Les origines du Boxer
Le rapprochement entre l’homme et le loup
Si l’on considère que le loup est effectivement l’ancêtre le plus probable du chien, qu’en est-il des premiers contacts, et comment un tel pacte a-t-il été scellé ? On pense que ce rapprochement s’est fait sur plusieurs siècles. Il y a de fortes chances que des hommes de la préhistoire, il y a environ 10 000 à 15 000 ans, aient trouvé un petit loup dont les parents auraient été tués (peut-être par ces mêmes hommes) et l’ont élevé….
Sûrement également que les loups se sont rapprochés progressivement des hommes pour venir manger leurs restes, et qu’une entente s’est naturellement instaurée : une espèce aidant l’une à chasser, et l’autre la remerciant” en la nourrissant ? Là encore, beaucoup de théories différentes subsistent.
Toujours est-il qu’avec le temps chacun finissait par y trouver son compte, et les deux espèces, qui actuellement sont rivales, réussirent à cohabiter dans la meilleure harmonie possible, la chose aidée par le fait que le loup est comme l’homme : il vit en société.
On possède des traces de chiens à proprement parler qui datent d’il y a environ 8000 ans. Ces chiens, qui vivaient en Égypte, avaient une apparence très proche de nos Lévriers actuels.
On a ensuite de nombreux témoignages de la présence de chiens de morphologies différentes en divers endroits et à diverses époques : il y a 5000 ans, des sculptures furent réalisées, représentant des chiens au gabarit fort impressionnant, en Mésopotamie, en Chine, en Assyrie… Les chiens étaient très appréciés pour les combats dans la Rome et la Grèce antiques, mais on commençait aussi à s’intéresser à leur compagnie. L’élevage avait commencé, mais peut-on dire qu’il y avait une quelconque sélection ? Toujours est-il que des chiens sont devenus des spécialistes de la chasse, d’autres des chiens de traîneaux dans les contrées nordiques, ou encore des auxiliaires des chasseurs, sans compter les chiens de berger et tant d’autres…
Si les premiers pas des canidés sont assez simples à retracer, nous l’avons vu, la période de transformation d’un quelconque animal (chien des Tourbières, loup, Tomarctus….) en chien à proprement parler reste floue. En revanche, les périodes retraçant son histoire, de l’Antiquité à nos jours, est sujette à bien des écrits comportant de nombreuses histoires et témoignages passionnants.
Qu’en est-il des dingos ?
S’agit-il de chiens redevenus sauvages ou de canidés originellement libres ? Il semblerait que la première hypothèse soit la plus vraisemblable, mais pourquoi alors n’aboient-ils jamais ? Délicat problème !
Les origines du boxer
La plupart des races canines possèdent autant de récits légendaires à propos de leur existence que de faits réels prouvés et reconnus concernant leurs origines et leur histoire. Difficile, dans cette situation, d’établir avec certitude leur passé, quel qu’il soit. Si le Boxer, étant une race conçue récemment, tire bien son épingle du jeu, il ne fait pas pour autant exception à la règle. Il nous a donc paru intéressant d’énoncer au moins une histoire qui, si elle n’est que peu probable, a l’avantage d’être parfaitement originale et sympathique, avant de retracer sérieusement les hypothèses les plus vraisemblables concernant la création et l’évolution de la race.
Les ancêtres des chiens ayant évolué vers le Boxer pourraient être ceux qui vivaient il y a plusieurs milliers d’années dans les massifs montagneux d’Eurasie. Il s’agissait d’animaux trapus, à la tête puissante et aux oreilles tombantes. En fonction des climats et des reliefs, on pouvait voir de nombreuses sortes de ces chiens, mais on en distinguait surtout deux grandes familles : ceux qui avaient le poil ras, en raison d’un climat plus clément, et qui ressemblaient quelque peu à nos Mastiffs, Mâtins de Naples et Dogues de Bordeaux actuels ; et ceux qui avaient le poil long, du fait de conditions météorologiques plus froides, tels que nos Dogues du Tibet. Mais de tout cela, rien n’est sûr et certains n’hésitent pas à dire, par exemple, que le Dogue de Bordeaux descendrait du Mâtin du Tibet ; les différenciations considérant la robe se seraient alors faites plus tard dans l’évolution. Pour beaucoup, ces Mâtins du Tibet seraient à l’origine de presque tous les molossoïdes.
Trop prétentieux
La belle histoire explique que Dieu lui-même s’attacha à concevoir chaque race de chien, le cinquième jour de la Création, en les travaillant dans de l’argile. Le Boxer fut la réussite que l’on connaît, conciliant en même temps la force, la vitesse, la témérité et la prestance. Dieu considéra tout naturellement que c’était le plus beau des chiens qu’il avait créés. Notre ami Boxer, fier d’un titre si glorieux, s’en alla parader devant les autres canidés, les toisant tous d’un air supérieur, sans équivoque. Les petits chiens s’écartèrent respectueusement de son chemin sans mot dire, mais les chiens de forte constitution ne l’entendirent pas de la même façon, et ce qui devait arriver, arriva : tout le monde se fâcha en un concert de grognements et d’aboiements. Piqué au vif et n’ayant plus, dans sa grande fierté, la possibilité de reculer, le boxer chargea un de ces grands chiens et le heurta violemment du museau. Mais comme il n’avait pas eu le temps de sécher, le Boxer se releva, la gueule écrasée, et Dieu, dans son infinie sagesse, décida que l’animal garderait ainsi la tête aplatie jusqu’au Jugement dernier !