Les jeux éducatifs pour le boxer
le chien

Les jeux éducatifs pour le boxer

Le jeu du « non attends ! »

Lorsque vous apportez à manger au chiot, empêchez-le de s’approcher de la gamelle (dites : « non, attends ! » et faites un geste de la main tendue devant son museau) jusqu’à ce que vous lui donniez l’ordre de le faire. Par la suite, on répètera ce jeu en dehors des heures de repas, en offrant au chiot quelques friandises qu’il ne pourra manger que lorsque vous lui en donnerez l’ordre. Evitez l’ordre « mange ! », choisissez plutôt un « mot secret » que tous les membres de la famille devront connaître, mais que des personnes éventuellement mal intentionnées ne pourront jamais deviner. En fait, ce jeu a un double objectif : d’une part, renforcer l’autorité du maître et d’autre part protéger le futur chien de garde contre l’empoisonnement.

Attention : un chien de garde doit toujours recevoir l’ordre de manger avant de le faire, en toutes circonstances.

Le jeu du troc

Le chiot doit permettre à tous les membres de la famille de retirer sa gamelle (ou son os) sans faire preuve d’agressivité. Pour obtenir ce résultat, au début, on mettra une main dans la gamelle tandis que le chiot mange, en lui parlant doucement et en prononçant un « jamais ! » d’un ton sec s’il grogne ou tente de mordre (si le chiot insiste dans son attitude agressive, vous pouvez lui donner une tape sur le museau).

Par la suite, on lui retirera pendant quelques secondes la gamelle, en lui donnant toujours en échange quelque chose d’autre (un morceau de viande ou une croquette). Il faudra lui rendre immédiatement la gamelle en le complimentant et en le caressant. Le « jeu du troc » renforce l’autorité du maître et atténue la possessivité du chiot envers la nourriture, caractéristique qui pourrait représenter un danger pour les enfants. N’oubliez pas que les enfants ne doivent jamais pratiquer cet exercice, sauf sous le contrôle d’un adulte. Le Boxer est un chien très doux, mais sa gamelle est sacrée !

Le jeu du « cherche ! »

Il est très amusant, pour un chiot, de suivre une « piste » composée d’aliments, qui l’amènera à sa gamelle. Donnez-lui l’ordre « cherche » et indiquez-lui la première bouchée : le reste viendra tout seul. Ce jeu a deux objectifs : habituer le chiot à utiliser son flair (tous les chiens ne le font pas spontanément) et lui faire comprendre la signification de l’ordre « cherche ! ».

Le jeu de la piste

Lorsque (grâce au jeu précédent). Le chiot aura appris la signification de l’ordre « cherche ! », il pourra chercher son maître caché dans un jardin ou dans un parc.

Le maître, sans être vu du chiot, piétinera un carré de terre d’environ 1 m sur 1 m en appuyant bien les pieds, mais sans les frotter. Le chiot sera tenu dans les bras par une personne qu’il connaît bien, mais à laquelle il n’est pas particulièrement attaché. Après avoir tracé un carré, le maître ira se cacher en marchant en ligne droite, d’un pas normal. La distance entre le point de départ et la cachette dépend de l’âge du chiot : pas plus de 20 m à 30 mois, environ 50 m à 4 mois et ainsi de suite.

Une fois la « piste » terminée, le chiot sera amené sur le carré de départ par le « conducteur », qui lui donnera l’ordre « cherche ! » et le laissera libre de faire ce qu’il veut, en répétant simplement l’ordre et en indiquant le terrain de la main (ne jamais le forcer à baisser le museau) s’il semble désorienté.

Une fois que le maître aura été retrouvé, il devra couvrir le chiot de louanges et jouer avec lui. Le conducteur le complimentera également beaucoup. Si votre chien est particulièrement doué, vous pourrez compliquer les « minipistes », avec un ou deux angles, en veillant toutefois à ne pas rendre le jeu trop difficile. Le chiot doit réussir à chaque fois, car, dans le cas contraire, au lieu de développer son goût pour la piste, cet exercice risque de l’en dégoûter.

