Les chiens

les premiers ordres et exercices

Les premiers ordres et exercices

Exercices d’obéissance La manière dont vous allez lui parler pendant le dressage est essentielle. Elle doit être simple, et les ordres se limiter à un ou deux mots prononcés clairement, en insistant sur une syllabe. Pas de “veux-tu te coucher Mickey”, ou “assieds-toi tout de suite Ronald” ; mais “Mickey couché” ou “Ronald assis” en mettant l’accent tonique sur le “ché” et le “si”. Ne vous énervez pas s’il exécute les ordres à l’envers, mais ne manifestez pas non plus votre amusement de le voir s’asseoir quand vous lui donnez l’ordre de se coucher ou vice versa. Assis. C’est le plus simple et le plus facile des commandements, qui s’applique à tous les chiens, qu’ils soient de compagnie ou de garde. Emmenez le chien dans un endroit calme avec sa laisse et son collier. Placez-le à votre gauche en tenant sa laisse dans votre main droite. Exercez une pression sur son train arrière avec la main gauche tandis que la droite, saisissant la laisse très près du collier, le tire en arrière et légèrement en l’air pour l’empêcher de se coucher. Caressez-le et dites-lui que c’est bien. Recommencez plusieurs fois jusqu’à ce qu’il comprenne sans pression de la main gauche. À ce moment-là, vous pouvez faire le même exercice sans laisse. Dressez-le à s’asseoir chaque fois que vous vous arrêtez. Il ne doit pas bouger les antérieurs, mais simplement ramener les postérieurs sous lui pour passer de la position debout à la position assise. Couché. C’est la suite logique de l’exercice précédent. De la position “assis”, donnez-lui l’ordre “couché” en tirant la laisse avec la main droite vers le bas et en appuyant sur le garrot de la main gauche. Il peut exercer une certaine résistance, car le “couché” le met en situation de faiblesse. Vous pouvez alors lui tirer les antérieurs vers l’avant ou passer la laisse sous votre pied gauche et la tirer avec la main droite. Caressez-le et félicitez-le dès qu’il s’est exécuté. La position est bonne si votre jambe se trouve juste derrière son épaule au niveau de ses côtes. Enchaînez les ordres “assis” et “couché” plusieurs fois de suite avant de passer aux exercices suivants. “Assis, pas bouger” et “couché, pas bouger”. Le but est de lui faire conserver la position choisie même en votre absence. Après avoir donné l’ordre “pas bouger”, vous vous éloignez en restant dans son champ de vision. Au début, partez à reculons en répétant “pas bouger”, puis revenez et caressez-le. Éloignez-vous de plus en plus jusqu’à ne plus le voir. Il ne doit pas essayer de ramper dans votre direction. Ne vous absentez pas plus d’une minute. Au retour et après la récompense, donnez-lui un ordre de fin d’exercice “allez”, “va jouer” ou “debout. La marche au pied en laisse et sans laisse. Vous devez lui apprendre à vous suivre sans tirer dans tous les sens, afin que la sortie ne devienne pas pour vous une fatigue musculaire. Ses pattes avant doivent être au niveau de vos jambes. La poignée de la laisse est tenue dans la main droite, tandis que la main gauche règle la longueur disponible. S’il s’écarte trop, donnez l’ordre “au pied” en tirant sèchement sur la laisse de la main gauche. C’est le “coup de sonnette”. Recommencez aussi souvent que nécessaire. À chaque arrêt, donnez l’ordre “assis”. Caressez-le s’il marche bien au pied. La marche sans laisse est un exercice difficile qui ne peut commencer que lorsque tous les ordres précédents sont bien compris et exécutés. Utilisez d’abord un cordeau de trois mètres environ puis supprimez toute laisse. Parlez-lui et flattez-le pendant les premiers mètres. Ayez beaucoup de patience et choisissez un endroit très calme, sans autre chien, pour mettre au point ce véritable numéro de dressage. Le rappel au pied. Cet exercice va de pair avec la marche sans laisse. Munissez-vous d’une longe de 5 à 6 mètres qui lui donnera une impression de liberté. Ordonnez-lui “au pied” en joignant le geste à votre injonction. S’il ne s’exécute pas, tires sur le cordeau d’un coup sec. Vous ne devez jamais vous rapprocher de lui s’il s’arrête en route. Recommencez l’ordre et tirez de nouveau sur la longe jusqu’à ce qu’il comprenne. Caressez-le dès qu’il est à vos pieds et indiquez-lui la position qu’il doit prendre, assis ou couché.

