Les chiens
Acheter un Golden retriever
La fourchette des prix d’achat est très large, puisqu’elle varie entre 150€ (pour un chien type golden) et 1500€, avec une moyenne autour de 750€ ! Mais plus que le coût d’achat, c’est l’entretien qui suppose un budget conséquent pour ce chien rustique… mais gourmand ! L’Amicale des amateurs de golden retriever ne s’est pas contentée d’afficher la facture à l’achat. Sur son site, rubrique « le coût d’un golden », elle dresse une liste relativement exhaustive des dépenses auxquelles seront soumis les maîtres durant toute la vie de leur chien. Au final, après 12 ans de complicité, la facture s’avère plutôt salée : 9300€, soit 750€ par an. Le prix d’une voiture ! Pour ceux qui souhaitent malgré tout poursuivre cette aventure, voici une fourchette de prix donnée par l’AAGR. Entre 150 et 450€ : chiens de « type » golden vendus par des particuliers, le plus souvent non confirmés et sans certificat de naissance. Entre 450 et 750€ : vendus par des éleveurs multiraces ou des particuliers, le plus souvent avec LOF. Entre 750 et 1000€ : la gamme de prix la plus souvent pratiquée. Attention aux animaleries qui proposent parfois des chiens sans pedigree, venant principalement des pays de l’Est. Plus de 1000€ : chien vendu par un éleveur qui utilise systématiquement des reproducteurs conformes (contrôle des hanches, des yeux et du caractère), voir des champions. Vous recherchez un chiot ? Les sites du Retriever club de France et de l’AAGR proposent des chiots à la vente, nés de parents contrôlés pour la dysplasie et les tares oculaires. Les annonces restent en ligne pendant quatre mois et proposent les coordonnées complètes de l’éleveur. Rubrique « informations » puis cliquer sur « golden » pour le RCF. Rubrique « portées recommandées » pour l’AAGR. Par ailleurs, l’AAGR propose sur son site des chiens à replacer (rubrique « un golden à replacer »), souvent pour des sommes modiques.
Loi et règlement pour le golden retriever
En matière de règlementation, aucune loi particulière ne s’applique au golden. Mais au moment de l’achat, quelques précautions s’imposent néanmoins. Tous les animaux vendus ou cédés doivent être tatoués ou pucés (transpondeur électronique) et inscrits sur le registre de la SCC (Société centrale canine). À l’achat, l’éleveur doit vous remettre les documents suivants : attestation de vente obligatoire (tient lieu de facture et de garantie). Carnet de vaccination avec les timbres des premières injections et les dates des premières vermifugations. Certificat de naissance (envoyé 2 ou 3 semaines après). En attendant, demandez à l’éleveur d’inscrire sur l’attestation de vente le n° du dossier figurant en haut et à droite des documents qu’il a reçus de la SCC. Carte de tatouage : vérifiez à l’achat du chiot que le numéro tatoué dans son oreille ou à l’intérieur de sa cuisse correspond à la carte d’immatriculation que l’on vous remet. Photocopies de certificats de dépistages de tares osseuses et oculaires des deux parents. Au moment de l’achat, le vendeur doit produire un certificat de contrôle de dépistage de la dysplasie et des tares oculaires fait sur les deux parents. Si le contrôle s’avère négatif, l’acheteur ne peut se retourner contre le vendeur en cas d’apparition de ces tares. Ces contrôles ne signifient pas pour autant que le chien en sera exempt, puisqu’on considère, par exemple, que la présence de la dysplasie provient à 20% de l’hérédité, à 30% des méthodes d’élevage et à 50M du mode de vie imposé par les propriétaires (chien trop gros, pas assez ou trop d’exercice…). Les goldens vendus ont parfois le « type golden » mais sans être inscrits au LOF (livré des origines français). Et partant du principe que 40% des non-confirmations sont liées à des problèmes de caractère (chiens agressifs), mieux vaut rester prudent et s’adresser à des élevages recommandés. Le LOF n’est donc pas forcément une question de snobisme, mais avant tout un label de qualité, tant en matière de physique que de mental.
