Oui aux vaccinations et aux vermifuges !
Aussi étonnant que cela puisse paraître, un chat vivant en appartement n’est pas à l’abri d’une maladie contagieuse ou d’une infestation parasitaire. Le vacciner et le traiter contre les vers sont une nécessité !
Le vacciner pour le protéger
En France, seulement 4 chats sur 10 seraient régulièrement vaccinés. Pourtant, le chat fait partie intégrante aujourd’hui de la famille et est en passe de devenir l’animal de compagnie du XXIe siècle. Pourquoi cette négligence ? Les raisons sont autres que financières : beaucoup de propriétaires ne comprennent pas pourquoi il faudrait vacciner un animal qui sort peu ou pas du tout ; comment pourrait-il attraper des maladies contagieuses dans un endroit protégé comme un appartement ?
Les modes de transmission
C’est oublier que les humains, eux, sortent et peuvent rapporter à la maison et transmettre à leur animal des virus pathogènes via leurs mains ou leurs semelles. Idem avec le chien, via son pelage ou ses coussinets ! Par exemple, on sait que le virus responsable du « typhus du chat » (ou panleucopénie féline) peut résister dans l’environnement plusieurs mois. Le chat lui-même est une possible source d’infection : il peut en effet être porteur depuis son enfance de bactéries et de virus, qui, à la moindre défaillance de son système immunitaire, en profitent pour se multiplier (cas des agents pathogènes du coryza). Enfin, votre chat peut un jour être amené à rencontrer des congénères pendant un week-end, des vacances….
Les vaccins nécessaires
Un chat qui ne sort jamais devrait être vacciné a minima contre le typhus, la chlamydiose et le coryza. Deux injections à un mois d’intervalle sont réalisées en primovaccination (les trois vaccins sont mélangés dans le même flacon). Les rappels sont annuels et doivent être effectués durant toute la vie du chat. Lors de risques de contact avec d’autres chats, la vaccination contre la leucose est recommandée. Si vous vous rendez avec lui à l’étranger, en Corse, dans les DOM-TOM ou dans un camping, ou bien si vous le confiez à une pension, la vaccination contre la rage est obligatoire.
Les vers, un risque réel
Les vers ronds ou ascaris et les vers plats ou ténias sont les principaux vers intestinaux que peut contracter le chat qui sort ou…. qui vit en appartement. Car, même dans ce cas, le risque zéro n’existe pas, et il est d’autant plus important de traiter son animal contre les vers que certains sont transmissibles à l’homme, et surtout à l’enfant !
Les modes de contamination
Le chat d’intérieur peut être contaminé de plusieurs façons. Par sa mère, lors de l’allaitement. Par le chien de la maison, qui peut lui transmettre un ver ténia, commun aux deux espèces. Par son maître, qui peut rapporter des œufs d’ascaris sur ses semelles. Par la puce, parasite de nos jardins et de nos intérieurs, qui est un vecteur de Dipylidium (un ténia). Par ailleurs, des larves d’ascaris peuvent s’enkyster dans les muscles du chaton et se « réveiller » quelques mois ou quelques années plus tard pour poursuivre leur développement et migrer jusqu’au tube digestif.
La fréquence de vermifugation
Il est conseillé de vermifuger son chat au moins deux fois par an, pendant toute son existence. Demandez conseil à votre vétérinaire pour le choix du vermifuge. Les chatons, qu’ils soient nés ou non en appartement, sont vermifugés à partir de 3 semaines, puis tous les mois jusqu’à 6 mois et enfin tous les deux mois jusqu’à 1 an. En cas de reproduction, la chatte est vermifugée 15 jours avant et 15 jours après la mise bas. La présence d’enfants dans le foyer implique une fréquence plus élevée de traitements anti-parasitaires. Enfin, la présence de puces justifie à elle seule un traitement contre les vers plats.
Des signes d’appel
Certains signes d’infestation doivent vous conduire à vermifuger votre animal : des démangeaisons anales, un poil terne et « piqué », des troubles digestifs (en alternance diarrhée et constipation), un amaigrissement modéré sans raison apparente. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, consultez alors votre vétérinaire.
Le saviez-vous ?
Les boules de poils : la présence de vers intestinaux augmente le risque de formation chez le chat de trichobézoards, ces boules de poils qui le font vomir et peuvent obstruer son tube digestif.
Faut-il continuer à vacciner un chat âgé ?
Les chats seniors ne sont pas dispensés de vaccination, bien au contraire ! Le troisième âge est une période à haut risque d’un point de vue médical : ses défenses naturelles sont moins efficaces, en raison à la fois de la vieillesse et des affections organiques fréquentes. La vaccination d’un senior est aussi importante que celle d’un chaton. Elle permet par ailleurs un suivi médical, important à cette période de la vie.