lire plus...»
la psychologie du chiot

La psychologie du chiot

Durant les premiers jours de son existence, le chiot passe 90% de son temps à dormir et le reste à chercher la mamelle de sa mère, pour se nourrir. Sa croissance est ensuite très rapide. À partir de trois semaines et demie, le petit animal commence à explorer son environnement et à jouer. Il traverse alors une période critique, celle de la socialisation, qui le marquera beaucoup pour l’avenir. C’est en jouant avec ses frères que le chiot prend définitivement conscience de son appartenance à l’espèce canine. À quatre ou cinq semaines, les chiots manifestent déjà un comportement de groupe, se précipitent ensemble sur une balle lancée. La hiérarchie qui régira plus tard la meute s’ébauche déjà. Ils montrent, en grognant, leur agressivité contre tout ce qui leur paraît insolite ou étranger. L’importance des jeux Comme chez l’enfant, le jeu est un des éléments essentiels du développement du chiot. Il commence par des activités de découvertes olfactives, visuelles, gustatives. Puis, petit à petit, presque tous les aspects du comportement de l’adulte se dessinent dans le jeu : l’affût, la course pour atteindre un gibier, la garde, des simulacres de mise à mort de la proie avec un bout de chiffon, secoué entre les mâchoires. Jappements et aboiements accompagnent les jeux qui vont favoriser la cohésion du groupe et sa coordination. Selon certains spécialistes, la carence de jeux chez le chiot aurait ultérieurement des conséquences néfastes sur les aptitudes du chien à la chasse et sur sa capacité de se défendre dans les batailles entre adultes. Les contacts avec l’homme et l’enfant C’est entre six à huit semaines (l’âge idéal) que les chiots doivent développer leurs contacts avec l’homme. S’ils en sont privés, ou n’ont avec lui que des rapports brefs et épisodiques, ils ont peu de chance de devenir des animaux familiers, bien adaptés, et risquent de rester timides et farouches. On s’est aperçu que des chiots élevés en laboratoire, dans des cages séparées, simplement soignés et nourris, sans autre contact avec l’extérieur, étaient trois fois plus vulnérables aux maladies virales que ceux qui étaient restés avec la mère. C’est-à-dire l’importance des contacts avec les congénères et avec l’homme. En analysant le comportement au dressage des chien-guides, on a constaté que les jeunes restés au-delà de douze semaines au sein de la portée, sans contacts humains, n’étaient pas aptes au dressage. Au contraire, un chiot séparé trop tôt de la portée, à quatre ou cinq semaines, par exemple, et qui ne voit que l’homme, aura un attachement exclusif au maître et, une fois adulte, aura des difficultés à s’identifier aux autres chiens, ce qui risque de lui poser des problèmes. Les contacts entre les chiots, et même les chiens adultes, et les enfants, sont en général excellents. Bébés et chiots sont au même niveau et se comprennent surtout par le jeu. En jouant avec l’enfant, le chiot se développe plus vite et se sociabilise d’autant mieux avec l’homme. Mais l’enfant ne doit en aucun cas persécuter l’animal ni le considérer comme un jouet. Un chien est un être vivant que l’enfant doit apprendre à respecter et à soigner. La socialisation Certains chiots ont des problèmes de socialisation inhérents à leur race. Ceux qui appartiennent à des races à maturité lente ne doivent pas être sevrés avant six ou sept semaines. Il faut leur assurer en même temps des contacts suivis avec l’homme. Un sevrage précoce ou tardif ne conduit pas nécessairement à une mauvaise adaptation de l’animal. Des contacts fréquents avec d’autres chiens dans le premier cas, avec des personnes attentives dans le second permettent au chiot d’avoir quand même un bon comportement social, tant avec ses congénères qu’avec l’homme. Il faut toujours développer les bonnes dispositions naturelles, et si l’on a la chance d’avoir un chiot éveillé, il est bon pour son évolution d’encourager sa tendance au jeu.