Le golden vieillissant
Longévité, précautions, alimentations, caractère… Comment le golden évolue-t-il avec l’âge ? Portrait d’un sénior toujours aussi sympathique. Le golden retriever a une espérance de vie de 12 à 14 ans, qui dépasse rarement 16 ans. Avec l’âge, il ne connaît pas d’évolution majeure, aussi bien au niveau du physique que du caractère, même si vers 7 ou 8 ans déjà, certains sujets peuvent se laisser aller à un comportement très flegmatique. Le golden devient peut-être plus indépendant, mettant à profit une surdité naissante pour sélectionner les ordres auxquels il consent à répondre. L’intelligence de l’âge ! Quelques précautions néanmoins… Comme pour toutes les races, une alimentation de qualité et un bon suivi médical (renforcé au-delà de 8 ans) permettent de prolonger la durée et la qualité de la vie. Car l’excès alimentaire peut, une fois encore, rogner considérablement l’espérance de vie : une diminution de la ration s’impose, ainsi qu’une réorganisation des aliments, et notamment un apport supplémentaire en protéines et des compléments vitaminés. Il ne faut pas non plus négliger l’exercice, même si l’oisif affiche une grande détermination à rester vautré sur le tapis. Bien pris en main, avec de bonnes habitudes alimentaires et physiques, il n’est pas rare de croiser des séniors de 14 ou 15 ans encore très dynamiques !
L’alimentation du Golden Retriever
Que mettre dans son assiette ? Carnivore vorace ou omnivore à appétit modéré ? Voici un menu façon golden ! Il a beau appartenir à la famille des canidés, le golden n’est pas exclusivement carnivore et a besoin de substances végétales, mais aussi de vitamines, de glucides et de minéraux, pour stimuler à long terme ses fonctions corporelles. Un omnivore, comme son maître ! À l’occasion, il mâchonne quelques brins d’herbe pour se purger. Il possède également un appareil digestif relativement petit, ainsi que des sucs gastriques (enzymes) très spécifiques. Ces particularités doivent inciter son maître à choisir des aliments hautement digestes. Le golden est un grand gourmand, mais rendu sédentaire, il manifeste parfois une tendance à l’embonpoint, il ne doit surtout pas devenir le maître du frigo ! Il est donc important d’adapter son alimentation à son rythme de vie. Certains éleveurs conseillent une ration quotidienne (à diviser en deux repas), composée de 350 g de viande, de préférence blanche, de 250 g de glucides (pâtes, riz…) et de 250 g de légumes cuits, agrémenté d’un peu de fromage blanc, de germe de blé et d’une cuillère à soupe d’huile. Tous les autres préconisent les croquettes sèches de haute qualité. En cas de prise de poids, certains aliments light (qui occupent plus de place dans l’estomac), assortis de programmes minceur élaborés par le vétérinaire, permettent de juguler l’embonpoint. Dans tous les cas, vers 8 ou 9 ans, il convient de passer à une alimentation moins énergétique. Le budget alimentation du golden s’avère relativement conséquent. L’Amicale des amateurs de golden retriever a chiffré ce budget à 500€ par an, soit 6000€ tout au long de sa vie. Il est vrai qu’avec un chien avoisinant les 40 kg, on est loin de la ration chihuahua !
La beauté du Golden Retriever
Le golden n’est pas forcément un habitué des salons de beauté, mais pour autant, son tempérament très « plein air » impose quelques soins à ne pas négliger. Le golden est avant tout réputé pour sa robe abondante et soyeuse. Particulièrement esthétique, son poil avait, à l’origine, une fonction plus pratique : le protéger du froid lors de ses longues escapades dans les marais. Un héritage séduisant, mais qui suppose quelques précautions, à commencer par un brossage régulier (une fois par semaine), surtout en période de mue. Attention à ne pas utiliser une étrille en fer trop agressive, sous peine d’enlever le sous-poil (la présence de ce dernier est nécessaire lors des tests de confirmation). Il joue par ailleurs un rôle essentiel pour protéger la peau, qui n’est ainsi jamais complètement mouillée lors des séjours dans l’eau. Un sous-poil arraché ne repousse pas ! Inutile d’abuser des bains et des shampoings (au maximum deux fois par an). Son poil rustique, forgé dans l’eau et la boue, est capable d’éliminer seul les impuretés ! Néanmoins, après ne balade un peu salissante, il est tout de même conseillé de rincer le poil à l’eau claire. Un coup de jet et le voilà propre comme un sou neuf. Le toilettage à proprement parler reste l’apanage des chiens destinés aux expositions… Mais un soin de base (un toilettage avec inspection générale tous les trois mois) reste néanmoins nécessaire pour conserver la qualité de la robe, de la peau, des ongles, des dents et des oreilles de tout golden. Cette opération esthétique a aussi une vocation sanitaire (déceler parasites ou blessures) et même éducative (renforcer la place du maître en tant que chef de meute). Zone sensible : la queue ! Sans oublier le cou, la tête, les jarrets ou les pieds, et éventuellement la taille des ongles, qui ont parfois bien du mal à s’user en ne fréquentant qu’herbe et moquette.
