Mon chat fait des câlins... et cherche les caresses !
le chat

Mon chat fait des câlins… et cherche les caresses !

Il n’y a pas que le jeu dans la vie du chat ! Tout comme vous, il aime ces moments d’intimité privilégiés faits de câlins et de caresses qui sont bénéfiques aussi bien pour vous que pour votre chat.

Un attachement bienfaisant

Ceux qui ne connaissent pas les chats prétendent qu’ils sont territoriaux et indépendants et qu’ils ne peuvent donc s’attacher à leur maître comme le ferait le chien. Des animaux opportunistes en quelque sorte. C’est évidemment faux, un chat est tout à fait capable d’entretenir des relations affectives avec des personnes ou d’autres animaux. Si les marques d’affection semblent plus discrètes que celles du chien, c’est parce qu’elles sont différentes et bien spécifiques, mais elles n’en sont pas moins fortes. En se rapprochant de l’homme, il y a déjà quelques milliers d’années, le chat ne cherchait pas que le gîte et le couvert, mais aussi la sécurité, l’attachement et l’affection.

L’attachement à la mère

Le premier être d’attachement pour le chat est sa mère : on parle d’attachement primaire. La mère chatte s’attache à ses petits dès leur naissance, mais ce n’est pas réciproque : ces derniers — aveugles et sourds — recherchent simplement un coin chaud, moelleux, et du lait : elle est leur source de chaleur et de nourriture. Le chaton commence réellement à s’attacher à sa mère lorsqu’il peut la reconnaître, c’est-à-dire la voir et l’entendre, à partir de l’âge de 2 semaines. Cet attachement est favorisé par l’émission de phéromones apaisantes (apaisines) sécrétées entre les mamelles de la chatte : le petit suit sa mère partout et recherche son contact.

L’attachement au territoire

Au moment du sevrage, la mère chatte commence à se détacher progressivement de ses petits. Ces derniers, plus sûrs d’eux, explorent de plus en plus leur environnement. Le détachement est généralement effectif dès l’âge de 2 à 3 mois, après le sevrage (c’est le moment où le chaton est adopté) : à la différence du chien, il ne conduit pas chez le chat à l’attachement à un groupe, mais d’abord à son territoire.

Dès l’âge de 4 mois, il se frotte la face et le corps aux meubles et aux angles saillants de son environnement pour y déposer des marques, des phéromones de familiarisation. Ce sont des repères olfactifs qui matérialisent son attachement aux objets qui l’entourent, qui l’apaisent et sont indispensables à sa stabilité psychique. Le chat a besoin d’une odeur de “chez-soi”. Ce qui ne l’empêche pas de s’attacher également à des personnes.

Des marques d’affection

Pour montrer son affection, le chat ne va pas vous faire la fête ni vous débarbouiller le visage. Ce n’est pas un chien ! Ses gestes d’amour envers vous sont moins démonstratifs, mais plus spécifiques :

  • Il se frotte contre vos jambes pour y déposer des phéromones de familiarisation signifiant que vous appartenez à son groupe social ;
  • Il recherche votre contact, vient dormir à vos côtés ou bien sur vos genoux et réclame des caresses, des câlins et des gratouilles ;
  • Il ronronne dès qu’il entre en contact avec vous.

L’attachement à son maitre

Les liens affectifs que le chat peut nouer avec une personne dépendent grandement de sa socialisation à l’homme, c’est-à-dire de sa faculté à considérer l’espèce humaine comme une espèce amie. Si le chaton a eu des contacts réguliers et bienveillants avec des personnes avant l’âge de 2 mois, s’il a été manipulé et câliné pendant sa petite enfance, alors il s’attachera naturellement à la personne qui l’adoptera et deviendra un compagnon câlin et caressant. Un chaton qui a grandi dans la rue, une ferme ou un cimetière peut arriver à s’attacher à son maître, mais se laissera plus difficilement manipuler et caresser.

Quand un chat vit dans une famille, ses liens affectifs sont plus ou moins marqués selon les personnes. Pourquoi ? Question de “feeling” sans doute. Ainsi, il sera plus proche d’une personne calme dans sa voix et ses gestes que d’une personne stressée et imposante. Par ailleurs, ses relations seront différentes avec l’enfant de la maison avec lequel il joue et la personne qui lui prépare sa gamelle. Avec chaque membre de la famille, il développe des rituels “personnalisés”, qui l’apaisent : par exemple, en rituel d’accueil, il saute sur les épaules d’une personne, se roule par terre devant une autre et vient seulement sentir les chaussures de la troisième !