lire plus...»
l'intelligence canine

L’intelligence canine

Si l’abstraction, la pensée morale et l’esprit créatif restent le propre de l’homme, le chien possède une certaine forme d’intelligence qui, à côté de manifestation instinctive, lui permet d’obéir à des ordres et de faire des associations d’idées qui le conduisent à accomplir des actes libérés. Les chiens les plus doués sont capables de comprendre une cinquantaine de mots. La majorité se contente d’obéir à des ordres simples : “debout”, “couché”, “assis” ou de réagir aux mots “soupe” et “promenade”. Si les chiens saisissent le sens de certaines paroles, la signification des phrases leur échappe. Ce qu’ils retiennent, c’est le mot et l’intonation avec laquelle il est prononcé. Les associations d’idées Un chien est quand même capable d’association d’idées. S’il veut sortir, il va chercher sa laisse et la porte à son maître. S’il a envie qu’on l’emmène en voyage, il se couche sur les valises. Certains chiens savent très bien ouvrir les portes, quand ils ont besoin d’aller se promener. Il est difficile de faire la part exacte de l’instinct, de l’hérédité, de l’éducation et du dressage dans les actes “intelligents” du chien, ou la peur. Placé devant un problème, le chien est souvent capable de concevoir la solution adéquate pour le résoudre ; il tente de trouver une ouverture dans une barrière, se sert de ses pattes pour attraper un objet, ronge une corde pour se détacher, etc…. Le présent et le futur Beaucoup de chercheurs pensent que les chiens n’auraient qu’une intelligence “au présent”, jamais au futur. Leur expérience serait mobilisée pour résoudre un problème immédiat, sans projection dans l’avenir. Pourtant, on connaît des cas qui contredisent cette hypothèse. Par exemple, lorsque des chiens sont mis en pension pour la première fois, ils hurlent, refusent de se nourrir. Puis leurs maîtres reviennent et, quand on les remet en pension, ils attendent sagement le retour de ceux-ci. Or ce retour a bien lieu dans l’avenir. L’ascendance et l’éducation On estime que chez l’homme, l’intelligence dépend pour 51% de l’ascendance génétique et 49% de l’environnement. Il en serait de même chez le chien. Le beauceron a pour la garde du troupeau un avantage génétique certain sur le fox-terrier, et, inversement, ce dernier est mieux “programmé” pour la chasse. Le berger allemand est génétiquement fait pour la garde et la défense. Le lévrier pour la chasse à vue et la course. Des chiens appartenant à certaines races seraient, génétiquement, plus aptes que les autres à certaines formes de dressage, ce qui les faisait souvent utiliser comme “chiens savants” dans les cirques. En fait, ces chiens, caniches, teckels et corniauds, surtout, ne savent ni lire, ni compter. Ils se contentent d’obéir au moindre signe, invisible pour le public : geste de la main, léger hochement de tête de leur dresseur, ils ne sont pas plus “intelligents” que d’autres, mais ont une bonne aptitude au dressage, une faculté d’attention développée et une mémoire associative qui fonctionne bien. Mode éducation Le mode d’éducation a une influence capitale sur le comportement intelligent du chien. Un chiot resté en chenil les quatre premiers mois de sa vie a fort peu de chances d’avoir le même niveau de compréhension qu’un chiot introduit dès l’âge de six semaines dans une famille, à une époque où il est très réceptif. Un beagle de laboratoire, comparé à un chien-guide paraît stupide, parce que le chien-guide a été éduqué et dressé, tandis que le beagle a été privé de toute expérience, souvent même d’affection. L’intelligence est perfectible. Plus on s’occupe d’un chien, plus il apprend. Le dressage, qui développe la mémoire, affine l’instinct, apporte à l’animal une solide expérience, permet à l’homme de tirer le meilleur parti de l’intelligence d’un chien et de le faire travailler : surveiller seul un troupeau, retrouver un fugitif sont des comportements canins élaborés qui ne font pas seulement appel à des capacités instinctives, mais aussi mentales. Certains comportements du chien nous échappent. Ils ne peuvent relever ni de l’intelligence seule, ni uniquement de l’instinct, ni des seules perceptions. C’est le cas du psy-trailing, ou pistage mental, qui permet à l’animal de retrouver son maître à des milliers de kilomètres. Les exemples de longues marches ne manquent pas. Victor Hugo avait donné son chien , baron, à un ami installé dans la région de Moscou. Un jour, baron disparut. Deux mois plus tard, maigre, sale, épuisé, il était devant la porte du poète. Il avait traversé toute l’Europe pour le retrouver. Le docteur Axel Munthe, auteur du livre de San Michele , explique de tels exploits par l’existence d’un lien télépathique qui existerait entre le chien et l’homme. C’est ce lien qui permettrait au chien de “savoir” quelques heures à l’avance que son maître va rentrer de voyage. D’autres expliquent le pistage mental par la mise en œuvre de moyens d’orientation sensoriels que nous n’avons pas encore découverts.