Le jeu de la proie

« Suivre » et saisir un chiffon agité par son maître (mais également par des personnes étrangères) est très amusant pour un chiot. Ce jeu stimule l’instinct prédateur, lui apprend à gérer la puissance de ses mâchoires et constitue un bon exercice préparatoire au travail de défense. On peut utiliser un sac de juste mis en boule ou une peau de daim humidifiée.

La lutte « corps à corps »

Le Boxer est un chien qui « utilise » énormément son corps et qui a besoin de beaucoup de contacts physiques. Il sera ravi, par exemple, s’il peut se battre amicalement avec son maître.

La balle

Il est indispensable de faire jouer le chiot, même lorsqu’on lui prodigue des enseignements de base. Le jeu est la récompense la plus appréciée du chiot, la seule qui lui permette d’apprendre rapidement et dans la joie.

Le jeu : une école de la vie

Dans la nature, un chiot joue beaucoup : tout d’abord avec ses frères, ensuite avec sa mère, puis avec les autres membres de la meute.

Tout ce qui lui servira dans la vie (de la lutte, à la chasse, par exemple), il l’apprendra par le jeu, qui n’est pas toujours empreint de délicatesse et de tendresse, pouvant même être parfois assez rude.

Lorsque vous apprendrez la « vie » à votre chiot, il vous faudra vous comporter comme un parent loup. Vous devrez vous amuser le plus possible, ne pas vous faire de souci si, de temps en temps, il se fait un peu mal, mais toujours savoir gérer avec autorité les différentes phases : n’oubliez pas que vous êtes le maître et non pas un « camarade » du chiot. C’est toujours vous qui devrez décider du début et de la fin du jeu. N’hésitez pas à l’interrompre dès que le chiot « exagère » (par exemple, en se conduisant comme si votre peau était aussi résistante que celle de ses congénères). Faites-lui comprendre clairement et d’une manière cohérente ce que vous attendez de lui.

Les erreurs qu’il faut éviter :

  • Répondre à ses invitations au jeu (c’est-à-dire obéir à l’un de ses ordres). Si le chien vous apporte sa balle ou vous demande de jouer en vous regardant et en bougeant son corps, donnez-lui d’abord un ordre simple, puis, le récompensant pour son obéissance, faites-le jouer.
  • S’excuser et lancer des petits cris désolés, si, dans le feu de l’action, lorsque vous jouez avec lui, vous lui marchez sur une patte : cette attitude (surtout courante chez les femmes) risque d’avoir des répercussions négatives sur le caractère du chien en l’incitant à s’apitoyer sur son sort chaque fois qu’il ressentira une légère douleur. Le Boxer n’est pas un bibelot délicat, c’est un animal rude et rustique qui doit avoir un caractère bien trempé : « s’excuser » en permanence risque de le transformer en un insupportable « geignard » qui sera, bien entendu, complètement inadapté à tout type de travail. En cas de petit incident, poursuivez le jeu comme si de rien n’était.
  • Confondre les jeux développant l’instinct prédateur et le dressage à l’attaque. Il m’est souvent arrivé de voir des « dresseurs improvisés lancer des hurlements pour inciter un chiot de quelques mois à mordre un chiffon. Soyons clair : ce n’est pas ainsi que l’on dresse un chien de défense, en revanche, en agissant de la sorte, on peut transformer un chiot peureux de vivre en un animal déséquilibré. De l’âge de 2 à 7 ou 8 mois, on peut « jouer à mordre », mais en écartant absolument toute forme de violence ou d’agressivité : il est encore trop tôt, et ces tentatives iraient immanquablement à l’encontre de l’effet recherché, car le développement psychique du chien est encore incomplet.

 

 

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