perruches et perroquets

Les Youyous du Sénégal et autres Poicephalus

Les Youyous du Sénégal et autres Poicephalus

On rencontre en Afrique des petits perroquets à queue courte appartenant au genre Poicephalus. Ces petits perroquets sont des compagnons idéaux pour une personne vivant seule et tenant son oiseau enfermé lorsque des invités arrivent. Ce sont des oiseaux très fidèles et affectueux. Les plus connus sont le youyou du Sénégal et le perroquet de Meyer. Le perroquet à ventre rouge possède un comportement et un tempérament similaires, et les mâles, avec leur ventre orange, sont extrêmement beaux Les youyous capturés dans la nature sont disponibles à des prix très attractifs en Europe et en Afrique du Sud. Malheureusement, des personnes ne connaissant absolument rien aux perroquets sont trop souvent tentées de les acheter. La plupart des youyous sauvages sont extrêmement nerveux ; les oiseaux adultes ne se laissent jamais apprivoiser et ont extrêmement peur des humains. Il est cruel de les tenir enfermés dans une cage. Seule une volière spacieuse pourra les rendre moins peureux. Certains oiseaux élevés à la main font de merveilleux compagnons, surtout quand ils sont jeunes. Les autres sont assez difficiles à élever, même pour les propriétaires les plus expérimentés, car ils sont très agressifs envers les gens et les autres animaux. Ils ont besoin d’énormément d’attention et de manipulations fréquentes. Il n’est pas rare qu’ils prennent l’habitude de pincer vers l’âge de deux ans. Toutefois, l’information à retenir concernant les petits Poicephalus est qu’ils ne conviennent pas à une famille. Ils nouent généralement un lien très fort avec une seule personne et rejettent toute autre personne d’une manière que l’on pourrait qualifier de vicieuse. Un perroquet à ventre rouge femelle de ma connaissance possède un vocabulaire très étendu ; elle apprend rapidement de nouveaux mots, remet le chat en place et se promène sur les petites voitures des enfants. Cependant, elle a jeté son dévolu sur l’homme de la maison, et mord les autres membres de la famille. Elle était gentille avec le petit dernier lorsqu’il avait moins d’un an, comme si elle avait conscience de sa vulnérabilité, mais tout à changé lorsqu’il a grandi. Les femelles sont dominantes, il ne faut en aucun cas en garder deux ensemble : l’une d’elle finira par tuer l’autre, si elle ne meurt pas de stress avant. Toutefois, ces oiseaux sont de merveilleux compagnons. Le perroquet à tête brune (P.cryptoxanthus) est le moins coloré, mais a certainement meilleur caractère. Les deux plus grands membres du genre, le perroquet à calotte rouge, ou perroquet de Jardine (P.gulielmi) et le perroquet à cou brun (P.fuscicollis), plus gros et moins répandu, sont généralement plus doux que leurs cousins plus petits et peuvent faire de merveilleux compagnons. Je pense que le perroquet à cou brun, avec son gros bec et ses sifflements agréables, est sous-estimé en tant qu’oiseau de compagnie. Il n’est pas bien connu et peu disponible.

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Les piones

Les piones

Les piones sont les seuls perroquets néotropicaux dont les sous-caudales sont rouges. Assez trapues, elles possèdent une queue courte et large et mesurent entre 24 et 28 cm ; elles pèsent entre 180 et 270 g. Elles sont très proches des amazones en termes de comportement et de besoins, mais sont généralement plus calmes. Elles ne sont pas bruyantes (bien que certaines puissent parfois être assez criardes) et offrent toute une variété de couleurs intéressantes. Elles présentent en outre un autre avantage de taille : elles sont moins exigeantes et peuvent parfaitement s’occuper seules sans solliciter l’attention de leur propriétaire à tout bout de champ. Mais, il ne faut pas pour autant les abandonner à leur sort ! Elles font rarement de bonnes imitatrices, bien que certains individus parlent bien. Les piones apprivoisées adorent qu’on leur gratte la tête, mais acceptent rarement toute autre forme de contact. Il convient de noter que certains mâles adultes sont très agressifs et ont un comportement territorial. Jusqu’au début des années 70, seule la pione à tête bleu (pionus mestruus) était bien connue. Ce n’est qu’au début des années 80 que la pione de Maximilien et la pione à couronne blanche ont fait leur apparition en captivité. Un petit nombre de piones noires et de piones violettes ont été importées, mais elles restent très rares en Europe. Le commerce de deux autres membres du genre, la pione à bec rouge et la pione pailletée, a toujours été très limité. La mortalité est très importante chez les piones violettes capturées dans la nature, et la plupart des oiseaux meurent dans les six mois. J’invite tous les amoureux de perroquets à ne pas acheter d’oiseaux importés que l’on reconnait facilement au fait qu’ils ne sont pas bagués ou portent des bagues ouvertes. En dehors des raisons éthiques, ces oiseaux d’importation présentent aussi un risque pour la santé de vos autres volatiles (et pour la vôtre, car nombre d’entre eux souffrent souvent de la psittacose, qui n’est pas toujours détectable lors des périodes de quarantaine). Il est désormais possible de trouver les espèces importées chez un éleveur si on a le temps et la patience de chercher (par exemple en s’inscrivant à l’une des associations d’éleveurs d’oiseaux exotiques). Les piones de maximilien sont aujourd’hui les plus répandues ; les piones à couronne blanche sont plus rares. Je ne recommande pas les piones noires comme oiseaux de compagnie du fait de leur grande nervosité. Elle se manifeste, en période de stress, par une respiration rapide, sifflante, qui s’apparente aux symptômes des troubles respiratoires auxquels les piones sont par ailleurs très sensibles. Le propriétaire d’un couple de piones à couronne blanche décrit le mâle comme plus excitable, très affectueux, tolérant et possédant un vocabulaire d’une trentaine de mots. En revanche, la femelle est très calme, plus distante et possède un vocabulaire moins riche. Ces caractéristiques peuvent s’appliquer à n’importe quelle espèce de pionnes. Pour ma part, je préfère plutôt les femelles, les mâles devenant généralement très agressifs en période de reproductions.

