitant de telles bêtes pour leur activité professionnelle continuèrent encore à les nourrir. C’est le cas notamment des bouchers et des aubergistes, qui trouvèrent dans l’ancêtre du Boxer un excellent chien de garde tant du commerce que de leur propre personne, en particulier quand ils se déplaçaient pour aller sur les marchés. Quelques fermiers les utilisèrent également pour protéger les troupeaux, et bien entendu quelques nostalgiques entreprirent des croisements savants pour les combats clandestins. Les “vrais cynophiles” s’intéressèrent bien plus, dorénavant, aux races britanniques, qui apparaissent comme bien plus “finies et raffinées”. Des croisements pour adoucir le caractère À la fin du XIXe siècle, et en particulier à partir des années 1870, quelques éleveurs voulurent créer une nouvelle race dont les bases seraient le Bullenbeisser. Ce dernier avait besoin, entre autres critères, de gagner en élégance. Les débuts furent particulièrement difficiles, d’autant plus que le Bullenbeisser se faisait rare et que son profil génétique n’était ni fixé ni régulier. Les premières grandes réussites sont à mettre au profit de trois hommes : Erald Konig et Rudolf Hopner, amateurs d’Airedale-Terriers, et surtout le Viennois Friedrich Roberth. Ce dernier avait également beaucoup travaillé — passionné de cynophilie – sur les sélections d’Airedale-Terriers. Ces trois hommes affrontèrent de face un problème qui leur avait déjà été posé avec l’Airedale-Terrier : l’agressivité. En effet, ils voulaient croiser le Bullenbeisser et le Bouledogue anglais, qui tous deux, du fait de leur passé, étaient bien loin d’être des enfants de chœur. À l’époque, on parlait même d’éradiquer ces races comme on le fait maintenant avec les fameux Pit-Bull. Des sélections de Roberth se hissaient des chiens beaucoup plus tendres, dirons-nous, et ce, de génération en génération, ce travail se faisant d’abord uniquement sur le Bullenbeisser. Puis Roberth obtint Mühlbauer’s Flocki, le premier Boxer inscrit au livre des origines allemand, en toute fin de siècle. Il était le fruit du croisement entre le Bullenbeisser et le Bouledogue anglais, respectivement avec la femelle Alt Schockin et le mâle Tom de couleur blanche. Le résultat n’était pas parfait, loin s’en faut, mais c’étaient les premières pierres d’une sélection rigoureuse. En effet, Metavon der Passage, “proche parente” de Flocki, est considérée comme la mère de la race Boxer. Elle était encore du type particulièrement trapu, voire fort, mais a engendré de nombreux champions, dont Hugo von Pfalzgrau, père lui-même du champion Rolf von Vogelsberg, né en 1908 et dont le fils Rolf Wahall fut également un grand chien. Aujourd’hui encore, quelques éleveurs ont la fierté d’avoir du sang de Meta dans leurs lignées.   Précisons ici que ce qu’on appelait Bouledogue anglais de l’époque ressemblait bien plus à un mélange de Bull-Terrier et de Boxer actuels qu’au Bouledogue que nous connaissons, qui semble être fait d’aberrations de la nature.   La naissance du standard En 1895, le Boxer Klub d’Allemagne est créé. En 1896, c’est la première fois qu’une exposition canine est ouverte aux Boxers qui s’y présentent d’ailleurs en assez grand nombre. Le juge, qui n’est autre qu’Erald Konig, constate une homogénéité intéressante des chiens qui comportent de grandes qualités générales. En 1902 est écrit un premier standard, qui, contrairement aux attentes de Konig, impose au Boxer une mâchoire qui se ferment en ciseaux et non pas de façon prognathe. L’erreur est corrigée en 1905 avec un standard qui interdit de plus la couleur blanche. En 1920, le standard augmente la taille maximale, qui était auparavant de 55 cm au garrot. En 1925, il interdit la couleur noire. En 1938, ce sont les taches qui se font écarter. En 1988, du fait des lois de la plupart des pays, le standard décrit l’oreille du boxer pour les payes qui n’en autorisent pas la coupe. Enfin, en 1993, un complément vient s’ajouter pour affiner la description du caractère. Lors de la Première Guerre mondiale, le Boxer est utilisé comme auxiliaire militaire, aux côtés des Bergers allemands, des Dobermans, des Airedale-Terriers (qui servent d’agents de liaison), et des Schnauzers. Il a également servi dans les patrouilles de la Feldgendarmerie pendant la Seconde Guerre mondiale. Dix ans avant cette dernière guerre, Arnulf Graudenz fut le premier Boxer inscrit au Livre des origines de l’American Kennel Club.