lire plus...»
le langage du chien

Le langage du chien

Le chien “parle”. Il communique à l’aide de signaux olfactifs, visuels, acoustiques, par des gestes et des mimiques. Ce langage s’apprend au cours de la période de socialisation entre la troisième et la quatrième semaine. La communication olfactive Le nez du chien, très développé, joue un rôle essentiel dans la communication de l’animal avec ses congénères. Le chien qui urine au coin des rues, au pied des arbres, laisse une trace odorante faite d’urine et de sécrétions glandulaires, qui sert à marquer son territoire et à envoyer aux autres chiens des “messages” dont nous ignorons encore, en partie, la signification. Le chien qui gratte vigoureusement le sol après avoir uriné, ou déposé ses excréments, dégage probablement une odeur émanant des glandes audoripares des coussinets, vraisemblablement dans le dessein de forcer le respect. Quand deux chiens se rencontrent, ils commencent par communiquer avec le nez, se reniflent truffe contre truffe, se livrent à l’examen olfactif de tout le corps et, plus particulièrement, des régions anales et génitales. L’animal identifie ses congénères à l’odeur. Cette expérience s’acquiert dès les premiers jours de la vie, grâce aux messages chimiques émis par la mère. L’odorat joue aussi un premier rôle dans la vie sexuelle. Un mâle est capable de sentir une femelle disponible à des kilomètres et n’hésite pas à fuguer pour la rejoindre, guidé par les messages olfactifs qu’elle laisse. Dans les rapports du chien avec d’autres animaux, le nez joue également un premier rôle. C’est à l’odeur que le chien repère et reconnaît le gibier. Il ne touche généralement ni aux chats, ni aux petits animaux vivant sous le même toit que lui, car ils dégagent une odeur particulière, qu’il reconnaît comme celle de la famille. La voix Le chien communique aussi avec sa voix. Les différents sons qu’il émet ne sont que des compléments de ses autres moyens de communication. L’aboiement peut servir d’avertissement. Il est hurlé, en cas de menace imprécise, sec et bref dans le cas contraire. Quand un chien aboie ou hurle à la mort, aussitôt tous ceux du voisinage, de proche en proche, se joignent à lui. Quel est le sens de ce message ? Nous pensons qu’un contact particulier s’établit au cours de ces concerts canins, crépusculaires et nocturnes. Peut-être s’agit-il d’un cri de ralliement chez cet animal de meute, devenu prisonnier d’un territoire imposé par l’homme. Le hurlement est aussi lié à la sexualité. Des mâles séparés de femelles en chaleur peuvent hurler sans discontinuer et les chiennes leur répondre sur le même ton. Chaque fois qu’il aboie, le chien module sa voix selon ce qu’il ressent. En liberté, il n’aboie pas pour s’exprimer face à l’ennemi. Il utilise des mimiques de salut, d’intimidation. En revanche, s’il est en laisse ou derrière une barrière, le chien aboie pour s’imposer, pour se sentir en sécurité. L’aboiement devient une manière de compenser la “distance de fuite” que, dans la nature, il mettrait normalement entre un ennemi potentiel et lui-même. (tous les animaux poursuivis maintiennent toujours entre eux et leur poursuivant un certain espace adapté à la vitesse de ce dernier, espace qui doit leur permettre de s’échapper). La force de l’aboiement correspond à la nature du message à transmettre : saccadé et hargneux, il exprime la menace, intime, à