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Les Touis

Les Touis

Véritables petits perroquets miniatures, à la morphologie assez similaire à celle des amazones, les touis du genre Forpus (également appelés perruches moineaux) mesurent seulement 13 cm, et pèsent aux alentours de 22 à 30 g. Les oiseaux élevés à la main peuvent rester apprivoisés, apprendre à parler et faire d’excellents compagnons pour les personnes qui n’ont ni l’espace ni le temps pour accueillir un plus gros perroquet. Toutefois, cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas besoin d’énormément d’attention. C’est nécessaire pour qu’ils restent apprivoisés et heureux. De nombreux petits perroquets ont des personnalités très marquées et un caractère bien trempés. Ils peuvent se montrer très déterminés. Les membres d’un couple peuvent être très agressifs l’un envers l’autre — ils ont besoin d’espace lorsqu’ils vivent en cage. Le toui le plus connu est le toui céleste (forpus coelestis). Les touis sont très appréciés aux États-Unis, et de nombreuses espèces sont disponibles, comme par exemple le toui été (forpus passerinus), le toui du mexique (forpus cyanopygius) et le toui à lunettes (forpus conspicillatus).

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Les grandes perruches

Les grandes perruches

De nombreuses grandes perruches sont plus heureuses en volière qu’en intérieur, car elles ont besoin de voler énormément. Malgré tout, elles sont souvent élevées à la main comme oiseaux de compagnie. Certains éleveurs élèvent à la main des espèces qui ne peuvent vivre normalement qu’en volière, comme les perruches australiennes et les kakarikis (perruches de Nouvelle-Zélande). Ils procèdent ainsi parce qu’il est difficile de vendre des oiseaux élevés par les parents du fait de la surproduction, et les profanes pensent que n’importe quel psittacidé élevé à la main fera un bon compagnon. Les grandes perruches australiennes et néo-zélandaises élevées à la main ont besoin de voler davantage que ne le permettent la plupart des maisons. En outre, elles deviennent généralement agressives et méchantes une fois adultes. Les perruches à collier d’Asie (Psittacula krameri manillensis) sont si nombreuses et si bon marché qu’elles sont fréquemment achetées sans véritable réflexion préalable, puis finalement données, voire relâchées dans la nature. Même si elles ne sont souvent pas considérées comme des oiseaux idéaux pour la maison, certaines perruches à collier élevées à la main font de bons compagnons. Elles sont intelligentes, effrontées et peuvent devenir de bonnes imitatrices. Le propriétaire d’un mâle racontait que son oiseau possédait un vocabulaire “surprenant”, un répertoire qu’il répétait pendant plusieurs minutes et une capacité étonnante à utiliser les mots en contexte. Il n’est possible d’obtenir un tel résultat qu’avec un oiseau élevé à la main et acquis très jeune. Le plumage ne donne pas d’indications sur le sexe avant l’âge de deux ans, je recommande donc un sexage par ADN avant l’achat, car les mâles font de meilleurs compagnons et sont plus doués pour parler. D’un autre côté, le propriétaire d’une perruche à moustaches femelle (Psittacula alexandri) a noté qu’elle parlait bien. Par ailleurs, elle est restée apprivoisée et affectueuse bien qu’elle ait élevé de nombreux petits. Sa progéniture a hérité de son don d’imitation, et a commencé à parler très jeune. Certaines perruches d’Amérique du Sud ont de bien meilleurs tempéraments que les perruches asiatiques. Nous avons déjà parlé des conures et des perruches souris. Il existe de nombreuses autres espèces dont la disponibilité a fortement diminué depuis que leur importation a été réduite ou interrompue. Par exemple, les petites perruches du genre Brotegeris, comme le tout flamboyant (B. pyrrhopterus) font de merveilleux compagnons. Toutefois, comme elles se reproduisent difficilement en captivité, elles sont rarement disponibles. On connaît mal la capacité des oiseaux du genre Bolborhyncus à faire de bons oiseaux de compagnie lorsqu’ils sont élevés à la main. Je sais avec certitude qu’un toui à bandeau jaune mâle (B. aurifrons) est un compagnon très apprécié d’une de mes amies. Voici la description qu’elle en fait : “c’est un adorable compagnon. Il a un caractère aimable et une voix très douce, bien qu’il lui arrive de crier un peu fort lorsqu’il aperçoit des oiseaux sauvages dehors ! Il a appris quelques mots et il imite les sifflements de mon Toui céleste. Il s’est laissé apprivoiser très facilement, copiant le Toui céleste qui montait sur mon doigt. Il adore se pelotonner contre moi, et que je lui gratte le menton. Il a un caractère très indépendant et adore explorer son environnement. Cependant, lorsqu’il se sent menacé, il étend ses ailes, baisse la tête et grogne !” Le Toui Catherine (B. lineola), ou perruche Catherine, peut également faire un excellent compagnon. Différentes mutations sont désormais disponibles, dont le bleu et le lutino. Sa petite taille et sa voix douce en font un parfait oiseau d’appartement.

