Les poissons marins
L’aménagement d’un aquarium marin est plus délicat et plus onéreux que celui d’une installation d’eau douce. Toutefois, la technologie moderne facilite considérablement l’élevage de ces espèces dans un tel environnement. La plupart des aquariums marins abritent des poissons provenant de récifs coralliens des régions les plus chaudes du monde, telles que la mer rouge et les caraïbes. Ces individus arborent généralement des couleurs vives et parfois des formes étranges qui augmentent leur attrait. Mais là encore, assurez-vous au préalable qu’ils s’entendront bien avec leurs compagnons présumés, car certains peuvent se révéler agressifs.
Les anémones
Les poissons anémones, également appelés poissons-clowns en raison de leur aspect, constituent l’un des groupes les moins exigeants en termes de soins dans un aquarium marin, où vous pourrez les élever avec succès. Leur couleur varie : il existe un grand nombre d’individus analogues, à dominante orange avec des raies blanches, tandis que d’autres, tels que les espèces chocolat et à queue jaune (amphiprion clarkii), possèdent des teintes plus sombres. Ces poissons étant inféodés aux anémones de mer du groupe radianthus, il est essentiel d’intégrer l’un de ces invertébrés dans l’aquarium : en cas de danger, les poissons se réfugieront dans ses tentacules piquants pour se protéger.
Les demoiselles, essentiellement bleues et plutôt robustes, sont aussi appariées aux anémones. On conseille souvent de les intégrer dans un aquarium marin dès les premiers moments de leur vie. Dans leur cas, le sexage est difficile. Enfin, évitez le surpeuplement, car les mâles, notamment, ont un instinct de territoire marqué.
Les poissons chirurgiens
Ces poissons, ainsi nommés en raison des épines pointues qui peuvent s’ériger de part et d’autre de la base de leur queue, possèdent un corps aplati et long. Fréquemment magnifiquement colorés, ils se montrent parfois agressifs envers leurs congénères. Il vaut mieux alors les loger séparément. Le chirurgien jaune (zebrasoma flavescens) peut vivre au sein d’un petit groupe dans un aquarium spacieux ; mais l’espèce bleue (acanthurus leucosternon), qui atteint occasionnellement 25 cm de long, se montre moins sociable. Le poisson chirurgien est essentiellement végétarien, récoltant algues marines et aliments d’origine végétale ; toutefois, les jeunes individus se nourrissent aussi de créatures vivantes.
Les balistes
Il s’agit d’un autre groupe aux couleurs audacieuses, dont les individus atteignent des dimensions similaires à celles des poissons chirurgiens. Pourvu de puissantes mâchoires, les balistes en captivité ne sauraient cohabiter avec des invertébrés marins, dont ils ont l’habitude de se nourrir dans la nature. Le baliste clown (balistoides conspicillum), qui arbore des taches blanches sur un corps brun et jaune, est populaire, tout comme le baliste picasso (rhinecanthus aculeatus), doté de motifs et d’une coloration rappelant l’œuvre de l’artiste éponyme.
Les autres espèces
Le poisson-globe possède des habitudes alimentaires analogues à celles des balistes ; si certaines espèces en liberté peuplent les eaux saumâtres des estuaires, d’autres vivent dans l’océan. Leur corps est souvent recouvert d’épines. Parmi les autres individus de forme ramassée figure le poisson boîte ; ce dernier peut se révéler dangereux lorsque, inquiet, il libère dans l’eau une toxine destinée à empoisonner les autres habitants des lieux.
L’un des membres les plus appréciés de ce groupe est le poisson vache (lactoria conula), doté de protubérances sur la tête semblables à des cornes. En raison de sa nage assez lente, il n’est pas toujours capable de rivaliser avec des compagnons d’aquarium plus rapides lorsqu’il s’agit d’attraper sa nourriture ; veillez donc à ce qu’il reçoive sa part.
Évitez d’héberger un poisson nettoyeur (labroides dimidiatus) avec un poisson-globe, car il risque de la harceler, le poussant alors à libérer ses toxines mortelles. En général, les rouquiers sont assez faciles à élever dans un aquarium marin tropical.
L’hippocampe est unique en son genre en termes de reproduction, puisque les mâles couvent leurs petits dans une poche frontale. Ils se nourrissent avant tout de crevettes d’eau salée. En raison de leur caractère inoffensif, il vaut mieux les héberger dans un environnement comportant essentiellement des invertébrés.