
Les soins pour mon invertébré
Les invertébrés sont des animaux qu’il vaut mieux admirer de loin plutôt que manipuler régulièrement, en raison des toxines produites par certains et de la fragilité de leur corps, notamment chez de jeunes individus. Souvent, il est moins onéreux de commencer par un animal en bas âge : dans le cas des mygales, en particulier, un nouveau-né vaut bien moins cher qu’un adulte.
Pour certains invertébrés, tels que les phasmes, vous pourrez même acheter des œufs à mettre à couver chez vous. Quoi qu’il en soit, ne tentez pas d’attraper directement les nouveau-nés, car vous pourriez très facilement les blesser. Utilisez plutôt un pinceau tel que ceux servant à la peinture sur toile. Vous parviendrez simplement à convaincre une jeune nymphe de phasme de grimper sur l’extrémité du pinceau et pourrez ainsi la déplacer. Avec les phasmes également, il est utile de tapisser le sol de papier journal et de placer un récipient ou un pot comportant des tiges de ronce. Vous changerez sans difficulté ce revêtement de sol une ou deux fois par semaine. L’utilisation de papier journal plutôt que d’un substrat meuble permet par ailleurs de repérer plus aisément les œufs pondus, une fois les insectes matures.
Logement
Le logement des mygales et des scorpions ne nécessite guère d’attentions. A l’opposé, celui des escargots terrestres géants requiert un nettoyage fréquent et de la nourriture fraîche chaque jour. Mais la taille et le nombre des individus qui cohabitent jouent aussi un rôle décisif en matière de nettoyage.

L’environnement extérieur peut se révéler dangereux pour les invertébrés, et ce même s’ils ne s’aventurent pas hors de leur enclos. prenez particulièrement garde aux vaporisateurs contenant des produits chimiques : les particules flottant au gré du vent peuvent atteindre les animaux et avoir sur eux un effet nocif. Les insecticides constituent un des dangers les plus manifestes, mais d’autres préparations, telles que les traitements anti-puces pour chiens et chats, sont également dangereux. Veillez donc à traiter vos autres animaux de compagnie à l’écart.
La mue
La mue se déroule parfois mal chez les invertébrés, notamment s’ils ne vivent pas dans un environnement adapté. Les phasmes, par exemple, doivent pouvoir se suspendre de toute leur longueur à des branches, afin de déchirer facilement leur peau et de s’en libérer. Dans leur cas, la hauteur du vivarium revêt une grande importance, en particulier à mesure qu’ils grandissent.
Il peut être utile d’augmenter le niveau d’humidité relative du vivarium à l’approche de la mue. Pour la mygale, l’indice le plus manifeste de cette transformation imminente est la perte d’appétit. Son corps prend une couleur plus sombre et elle tisse occasionnellement une “toile pouponnière”. L’araignée se repose alors, le dos contre sa toile, et sa peau commence à se déchirer, lui permettant ainsi de s’en libérer. La nouvelle peau, plus molle, ne tarde guère à se durcir et la mygale retrouve son appétit. Chez les jeunes, la mue se produit environ tous les trois mois jusqu’à l’âge de 2 ans, après quoi elle n’a plus lieu que deux fois par an environ.