Vous le caressez et il vous mord…

Alors que votre chat avait accepté de venir sur vos genoux pour se faire caresser, il vous mord soudainement et se sauve : au-delà d’un certain niveau de caresses (variable selon le chat), il ne supporte plus le contact physique et, comme il se sent comme “pris au piège”, il se défend et se sauve. Sachez repérer les signes qui indiquent qu’il en a assez (queue battante, oreilles pliées, frémissement, pupilles dilatées) et laissez-le s’en aller !

 

Des caresses bénéfiques

Les chats socialisés à l’homme apprécient les caresses, car elles leur rappellent le léchage agréable de leur mère après la tétée et leur procurent du bien-être et un sentiment de sécurité. Elles renforcent le lien d’affection et de confiance entre le chat et son maître. Si votre chat les aime, pourquoi l’en priver ? D’ailleurs, vous n’avez pas à vous forcer (et surtout pas à le forcer) : c’est lui qui vient la plupart du temps les réclamer ! Et, quand il a eu sa dose, il s’en va ! En fait, la tolérance aux caresses varie d’un chat à l’autre : tout est affaire d’expérience, de vécu et de sensibilité individuelle.

 

 

Le chat aime les caresses et les gratouilles dans le cou, entre les oreilles et sur les joues. Il y répond en ronronnant, en sortant ses griffes et en les rentrant.

Les zones sensibles

La tolérance au contact physique et donc aux caresses est la plus grande en région faciale et sur les flancs, quel que soit le chat. Ce sont d’ailleurs ces zones que le chat frotte spontanément sur les meubles ou les mollets des personnes et qui présentent une grande concentration de glandes sébacées qui sécrètent des phéromones apaisantes. Il aime particulièrement être caressé ou “grattouillé” au niveau des joues, mais aussi sous le menton, sous le cou et entre les deux oreilles (sans doute parce que cet endroit est peu accessible pour lui !).

Si le chat se laisse toucher la tête, vous pouvez poursuivre la caresse sur la ligne du dos jusqu’aux flancs. Tous les chats ne supportent pas d’être touchés en région dorsolombaire : si votre chat a tendance à lever l’arrière-train quand vous en approchez la main, vous pouvez lui faire plaisir en lui grattant la base de la queue. Sinon, abstenez-vous !

Les caresses à éviter

Le chat supporte peu les caresses à rebrousse-poil et il n’apprécie pas qu’on lui touche les pattes, la queue ou le ventre. Caresser son ventre représente une agression : le chat réagit en mordant la main et en la labourant de ses pattes arrière ! Source de plaisir, les caresses prolongées deviennent pourtant désagréables pour lui au bout d’un temps plus ou moins long. Certains spécialistes parlent d’électricité statique gênante générée par le passage des mains sur le poil. Le mieux est de stopper les câlins dès que le chat commence à s’endormir ou, au contraire, montre des signes d’impatience : queue qui bat, frissonnements, oreilles en arrière ou chat qui essaie de changer de place.

Un massage zen !

Savez-vous que lorsque vous caressez votre chat, vous lui offrez une séance de massage ? Les effets relaxants sur le chat sont en effet les mêmes. Plus ou moins appuyées, les caresses sont des massages qui libèrent en lui les tensions et stimulent les échanges au niveau de la peau. Pour plus d’efficacité, massez doucement votre chat à deux mains en le grattant des joues jusqu’aux cuisses, en longeant la colonne vertébrale, dans un mouvement de “palper-rouler”. Recommencez une ou deux fois et observez le résultat : votre chat a envie de dormir ! S’il se retourne et vous agresse, soit votre massage est trop appuyé donc désagréable, soit vous avez touché une zone douloureuse : quelle que soit la raison, arrêtez de le masser.

 

 

De vous à moi

Si le ronronnement a un effet positif sur celui qui l’émet, il est également bénéfique pour nous ! Cette musique douce et rythmée a le pouvoir de nous détendre tout comme les caresses que nous prodiguons à notre chat.

