Profil des espèces
perroquet et perruche

Profil des espèces

Profil des espèces

Il existe environ 250 espèces de perruches et perroquets, ce qui peut être déconcertant de prime abord lorsque l’on doit faire un choix. Toutefois, seules 180 espèces sont bien ou assez bien connues en captivité, et celles couramment élevées sont encore moins nombreuses. Selon les pays, le choix à l’achat variera en fonction de la disponibilité et de la popularité des différentes espèces. Les grands favoris sont les gris du Gabon, les amazones, les caïques, les conures, les calopsittes, et les perruches ondulées.

Les facteurs qui déterminent si un perroquet fera un bon animal de compagnie dépendent :

  • du degré de socialisation de l’oiseau avec l’être humain
  • du temps consacré par le propriétaire à son oiseau, et de sa capacité à s’en occuper avec amour, indulgence et patience
  • de la capacité du propriétaire à exercer une discipline bienveillante mais stricte, et à éduquer son oiseau
  • de la personnalité de l’oiseau. Certains préfèrent la compagnie de leurs congénères en volière à celle des humains. Malheureusement, cela n’est pas forcément apparent chez les jeunes oiseaux.
  • Les préférences personnelles et les circonstances vont jouer un rôle déterminant dans le choix de l’espèce, mais il vaut mieux prendre aussi en considération certains aspects pratiques. Le développement de certains traits de caractère d’une espèce dépend largement de l’attention qui va être accordée à l’oiseau.

Tous les perroquets sont bruyants par moments, mais la répétition fréquente d’épisodes pendant lesquels l’oiseau crie indique qu’il est frustré, qu’il se sent seul ou qu’il s’ennuie. Il est essentiel que l’éventuel acquéreur prenne connaissance du niveau de bruit et du type de vocalisation propres à l’espèce qu’il a choisie. La fréquence à laquelle un perroquet crie est une tout autre question qui dépend de la satisfaction de ses besoins physiques et psychologiques. Pour déterminer à quel point une espèce est bruyante, j’ai évalué le volume sonore de ses cris (4 étant la valeur la plus élevée), ainsi que leur stridence.

Les inséparables aiment se retrouver entre membres de la même espèce.

Par exemple, bien qu’une calopsitte ne crie pas fort par rapport à un cacatoès, la stridence de ses cris peut être aussi gênante que des cris puissants. j’ai également évalué la capacité d’imitation dans ce même tableau.

Si vous n’avez jamais eu de perroquet, il est sage de commencer par une espèce de petite taille, comme un caïque ou une conure. De nombreux premiers acquéreurs sont trop ambitieux et commencent par des oiseaux qu’ils ne sont pas capables de maîtriser. Ils laissent le perroquet enfermé dans sa cage, car ils ont peur qu’il blesse quelqu’un avec son bec puissant. C’est injuste et cela condamne l’oiseau à une vie bien malheureuse.

Les perruches, en revanche, inspirent généralement davantage confiance. Il en existe des nombreuses espèces qui n’ont pratiquement rien en commun, sinon leur taille. Elles présentent un grand nombre d’avantages par rapport aux espèces plus grandes. Elles n’ont pas besoin de grandes cages hors de prix, et ne coûte pas très cher à nourrir. La plupart sont absolument magnifiques, et existent en plusieurs couleurs. Bref, elles sont parfaites pour des débutants.

Les perruches apprécient la compagnie humaine ou celle de leurs congénères tout autant que les perroquets. La plupart d’entre elles sont extrêmement sociables. Qu’elles soient ou non apprivoisées, elles apprécient la compagnie d’un oiseau de la même espèce — acheté de préférence en même temps ou peu après. Seule une personne acquérant un oiseau élevé à la main, et qui a beaucoup de temps à lui consacrer quotidiennement, peut envisager l’achat d’un seul spécimen.

Le comportement d’une perruche est généralement plus intéressant à observer quand elle peut vivre avec d’autres congénères. Rien n’est plus triste qu’un inséparable ou un toui laissé seul pendant des heures.

