Les origines de la perruche calopsitte
perroquet et perruche

Les origines de la perruche calopsitte

La calopsitte peuple presque toute l’Australie où elle préfère un habitat forestier peu dense, planté de gommiers

Les perruches calopsittes sauvages peuplent presque tout le territoire australien, où elles sont des oiseaux populaires et très répandus. Elles fréquentent cependant plus souvent l’intérieur des terres que le littoral et sont totalement absentes de la région nord du Queensland. Leur présence est également attestée en Tasmanie, mais on pense qu’il s’agit de spécimens échappés.

Les perruches calopsittes mesurent 30 à 33 cm de long. Ce sont des oiseaux élancés, à queue longue, plus gros que les perruches ondulées. Le plumage des calopsittes élevées en captivité est généralement très différent de celui de la forme sauvage. Dans la nature, les calopsittes sont grises avec de grandes taches blanches sur les ailes, facilement repérables en vol. La face jaune présente une large tache rouge orangé au niveau des plumes de couvertures auriculaires, ainsi qu’une huppe haute et étroite. Contrairement à la plupart des perroquets, il est possible d’identifier le sexe de l’adulte par son plumage. La femelle sauvage présente de fines stries jaune pâle et grises sur la queue et sous les ailes ; en outre, sa face est plus terne que celle du mâle. Chez les sujets élevés en captivité, la différence de plumage entre les sexes est souvent moins nette.

 

Les petites nymphes

La perruche calopsitte porte le nom scientifique de Nymphicus hollandicus. Épris de leur beauté en vol, les premiers voyageurs européens les baptisèrent “petites nymphes”, du nom des créatures mythiques qui peuplaient les bois, les clairières et les ruisseaux. Le terme hollandicus vient quant à lui de Nouvelle-Hollande, l’ancien nom de l’Australie. Unique représentante du genre Nymphicus, la calopsitte n’a pas de proche parent. La famille à laquelle la rattacher a fait l’objet d’un long débat. Il semble que ses plus proches cousins soient les grands cacatoès noirs, comme le cacatoès noir à queue jaune et le cacatoès noir à queue blanche, présents, eux aussi, en Australie.

Jusque dans les années 1960, les calopsittes importées en Europe étaient des formes sauvages capturées en Australie. Celles-ci se reproduisant facilement en captivité, on vit s’établir très vite des populations captives dans le monde entier. Les calopsittes vendues aujourd’hui dans le commerce sont des sujets reproduits en captivité, qui font des oiseaux de compagnie très appréciés.

Dans la nature, les perruches calopsittes fréquentent des habitats variés qui vont de la savane arbustive à semi-aride, aux terrains broussailleux et aux terres arables. S’installant généralement près des points d’eau où la nourriture est abondante, on les observe souvent dans les vallées fluviales. Vives et rapides en vol, il n’est pas rare qu’elles y rejoignent des perruches ondulées.

De la taille du corbeau, le cacatoès noir à queue jaune est l’un des plus proches parents de la perruche callopsitte. Il n’a élu domicile qu’en Australie et en Tasmanie.
Les origines de la perruche callopsitte
Si la calopsitte est un oiseau de compagnie encore méconnu, ceux qui l’ont choisie savent à quel point elle est attachée.

La vie à l’état sauvage

Les calopsittes, comme bien des psittacidés, sont des oiseaux extrêmement sociables. Dans la nature, la plupart des mâles et des femelles s’apparient au sein du groupe. Une colonie compte quelques dizaines à plusieurs centaines d’individus, parfois même plus d’un millier. Les calopsittes privilégient essentiellement les graines d’acacias, les herbes sauvages et les cultures, dont le blé. Elles se nourrissent au sol et dans les arbres, et se rassemblent en vastes colonies partout où la nourriture abonde. Dans le nord de l’Australie, ces perruches sont des nomades sillonnant sans relâche la région en quête de bons sites et de trous où faire leur nid. Dans le sud du pays, en revanche, ce sont des oiseaux migrateurs qui se reproduisent selon un cycle précis correspondant aux périodes où la nourriture est abondante.

