S’occuper de poissons dans un bassin extérieur
Aménager un bassin extérieur, notamment pour des carpes koï, risque de se révéler une activité onéreuse et prenante. Quoi qu’il en soit, l’existence de nouveaux matériaux, particulièrement de revêtements en butyle, possédant une espérance de vie de cinquante ans ou davantage, facilite désormais considérablement la tâche et les résultats sont plus durables que par le passé. Réaliser son propre bassin présente avant tout l’avantage de pouvoir choisir des dimensions adaptées aux poissons de votre choix, car la plupart des modèles préconçus sont trop petits et pas assez profonds pour les espèces qui hivernent ; dans ce dernier cas, vous devez prévoir une profondeur minimale de 1.20 m environ.
Attention !!
Si vous avez de jeunes enfants, réfléchissez soigneusement à la conception du bassin : les bambins peuvent se noyer dans quelques centimètres d’eau seulement. Il vaut mieux peut-être opter une construction en hauteur, au-dessus du niveau du sol, qui empêchera les petits de tomber dedans, à moins qu’ils ne grimpent au sommet du muret. Par mesure de précaution supplémentaire, vous pourrez recouvrir le dessus d’une structure grillagée amovible.
Lors du choix de l’emplacement, pensez qu’il sera évidemment agréable de pouvoir observer facilement le bassin depuis chez vous. Toutefois, ne le positionnez pas sous des arbres, car les feuilles tombant dedans pollueront l’eau. Par ailleurs, les racines risquent d’endommager le revêtement, au point de provoquer des fuites par perforation. Un tel problème peut également se produire avec des végétaux aquatiques ; c’est pourquoi Il vaut mieux caler dans des récipients les plantes situées à même le sol du bassin.
Un calcul nécessaire
Pour calculer la quantité de revêtement nécessaire, la formule est très simple : ajoutez le double de la profondeur maximale à la largeur, puis à la longueur, et vous obtiendrez les dimensions requises. Il vous faudra aussi une sous-couche afin de combler le vide sous le revêtement, après en avoir retiré les moindres protubérances, telles que pierres tranchantes et racines. Dans le cas d’un bassin moulé, un scellement peut être utile pour garantir qu’il restera bien en place. À l’aide d’un niveau à bulle et d’une planche, vérifiez toujours que la coque est bien plane sur le sol avant de procéder au remplissage.
Ensuite
Laissez le contenu du bassin se stabiliser pendant au moins une ou deux semaines avant d’y introduire les poissons. Ce délai permettra aux plantes de commencer à se développer si vous procédez à la construction au printemps. Les carpes koï détruisent souvent la végétation : dans leur cas, il vaut mieux ne privilégier que quelques nénuphars, notamment si les poissons choisis sont particulièrement gros. Ces individus vivant habituellement dans de l’eau claire, un filtre pour bassin, doté d’une puissance adaptée au volume d’eau, sera donc essentiel.
Toutefois, dans le cas des poissons rouges, vous pouvez ajouter des bottes lestées de plantes oxygénantes, telles que de l’élodée du Canada, ainsi que quelques autres touches de couleur pour créer un attrait supplémentaire dans les zones plus profondes, près des rebords du bassin. Une fontaine sera tout à fait profitable à vos protégés puisqu’elle améliorera l’oxygénation de l’eau. Cependant, placez-la à l’écart des nénuphars, qui s’épanouiront bien mieux dans une partie du bassin remplie d’eau calme et immobile, plutôt que tourbillonnante. L’appétit des poissons dépend parfois directement de la température ambiante. Lorsque cette dernière diminue à l’approche de l’hiver, optez pour une nourriture digeste à basse température. Au printemps, vos protégés commencent à remanger après leur jeûne hivernal. Les granulés flottants constituent un choix judicieux : ils les attireront à la surface de l’eau et les carpes koï, notamment, s’apprivoisent au point de manger dans la main de leur gardien.