La santé du Golden Retriever
En matière de santé, quelles sont les maladies, tares héréditaires ou points faibles qui affectent plus particulièrement le golden ? Petite visite vétérinaire… La Leptospirose. Le golden ne développe pas de maladie particulière, mais compte tenu de son goût immodéré pour l’eau, il est préférable de le vacciner une fois par an ou tous les six mois, contre la leptospirose (maladie contractée dans les marais et les rivières). La dysplasie des hanches ou du coude. La race est confrontée à la dysplasie des hanches ou du coude. Pour limiter son apparition, les éleveurs recommandés s’emploient à sélectionner des reproducteurs exempts de ce type de problème. Une alimentation carencée ou au contraire surdosée en calcium et des exercices trop importants lors de la croissance peuvent malgré tout entraîner ce type de pathologie. La dysplasie, qui touche la plupart des races de grands chiens, est un effritement du cartilage qui peut évoluer vers de l’arthrose puis une boiterie. La dysplasie du coude touche surtout les jeunes chiens et celle des hanches apparaît vers 4 ou 5 ans. Quels sont les symptômes de la dysplasie des hanches ? Un chien qui marche normalement en balade, mais qui, une fois à froid, à du mal à se lever. La prescription d’anti-inflammatoires permet de soulager le chien, mais dans certains cas, il faut envisager une prothèse de hanches ou une exérèse (ablation de la tête fémorale, un peu moins coûteuse). L’ostéochondrose. Le golden peut aussi souffrir d’ostéochondrose. Une affection commune à tous les chiens à croissance rapide et qui engendre des faiblesses au niveau du coude. Ce problème surgit en général en cours de croissance, lorsque cet os, très fin, reçoit un choc ou se casse, ce qui engendre une inflammation, il est donc important d’éviter certains mouvements : sauter au moment du lancer de balle (si on lance la balle, il doit attendre qu’elle s’arrête pour aller la chercher), sauter des obstacles trop jeunes ou retomber lourdement sur le sol en faisant la fête à son maître ! Des excès interdits jusqu’à 10 ou 12 mois, avant que le cartilage de conjugaison ne soit remplacé par de l’os. Il ne faut pas pour autant le laisser scotché sur le tapis, car un chien démusclé risque aussi de casser ! Il s’agit de trouver un juste équilibre, pas plus de 20 minutes de sport par jour (natation, ou course) en période de croissance. L’ostéochondrose s’opère au moment où elle survient (vers 6 ou 7 mois), mais avec le risque de laisser un chien boiteux à vie. Les tares oculaires. Le golden peut également être affecté par deux tares oculaires : la cataracte juvénile (opacification du cristallin qui apparaît entre 1 et 3 ans) et l’atrophie progressive de la rétine (APR), qui peuvent toutes deux conduire à la cécité. Cette atrophie de la rétine n’apparaît généralement qu’à partir de 5 ans. Ces affections peuvent être dépistées par des canins agréées par le Conseil de l’ordre des vétérinaires et la Société centrale canine. Passé 7 ans, plus de risque ! Malheureusement, il n’y a guère de traitement : des collyres qui peuvent limiter l’aggravation ou une opération avec des résultats tout à fait aléatoires. Important : Dernier point sanitaire important : pour limiter les risques d’otite ou de gale, ses oreilles tombantes imposent des précautions particulières, notamment un nettoyage hebdomadaire avec de l’eau. Enfin, gare à ceux qui désirent mettre leur femelle à la reproduction, car cette race s’avère plutôt prolifique : 7 à 8 chiots en moyenne par portée, mais souvent davantage. Point de vue de véto de Fabienne Nguyen, vétérinaire dans le Tarn et propriétaire de deux goldens. Un patient pas compliqué ! Le golden est le compagnon rustique par excellence ! Évidemment, la dysplasie, même si elle est en principe limitée par la sélection, continue de poser quelques problèmes. Alors pour éviter les risques, mieux vaut limiter les exercices chez le jeune chiot. Un golden de 3 mois, par exemple, n’est pas capable de faire une balade de 5 km. C’est pareil pour les chasseurs : si, au cours d’une sortie, le chiot s’assied sur son derrière, mieux vaut ne pas insister ! Il y a également un point important à ne pas négliger, c’est la tendance à l’embonpoint, même si elle s’avère moins flagrante que chez le labrador, qui est construit « en tonneau ». Le golden d’aujourd’hui est plus souvent sur les coussins qu’à la chasse. Une fâcheuse évolution qui vaut d’ailleurs pour toutes les races ! Alors gare à son régime alimentaire… A tout point de vue d’ailleurs, car le golden a tendance à avaler n’importe quoi, des bouteilles en plastique ou des morceaux de bois, ce qui peut entraîner des risques d’occlusion qu’il faut alors opérer. Moi qui suis aussi propriétaire de cinq bouledogues français, je peux vous dire qu’en matière de santé, le golden n’est vraiment pas un patient compliqué ! ».