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Les Aras

Les Aras

Les petits aras n’ont peut-être pas l’éclat de l’ara macao ou le panache de l‘ara ararauna, mais ils ont beaucoup de personnalité malgré leur petit gabarit. Ils sont en fait un choix beaucoup plus raisonnable pour un foyer moyen, car ils sont moins destructeurs, moins bruyants et plus faciles à manipuler. Vifs, intelligents et joueurs, ils présentent un grand intérêt pour tous les amoureux de perroquets néotropicaux. Il existe six espèces, toutes originaires d’Amérique du Sud. De tailles très variées, de 31 cm pour l‘ara noble (Diopsittaca nobilis nobilis et D.n. cumanensis) à 49 cm pour l’ara sévère (Ara severa) et l’ara de Coulon (Ara coulon), ils sont moitié moins grande que leurs charismatiques congénères. Tous sont verts avec des touches de couleur sur la tête et les ailes. Les lores et la zone autour des yeux sont nues, cette zone nue étant plus petite chez l’ara noble et plus étendue chez l’ara sévère. Ils sont bien proportionnés, avec une queue plus courte par rapport à leur corps que les grands aras. Actifs et curieux, ces oiseaux apprécient une grande cage avec de nombreux objets à triturer, des cordes pour jouer et un approvisionnement régulier en branches fraîchement coupées (saule, orme ou pommier). Les petits aras, à l’exception peut être de l‘ara macavouanne (Orthopsittaca manilata), semblent toujours alertes et intéressés par ce qui se passe autour d’eux. Rien ne leur échappe ! L‘ara macavouanne (Orthopsittaca), petit et caractéristique, se distingue par son tempérament. Il est malheureusement toujours importé, bien que la demande soit très faible, voire inexistante. Son pris est très bas et attire les vendeurs occasionnels qui augmentent le prix et passe une annonce dans les journaux locaux, en mentionnant seulement qu’il s’agit d’”ara”, ce qui attire les profanes. Son tempérament nerveux, sa tendance à l’obésité et des problèmes de dégénérescence cardiaque abrègent nettement sa durée de vie en captivité. Il n’est définitivement pas recommandé comme oiseau de compagnie. Il est regrettable que le commerce d’espèces inadaptées comme celle-ci ne soit pas interdit. Généralement isolés et vendus individuellement, ces malheureux oiseaux mène une vie bien triste et stressante — et généralement brève. L’ara noble est très proche des conures Aratinga. Encore une fois, ils se vendent principalement parce qu’ils portent le nom d’ara, bien qu’en pratique, ils peuvent être traités comme des conures. Diopsittaca nobilis nobilis est le plus connue et le moins cher de ce groupe. Certains oiseaux sont bruyants. Ce peut être parce qu’ils ne sont pas suffisamment stimulés ou qu’ils ont besoin de plus d’attention. Diopsittaca nobilis cumanensis est moins répandu. L’ara à collier jaune fait un bon oiseau de compagnie et peut apprendre quelques mots. j’ai une grande affection pour cette espèce, effrontée et espiègle. L’ara d’illiger (propyrrhura maracana) se rencontre très peu en dehors des États-Unis. Il figure dans l’annexe de la CITES, est plus rare et plus cher, mais il fait un aussi bon oiseau de compagnie que l’ara à collier jaune. L’ara sévère, également appelé ara à front châtain, est très répandu comme oiseau de compagnie aux États-Unis, mais est beaucoup plus rare ailleurs. Enfin, l’ara de Coulon (Propyrrhura couloni) est trop rare pour être gardé comme oiseau de compagnie, mais la situation change rapidement en Europe de l’Est, où son élevage est plus répandu. Les grands aras sont une tout autre histoire. Ils ne conviennent généralement pas comme animal de compagnie, sauf pour une personne confinée chez elle, qui peut leur consacrer plusieurs heures par jour. Malheureusement, de nombreuses personnes qui ne connaissent rien ou pratiquement rien aux perroquets achètent un ara comme une sorte d’accessoire flamboyant ou un symbole de leur statut social. C’est affligeant, car un ara exige autant d’attention qu’un enfant. S’il ne la reçoit pas, ses cris et ses morsures vont conduire son propriétaire à lui trouver rapidement un nouveau foyer. S’il n’est pas placé en compagnie de personnes sensibles et attentionnées dès son plus jeune âge, il risque de souffrir de troubles du comportement quasiment irréversibles. Il existe de nombreuses raisons pratiques pour lesquelles les grands aras ne peuvent pas vivre dans une maison : ils sont extrêmement bruyants et très destructeurs, au point qu’une tronçonneuse n’est rien à côté d’eux ! Leurs becs sont très puissants et peuvent causer de graves blessures. Ils le savent très bien et certains d’entre eux prennent plaisir à menacer les gens (en riant parfois d’un rire sardonique !). Lorsqu’ils sont énervés, ils ont tendance à se montrer agressifs ; ce peut être très intimidant. Seul un éleveur vraiment averti peut donner aux aras la qualité de vie dont ils ont besoin et qu’ils méritent. Les aras sont des oiseaux très particuliers — extrêmement intelligents et sensibles. Ils sont également très grands, très bruyants, destructeurs et chers à entretenir. Ils vivent extrêmement longtemps. S’ils sont bien soignés, ils peuvent vivre jusqu’à une cinquantaine d’année, âge auquel ils commenceront probablement à montrer des signes d’arthrite et de cataracte.