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Boxer : l'arrivée d'un molosse en Europe

Boxer : l’arrivée d’un molosse en Europe

L’arrivée d’un molosse en Europe En fait, ce seraient les Phéniciens, qui étaient d’excellents commerçants et des navigateurs dans l’âme, qui, par leurs parcours commerciaux, auraient introduit un molosse proche du Mâtin du Tibet en Europe. Cette sorte de chien, originaire sans doute d’Assyrie et des Indes, serait, d’après certaines explications, un descendant du grand loup indien. Toujours est-il qu’il s’implanta assez facilement en Gaule, puis dans les Îles Britanniques, et enfin en Europe du Nord, plusieurs milliers d’années avant Jésus-Christ. Ce seraient donc les peuplades celtes qui les premières auraient utilisé ces animaux impressionnants et féroces pour leurs activités guerrières, les harnachant de toute l’instrumentation aussi subtile qu’efficace et sanguinaire que l’on peut sans peine imaginer : protections et cuirasses, colliers de clous, lance fixée en direction de l’ennemi… Ces “monstres de guerre” prenaient une importance telle qu’ils étaient cités dans bien des récits, quand ils n’en étaient pas tout simplement les acteurs principaux ! De légendes en histoires, ils furent même associés à certains cultes religieux….. Quelques décennies avant Jésus-Christ, les armées de Jules César se heurtèrent au mur de guerriers celtes et à leurs formidables chiens-soldats, impressionnants et parfaitement opérationnels, lors de l’invasion de l’Angleterre (la Bretagne d’alors). César ramena quelques sujets de ces guerriers quadrupèdes à Rome, où ils furent très appréciés, soignés avec respect et une grande attention, et servirent tant à parader qu’à faire des adversaires redoutables des jeux du cirque. Les molosses avaient donc réussi à se propager jusqu’au Bassin méditerranéen, mais sans pour autant en oublier le reste de l’Europe et en particulier l’Allemagne. En effet, bien avant César, au IIe siècle avant Jésus-Christ, les peuplades germaniques des Cimbres et des Teutons possédaient déjà des chiens de type Mâtin, très proches des animaux apportés par les Phéniciens : grands, puissants, tout en muscles, et particulièrement agressifs. Par la suite, les Germains élevèrent, si on peut vraiment parler d’élevage, deux sortes de chiens imposants et massifs, qui toutes deux avaient les oreilles pendantes : des chiens auxiliaires des bergers, qui en fait étaient utilisés pour protéger les troupeaux de bétail des nombreux prédateurs qui n’étaient, en cette époque, pas encore exterminés : loups, voleurs, ours, chiens errants et/ou sauvages… Ces gardiens protégeant les troupeaux étaient, en général, recouverts de longs poils et d’une épaisse couche de sous-poil. On les appelait les Baerenbeisser, les “mordeurs d’ours”. des chiens très agressifs et belliqueux, les Saupackers (“saisisseur de truites”) que l’on nommait aussi bullenbeisser (“mordeurs de taureaux”). Ils furent tout d’abord utilisés par les chasseurs en raison de leur courage et de leur efficacité face aux gibiers aussi divers que dangereux que sont les loups, les ours, les bisons européens et autres cervidés de grande taille. Ils étaient capables, une fois la proie rattrapée, parfois de la mettre à mort, mais surtout de l’immobiliser le temps suffisant pour que les hommes arrivent et la finissent à l’épieu. On possède en outre de nombreux et divers témoignages sous forme de peintures ou de cultures datant du Moyen Âge, époque à laquelle bien des nobles et des seigneurs possédaient des chiens de type Bullenbeisser. C’est ainsi que certains monuments réalisés en l’honneur de personnalités de haute société voient entrer dans leur composition l’image du chien, représentant de la loyauté et de la fidélité. Au Moyen Âge, donc, les chiens ont déjà les oreilles taillées, de façon à offrir moins de prise à leurs adversaires éventuels. On commencera aussi à travailler quelques sélections, et en particulier on veillera à raccourcir la mâchoire supérieure du Bullenbeisser, offrant ainsi une “prise en gueule” prognathe s’accompagnant donc de la possibilité de respirer aisément même quand les crocs sont refermés et verrouillés sur la “viande ennemie”.

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