Les origines de la perruche callopsitte
Comme beaucoup de psittacidés, les calopsittes sauvages font leur nid dans les trous des arbres

La journée d’une calopsitte sauvage 

Les calopsittes sont des oiseaux craintifs au sommeil léger, qui s’envolent la nuit au moindre bruit. Elles se réveillent en principe avant le lever du soleil et se préparent aussitôt à prendre leur envol vers les premiers points de nourriture, acacias, champs de blé. Les calopsittes sont ce que l’on appelle de très bons voiliers ; leur vitesse en vol, de 56 à 64 km/h en moyenne, leur permet de couvrir plusieurs kilomètres en quelques minutes et d’explorer chaque jour de vastes territoires. Elles sont plutôt bruyantes quand elles prennent leur envol. Cependant, leurs cris permettent au couple de garder le contact et d’avertir la colonie en cas de danger. Le faucon constituant en effet la menace la plus forte, elles doivent être en alerte à tout instant.

Les calopsittes sauvages sont très vulnérables aux attaques surprises des faucons, qu’elles doivent surveiller en permanence
La calopsitte a pour habitat naturel le bush et les forêts claires, proches d’un point d’eau

Une fois que les calopsittes ont rallié le point de nourriture, elles y restent le temps nécessaire pour se remplir le jabot. Après quoi, elles se reposent et jouent dans les arbres alentour. Se nourrissant à plusieurs reprises dans la journée, elles volent souvent de site en site. Leur régime de base étant les graines sèches, il leur faut aussi trouver de l’eau chaque jour, c’est pourquoi les allers et retours vers les lacs et les rivières constituent l’essentiel de leurs activités quotidiennes. Les points de nourritures et d’au se situent parfois à des kilomètres l’un de l’autre. Cependant, leur rapidité en vol leur permet, s’il le faut, de parcourir chaque jour ces longues distances.

Quand vient la mi-journée, un moment où la chaleur est fréquemment intense, on observe une période d’inactivité. Les calopsittes cherchent l’ombre et restent inactives une heure ou deux, dormant et somnolant par intermittence. Après leur petite sieste, elles repartent se nourrir sur l’un de leurs sites favoris, où elles se remplissent à nouveau copieusement le jabot, puis reprennent la route du perchoir communautaire avant la tombée de la nuit.

La vie des oiseaux reproducteurs

Les oiseaux reproducteurs ont un régime quotidien différent dans la mesure où ils doivent incuber les œufs et prendre soin des petits. Les perruches calopsittes nichent dans les trous des arbres, le plus souvent par petits groupes épars. Les femelles, qui pondent deux à sept œufs, cinq en moyenne, partagent les tâches avec le mâle : chacun couve et nourrit les petits. Comme chez les autres psittacidés, les oisillons sont nourris d’aliments régurgités partiellement digérés par les parents. En règle générale, la femelle passe la plus grande partie de la journée au nid, tandis que le mâle part en quête de nourriture et revient nourrir sa progéniture. Le soir, il prend la relève pour la couvée. La vie des individus reproducteurs s’avère donc moins facile, car ils doivent parcourir de plus longues distances chaque jour entre le nid et les points d’eau ou de nourriture. Ils n’hésitent pourtant pas à rejoindre le groupe dès qu’ils le peuvent du moins pour une partie de la journée.

Le lien entre les deux parents reproducteurs est très fort. Ils se lissent fréquemment les plumes.

Petit oiseau devient vite grand

Les œufs éclosent au bout de 19 à 21 jours d’incubation. Les petits quittent le nid vers l’âge de 4 semaines, mais dépendent encore de leurs parents, notamment du mâle, pour leur nourriture. Au cours de ce processus de “sevrage”, qui peut se prolonger plusieurs semaines, les jeunes apprennent à se nourrir et se joignent à la colonie, s’émancipant petit à petit de leurs géniteurs. S’ils disposent de provisions suffisantes, les parents entament une nouvelle couvée, bien souvent avant que leur jeune progéniture ait acquis une totale indépendance.

S’il est vrai que les calopsittes peuvent se reproduire avant même l’âge de 1 an, le taux de mortalité des petits demeure élevé au cours des premières semaines de vie, et la plupart des juvéniles n’atteignent pas l’âge de la reproduction. Beaucoup sont la proie des faucons ou d’autres prédateurs, quand ils ne meurent pas de maladie ou de faim. Seuls les plus robustes survivent et trouvent un partenaire pour la reproduction.

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