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Les inséparables

Les inséparables

Toutefois, depuis que les importations ont cessé, ces espèces sont devenues beaucoup plus rares et sont rarement élevées comme oiseaux de compagnie.   Les inséparables  Certains inséparables élevés à la main font de bons oiseaux de compagnie, mais le potentiel des individus est difficile à évaluer lorsqu’ils sont jeunes. En outre, ils doivent être manipulés tous les jours afin de rester apprivoisés ; et il ne vaut donc mieux pas acquérir qu’un seul oiseau si on n’a pas de temps à lui consacrer. Dans tous les cas, les inséparables sont plus heureux en couple. Il existe neuf espèces, parmi lesquelles l’inséparable rosegorge (Agapornis roseicollis), également nommé inséparable à face rose ou inséparable roseicollis, qui est l’espèce la plus répandue et la plus élevée à la main. Du fait de sa popularité, un nombre infini de mutations sont désormais disponibles. Une des plus intéressantes est la mutation lutino – la face rose contrastant avec le corps entièrement jaune. Seuls le comportement ou le sexage ADN permettent de distinguer le mâle de la femelle. Je me suis un jour rendue dans une animalerie où l’on m’a demandé si je pouvais sexer un “couple” d’inséparables. Ils se sont avérés être une mutation pie d’un roseicollis et d’un inséparable masqué. la directrice était convaincue qu’ils formaient un couple parce qu’ils étaient tout le temps ensemble et semblaient très attachés l’un à l’autre. Une méthode de sexage assez fiable du roseicollis consiste à lui offrir quelques branches de saule fraîchement coupées. S’il détache l’écorce et les brindilles, et les cache dans les plumes de son croupion et de son dos, il s’agit d’une femelle. Si un nid est à disposition, elle portera le saule à l’intérieur. Ellen Karkausen, une Néerlandaise, possède quatre inséparables (aux ailes taillées) qui la suivent partout, même sur son vélo. Elle raconte : “il existe de nombreux dangers dans la maison. Les inséparables sont si curieux, ils explorent les trous et tous les objets dans lesquels ils peuvent entrer. Ils peuvent donc se retrouver coincés quelque part, ou se noyer. Toutefois, plus vous les laissez sortir, moins ils considèrent leur cage comme leur territoire et moins, ils tenteront de vous pincer pour le défendre”.    

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