 

Des comportements infantiles

Plus votre chat est attaché à vous, plus il a tendance à développer ce que les éthologues appellent des comportements infantiles, c’est-à-dire des comportements de chaton qui perdurent à l’âge adulte au contact de l’homme.

♣ Le ronronnement

Le ronronnement est le premier son émis par le chaton, dès l’âge de 2 jours. C’est un moyen de communication apaisant et inné entre la mère et ses petits. Il persiste plus ou moins chez l’adulte et serait d’autant plus présent que le chat est proche de l’homme. Un félin sauvage adulte ne ronronnerait que rarement, ce qui fait dire aux scientifiques que le ronronnement est une vocalise infantile persistant chez l’animal domestiqué. Cette petite musique à deux temps nous chavire d’émotion, car elle est synonyme à l’évidence de bien-être et de plaisir chez le chat. C’est donc un excellent baromètre de son humeur, et il est indissociable des câlins. Mais attention, si le ronronnement est déclenché par une émotion intense, celle-ci peut être agréable ou non : une chatte mettant bas, un animal malade ou blessé peuvent ronronner ! Selon certains scientifiques, ces hormones du bien-être qui diminuent les sensations douloureuses. Pour d’autres, les vibrations produites favoriseraient la croissance des os et leur consolidation après une fracture. En conclusion, pour le bien-être de votre chat, favorisez son ronronnement en le caressant, en le câlinant ou en lui parlant doucement dès qu’il met en marche la locomotive !

 

Le saviez-vous ?

Antistress : des scientifiques ont montré que caresser un chat fait baisser notre pression artérielle. Le bénéfice pour le chat est réciproque puisque la caresse peut être assimilée à un massage qui déclenche une production endogène d’endorphines aux vertus anxiolytiques.

 

De vous à moi

Ne grondez jamais un chat qui, au cours d’une séance de caresses, vous griffe ou file vos collants par inadvertance en raison du “pétrissage”. Il pourrait alros développer une anxiété et éviter tout contract avec vous ! Pensez juste à glisser une couverture sur vos genoux pour les protéger de ses griffes.

 

♣ Le pétrissage

Quand le chaton tête sa mère, il pousse alternativement sur la mamelle avec ses pattes avant, tout en ronronnant : “ce pétrissage stimule la production lactée. Normalement ce comportement disparaît chez le chat quand il grandit sauf… chez les chats attachés à l’homme ! Ce pétrissage se manifeste dans diverses situations. Quand le chat cherche un coin moelleux pour dormir, il piétine — en sortant et rentrant ses griffes — le coussin avant de se coucher. Il fait de même quand il vient sur vos genoux ou quand vous le caressez et qu’il est couché. Certains chats aiment pétrir le cou ou les cheveux de leur maître ou le pull en laine qu’il porte. Ces moments sont précieux pour votre chat, peut-être éprouve-t-il un réel plaisir à revivre des scènes de sa petite enfance : laissez-le faire et s’il vous fait mal en vous griffant, écartez-le en douceur ou coupez-lui les griffes !

♣ Le léchage

Considéré chez le chien comme un geste d’affection, le léchage n’est pas un comportement habituel chez le chat envers son maître. Lors de moments d’intimité, certains chats aiment lécher le cou ou le bras de leur maître tout en pétrissant sa peau et en ronronnant. D’autres ont coutume de lécher les cheveux de leur maître ou d’une personne étrangère, ce qui prouve dans ce cas qu’il s’agit plus d’un plaisir gustatif que d’un lien fusionnel ! Ainsi, ne serait-ce que pour une question d’hygiène, ne cherchez pas à ce que votre chat vous lèche : il a d’autres façons de vous montrer qu’il se trouve bien en votre compagnie !

 

Les éternels bébés

Certains chats adultes prennent leur maître pour une mère de substitution au point de lui têter le pull, le doigt ou le lobe de l’oreille ! Ce sont souvent des animaux qui n’ont pas été assez maternés par leur mère, car adoptés trop jeunes, et qui n’ont psychologiquement pas grandi. Ils ont développé un lien fusionnel avec une personne d’attachement et sont perdus en son absence. Facilement sujets à l’anxiété, ces “chats-bébés” doivent être suivis par un vétérinaire comportementaliste.

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