l'intelligence canine
le chien

L’intelligence canine

l'intelligence canine
l’intelligence canine

Si l’abstraction, la pensée morale et l’esprit créatif restent le propre de l’homme, le chien possède une certaine forme d’intelligence qui, à côté de manifestation instinctive, lui permet d’obéir à des ordres et de faire des associations d’idées qui le conduisent à accomplir des actes libérés.

Les chiens les plus doués sont capables de comprendre une cinquantaine de mots. La majorité se contente d’obéir à des ordres simples : “debout”, “couché”, “assis” ou de réagir aux mots “soupe” et “promenade”. Si les chiens saisissent le sens de certaines paroles, la signification des phrases leur échappe. Ce qu’ils retiennent, c’est le mot et l’intonation avec laquelle il est prononcé.

Les associations d’idées

Un chien est quand même capable d’association d’idées. S’il veut sortir, il va chercher sa laisse et la porte à son maître. S’il a envie qu’on l’emmène en voyage, il se couche sur les valises. Certains chiens savent très bien ouvrir les portes, quand ils ont besoin d’aller se promener.

Il est difficile de faire la part exacte de l’instinct, de l’hérédité, de l’éducation et du dressage dans les actes “intelligents” du chien, ou la peur. Placé devant un problème, le chien est souvent capable de concevoir la solution adéquate pour le résoudre ; il tente de trouver une ouverture dans une barrière, se sert de ses pattes pour attraper un objet, ronge une corde pour se détacher, etc….

Le présent et le futur

Beaucoup de chercheurs pensent que les chiens n’auraient qu’une intelligence “au présent”, jamais au futur. Leur expérience serait mobilisée pour résoudre un problème immédiat, sans projection dans l’avenir. Pourtant, on connaît des cas qui contredisent cette hypothèse. Par exemple, lorsque des chiens sont mis en pension pour la première fois, ils hurlent, refusent de se nourrir. Puis leurs maîtres reviennent et, quand on les remet en pension, ils attendent sagement le retour de ceux-ci. Or ce retour a bien lieu dans l’avenir.

L’ascendance et l’éducation

On estime que chez l’homme, l’intelligence dépend pour 51% de l’ascendance génétique et 49% de l’environnement. Il en serait de même chez le chien.

Le beauceron a pour la garde du troupeau un avantage génétique certain sur le fox-terrier, et, inversement, ce dernier est mieux “programmé” pour la chasse. Le berger allemand est génétiquement fait pour la garde et la défense. Le lévrier pour la chasse à vue et la course. Des chiens appartenant à certaines races seraient, génétiquement, plus aptes que les autres à certaines formes de dressage, ce qui les faisait souvent utiliser comme “chiens savants” dans les cirques. En fait, ces chiens, caniches, teckels et corniauds, surtout, ne savent ni lire, ni compter. Ils se contentent d’obéir au moindre signe, invisible pour le public : geste de la main, léger hochement de tête de leur dresseur, ils ne sont pas plus “intelligents” que d’autres, mais ont une bonne aptitude au dressage, une faculté d’attention développée et une mémoire associative qui fonctionne bien.

Mode éducation

Le mode d’éducation a une influence capitale sur le comportement intelligent du chien. Un chiot resté en chenil les quatre premiers mois de sa vie a fort peu de chances d’avoir le même niveau de compréhension qu’un chiot introduit dès l’âge de six semaines dans une famille, à une époque où il est très réceptif. Un beagle de laboratoire, comparé à un chien-guide paraît stupide, parce que le chien-guide a été éduqué et dressé, tandis que le beagle a été privé de toute expérience, souvent même d’affection.

L’intelligence est perfectible. Plus on s’occupe d’un chien, plus il apprend. Le dressage, qui développe la mémoire, affine l’instinct, apporte à l’animal une solide expérience, permet à l’homme de tirer le meilleur parti de l’intelligence d’un chien et de le faire travailler : surveiller seul un troupeau, retrouver un fugitif sont des comportements canins élaborés qui ne font pas seulement appel à des capacités instinctives, mais aussi mentales.

Certains comportements du chien nous échappent.

Ils ne peuvent relever ni de l’intelligence seule, ni uniquement de l’instinct, ni des seules perceptions. C’est le cas du psy-trailing, ou pistage mental, qui permet à l’animal de retrouver son maître à des milliers de kilomètres. Les exemples de longues marches ne manquent pas. Victor Hugo avait donné son chien , baron, à un ami installé dans la région de Moscou. Un jour, baron disparut. Deux mois plus tard, maigre, sale, épuisé, il était devant la porte du poète. Il avait traversé toute l’Europe pour le retrouver.

Le docteur Axel Munthe, auteur du livre de San Michele , explique de tels exploits par l’existence d’un lien télépathique qui existerait entre le chien et l’homme. C’est ce lien qui permettrait au chien de “savoir” quelques heures à l’avance que son maître va rentrer de voyage. D’autres expliquent le pistage mental par la mise en œuvre de moyens d’orientation sensoriels que nous n’avons pas encore découverts.

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