En gardant cela à l’esprit, vous devez décider si vous souhaitez acheter un seul oiseau ou deux. Si vous achetez un couple, voulez-vous qu’il se reproduise ? De nombreux propriétaires ne veulent pas se séparer des jeunes, surtout si le marché est saturé pour l’espèce en question. La plupart des perruches sont bon marché et prolifiques ; et comme elles n’ont pas beaucoup de valeur, il peut s’avérer difficile de leur trouver un foyer où elles auront une bonne qualité de vie. Vous pouvez avoir du mal à vous séparer des jeunes pour des raisons sentimentales, mais le nombre d’oiseaux que vous pouvez élever dans des conditions correctes est limité. A vous de déterminer dès le départ quel est votre objectif. Deux mâles de la plupart des espèces cohabiteront sans problème. Les femelles peuvent également être compatibles, si elles sont dominantes dans l’espèce, comme chez les inséparables ou les Poicephalus comme le youyou du Sénégal ou le perroquet de Meyer.

Chez certaines espèces, il n’existe aucun dimorphisme sexuel ni même comportemental. Aujourd’hui, tous les perroquets peuvent être sexés par ADN. Quelques plumes ou une goutte de sang sont envoyées à un laboratoire spécialisé qui va déterminer le sexe de l’oiseau en analysant son génome. Cette procédure est moins souvent réalisée chez les espèces de moindre valeur, le sexage coûtant à peu près aussi cher que l’oiseau. Les acquéreurs d’inséparables se fient généralement au hasard.

Si vous recherchez un compagnon de petite taille et assez bon marché, les espèces les plus appropriées, (à condition qu’elles soient élevées à la main), sont les conures Pyrrhura, comme la conure de Molina ou la conure de vieillot, les touis (de l’espèce fortus), les perruches catherine et les conures veuves (également appelées perruches moines ou perruches souris). Les Pyrrhura et les conures veuves sont des oiseaux à longue queue qui possèdent des caractère bien trempé. Les pyrrhura ne sont pas doués pour l’imitation ; en revanche, les conures veuves sont d’excellents “parleurs”. Elles peuvent aussi crier très fort ! Certaines conures veuves ou Pyrrhura élevées à la main recevant énormément d’attention ne dépassent pas le seuil tolérable. Toutefois, sauf si vous ne possédez que des petites perruches catherine, attendez-vous à ce que votre oiseau soit bruyant de temps en temps. Vous devez absolument tenir compte de cet aspect, sinon vous risquez d’avoir des problèmes avec d’autres membres de la famille ou vos voisins.

Lorsqu’un enfant entretien déjà d’autres animaux domestiques, il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas s’occuper d’un perroquet

Parmi les espèces à queue courte de taille similaire, soit 25 cm queue incluse, on compte les caïques, les Poicephalus, et les piones. Les caïques sont de véritable petits clowns, les plus extravertis des psittacidés. Ils sont très amusants – mais aussi très têtus. Leurs jacassements et sifflements sont assez perçants. Les piones, comme le pione de Maximilien, sont plus posées et moins bruyantes. Les deux espèces savent s’occuper toutes seules et sont moins exigeantes que les gros perroquets.

Si vous êtes absent(e) une grande partie de la journée, demandez-vous si un perroquet vous convient vraiment. Adopter par exemple un gris du Gabon, dans ces conditions, vous expose à des ennuis. Une dame m’a contacté au sujet d’un gris âgé de six mois qui se piquait. J’ai immédiatement deviné qu’il restait seul toute la journée. Un perroquet élevé à la main et qui ne connaît rien d’autre que la compagnie humaine va se sentir anxieux s’il est laissé seul durant de longues heures.

À l’heure du choix, il est important de prendre ne compte le type de foyer dans lequel le perroquet vivra. Les perroquets et les jeunes enfants font rarement bon ménage.

 Quant à savoir si des enfants plus âgés peuvent vivre avec un perroquet sans le tourmenter, tout dépendra de l’attitude des parents, et s’ils ont enseigné le respect des animaux à leurs enfants.

Pour évaluer quelles espèces sont les plus appropriées pour une famille avec des enfants en bas âge, j’ai pris en compte :

  • La taille de l’espèce et la gravité des blessures qu’elle peut causer
  • sa sensibilité et les conséquences que d’éventuelles taquineries auront sur elle. (il ne faut pas déduire que certains oiseaux sont insensibles aux taquineries, mais qu’elles stresseront davantage un gris du Gabon qu’un caïque, par exemple). Ces informations sont données à titre indicatif, car chaque oiseau possède son propre caractère.
  • La mesure dans laquelle les mouvements rapides et imprévisibles des jeunes enfants perturberont l’oiseau, il est utile de connaître les caractéristiques des différentes espèces, mais aucun perroquet ne se ressemble, les généralisations ne sont pas toujours exactes.

Retrouvez les renseignements dans le tableau à titre indicatif. Les exceptions sont nombreuses.

 

 

 

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