Les principaux aliments du chien
Le chien n’aime pas changer de nourriture. Il préfère les aliments auxquels il est habitué et les goûts qu’il acquiert durent longtemps, d’où l’importance, au départ, d’un bon équilibre de son alimentation.
Les aliments naturels
Trois aliments constituent la base du régime du chien, à savoir : des viandes (et/ou des viscères), des céréales, des légumes. On ajoutera de l’huile de tournesol ou de maïs à raison de 2 à 3% de levure sèche de bière, mieux encore, de levure lactique et, bien entendu, un mélange de minéraux et de vitamines.
La viande peut être la meilleure ou la pire des choses. “Il n’y a pas une viande, mais des viandes”, disent les professeurs Ferrando, Jacquot et Drieux. Il faut se garder de demander aux bouchers de la viande pour chien. Certains d’entre eux offrent alors, pour un prix non négligeable, des mélanges dans lesquels graisse et collagène (collagène ou tissu conjonctif : parties fibreuses des viandes, sans valeur alimentaire) dominent.
Il est toujours préférable d’acheter des morceaux situés dans le paleron, la macreuse, le gîte-gîte antérieur, le flanchet, le tendron, la joue. Des viscères, comme le foie de bœuf ou le poumon, peuvent aussi être utilisés. Le poumon semble meilleur que la joue de bœuf au point de vue de la qualité de ses protéines. Le foie est une source intéressante de protéines et de vitamines, mais, en raison même de cette richesse, il ne faut pas en abuser sous peine d’arriver à des super-doses. La viande sera toujours donnée à l’état cru, découpée en morceaux, mais jamais hachée.
Du poisson
Le chien peut manger du poisson à condition que celui-ci soit cuit et qu’on ait enlevé les arêtes. Il ne faut jamais donner des têtes de poisson ou des viscères.
Les aliments glucidiques seront constitués par du riz ou des brisures de riz, de la farine d’orge, du maïs, des flocons d’avoine, des pâtes ou des déchets de pâtes, du pain et des biscottes. Il faut exclure les pommes de terre et les haricots don la fécule est mal digérée par les chiens et entraîne des flatulences. Il ne faut pas abuser de l’avoine, car elle contient une substance qui perturbe l’assimilation des matières minérales.
Les légumes : en raison de leur prix, on préférera les carottes. Les haricots verts, dont beaucoup de chiens sont friands, sont en effet trop coûteux.
Les légumes doivent être bouillis, changé d’au moins une fois et égouttés avec soin. Évitez de les servir sous forme de soupe qui, conservée à température ambiante, favorise les fermentations microbiennes.
Les graisses : en plus de l’huile de tournesol ou de maïs, dont nous avons déjà parlé, 2 à 3 % de saindoux rendront la ration plus appétissante. On substituera cette graisse à un égal pourcentage de céréales.
Ne donnez à votre chien que des graisses de qualité, jamais de graisses rances. Il est déconseillé de les chauffer.
Le chien n’ayant pas, comme l’homme, la variété du choix des aliments pour l’aider à compenser carences et déséquilibres, il faudra veiller à ce que son équilibre alimentaire soit réalisé avec quelques aliments bien choisis, complétés par un apport de substances minérales et vitamines, ainsi que d’huiles riches en acides gras essentiels (huiles de maïs ou de tournesol).
Les aliments préparés industriellement
Ces aliments peuvent être secs, semi-humides ou humides, c’est-à-dire en conserve.
Les viandes utilisées dans ces aliments appartiennent au deuxième et surtout troisième catégorie (très peu recherchées pour l’alimentation de l’homme) ou proviennent de carcasses dites insuffisantes. On y ajoute viscères et mamelles.
Les légumes sont généralement des carottes, parfois des poireaux, enfin une faible quantité d’oignons. Ces derniers parfument et apporteraient, selon certains auteurs, des principes intéressants, y compris des substances à activités antibiotiques naturelles qui seraient pourtant inactivées par le chauffage.
Accompagnement
Du riz, des flocons d’avoine, occasionnellement du blé, accompagnent les légumes. On ajoute un faible pourcentage des levures lactiques ou d’hydrolysat de levures. On complète enfin le mélange par diverses matières minérales, les vitamines lipo et hydrosolubles, de temps en temps du lard frais ou des huiles de tournesol ou de maïs pour apporter les acides gras indispensables. Ces huiles devront d’ailleurs toujours être ajoutées aux aliments secs au moment de leur distribution.
Les services vétérinaires, en liaison avec l’administration du service des fraudes et du contrôle de la qualité, exercent une surveillance constante et minutieuse tout au long de la chaîne de fabrication des aliments pour chiens préparés industriellement. La publicité est également réglementée. Comme dans l’alimentation des hommes, il existe un code des usages, relatif aux conserves, aliments humides, semi-humides ou secs pour animaux de compagnie.
La consistance des aliments distribués aux chiens, les aliments secs exceptés, est molle. La denture des animaux peut en souffrir. La distribution de conserves, d’aliments semi-humides, de mélanges préparés à la maison ou de restes de table ne dispensera pas de donner fréquemment à ronger de gros os de bœuf ou de veau. Il faut exclure systématiquement les os de mouton, de lapin et de volaille qui risquent d’entraîner des lésions ou des perforations du tube digestif.