les maladies virales et fongiques du lapin
Ce sont chez les lapins que se manifestent les principales maladies virales et fongiques. À l’origine, celles-ci ont été développées pour contrôler les populations de lapins sauvages par des moyens biologiques.
La myxomatose
Ce virus se transmet aux lapins domestiques par leurs congénères en liberté visitant leur clapier. C’est pourquoi, dans les zones fréquentées par des animaux sauvages, il vaut mieux placer des clapiers à une hauteur d’au moins 60 cm du sol et fixer un grillage double sur une structure en bois tout autour du périmètre réservé à vos protégés. La myxomatose survient surtout en été dans les régions tempérées : elle se propage également par le biais de piqûres d’insectes, tels que les moustiques, plus nombreux à cette période de l’année.
Parmi les premiers symptômes d’infection figure l’inflammation oculaire, rapidement accompagnée d’un écoulement blanchâtre. À ce stade, le lapin est déjà gravement atteint et a perdu l’appétit. Malheureusement, il n’existe aucun traitement et la plupart des animaux souffrants meurent en quelques jours. Les individus qui survivent à cette étape développent des pseudo-rumerus appelées myxomes autour des yeux, tandis que leurs oreilles enflent de façon spectaculaire et se mettent à pendre. Les chances de survie étant quasiment nulles, une fois le diagnostic établi, il vaut mieux faire euthanasier l’animal, qui s’éteindra sans souffrance. Dans les régions où cette maladie apparaît régulièrement, il est vital de faire vacciner les lapins domestiques, plus vulnérables que leurs parents sauvages, qui ont développé une certaine immunité. Si vous ne pouvez pas vous procurer le vaccin, isoler les lapins domestiques de leurs congénères en liberté et protéger leur refuge des insectes devrait empêcher la survenue de la myxomatose.
La VHD
Si la maladie virale hémorragique, ou VHD, n’a été identifiée que dans les années 1980, elle touche largement la population sauvage et infecte également les lapins domestiques. Les symptômes sont rares et un animal infecté est généralement frappé d’une mort soudaine. Seul indice révélateur : un léger saignement du nez. Il n’existe aucun traitement et la vaccination est primordiale, notamment chez les animaux de concours, car le virus survit dans la nature. Il se transmet par la nourriture et les bols d’eau contaminés, les cages et même les tissus, ainsi que par contact direct entre lapins.
Ces derniers étant sujets aux troubles de l’assimilation, ce virus joue sans doute un rôle, encore mal identifié, dans certaines maladies digestives. Seule mesure à prendre : empêcher la déshydratation, accompagnant les importantes diarrhées, de devenir mortelle. Les mécanismes de défense de l’organisme parviendront alors à surmonter l’affection.
La teigne
Peu exposés, les petits mammifères solitaires, hamsters par exemple, ne risquent guère d’attraper de maladies virales. Très occasionnellement, ils sont affectés par une pathologie fongique appelée teigne, qui entraîne la perte des poils par blocs circulaires. Le danger réside dans le fait qu’elle se transmet à l’homme, chez qui elle se manifeste sous la forme de taches rouges sphériques sur les bras, là où la peau a été en contact avec le pelage infecté. Fort heureusement, un traitement existe.
La teigne se transmet très facilement par les spores fongiques présentes sur les ustensiles de toilettage. En cas de suspicion, ne les utilisez pas pour d’autres animaux. Les spores pouvant survivre dans les clapiers et à l’air libre des années durant, après l’apparition de teigne, il est essentiel de désinfecter les lieux à l’aide d’une préparation à base d’hexetidine capable de tuer les germes. Lors du nettoyage, portez des gants, puis brûlez la litière, susceptible de contenir des spores.