un autre congénère, à un autre animal ou à l’homme de quitter le territoire. Le chien exprime ainsi sa force, mais ne va pas obligatoirement attaquer. Des aboiements joyeux accueillant le retour du maître ou le départ pour la promenade. A la chasse, les chiens usent d’aboiements particuliers pour indiquer qu’ils ont débusqué le gibier, qu’ils le poursuivent etc… Mais le chien ne fait pas qu’aboyer, il pleure, gémit, hurle, jappe, glapit, grogne ; autant de sons qui ont des significations précises dans les rapports sociaux. Quand les chiots glapissent, la mère, immédiatement alertée, arrive. Les plaintes et les gémissements d’un chiot entraient souvent une réponse de tout le groupe. Le gémissement peut exprimer le malaise ou le plaisir du chiot. Le cri exprime la douleur. Le grognement est fréquemment lié à la possession du territoire. C’est en grognant que le chien manifeste son hostilité vis-à-vis d’un intrus. C’est un ultime avertissement qui annonce l’imminence d’un combat. Le regard du chien est un autre moyen de communication important. Fixe, il exprime soit la peur, soit la malveillance. Le chien regarde fixement l’animal qu’il a l’intention d’attaquer. Regarder un chien dans les yeux revient à le provoquer. Le chien de berger sait très bien se faire obéir à l’œil. La manière dont il regarde les moutons ou les vaches suffit en général à les faire obéir. Pour bloquer le troupeau sur place, par exemple, le chien se couche devant et fixe les bêtes de tête. Attitudes et mimiques Chaque attitude gestuelle du chien, enfin, est un message. La queue qui bat joyeusement signifie la bienvenue, le contentement. Rabattue contre le ventre, elle exprime la crainte, battant timidement, elle signifie l’humilité et le manque d’assurance. Le chien fait bouger tout son corps pour indiquer ses intentions à ses congénères, comme aux autres animaux et à l’homme. Le chien qui se veut agressif prend une position telle qu’il paraît plus gros qu’il n’est en réalité : il se redresse, élève son arrière-train, s’avance la queue haute, les épaules écartées, les oreilles dressées, relève presque à la verticale les poils qui lui couvrent l’échine, retrousse ses babines et montre les dents. Au contraire, le chien qui veut se montrer soumis vis-à-vis de ses congénères ou de son maître essaye de paraître plus petit, se replie, pose sa tête sur ses pattes, rampe en tenant sa queue sous lui, oreilles baissées. Pour signifier une soumission absolue, il peut aller jusqu’à se coucher sur le flanc, montrer ses parties génitales et même uriner. Quand il invite un partenaire au jeu, le chien prend une attitude particulière qui consiste à se courber vers le sol, sur les pattes de devant, la queue et l’arrière-train dressés, la tête baissée. Autre formule d’invite : le chien mordille la queue de son partenaire, fait des bonds, en présentant le flanc, en signe d’intentions pacifiques. Le mâle qui veut jouer avec une femelle exécute une sorte de danse sur les pattes de derrière, puis pose ses pattes de devant sur la poitrine de la chienne. Un chien de grande taille se met sur le dos devant un plus petit pour lui indiquer ses bonnes intentions et son désir de jouer. Le chien est aussi capable de faire une série de mimiques faciales très éloquentes. Pour saluer un congénère, il prend une attitude de déférence, abaisse les commissures de ses lèvres, baisse les oreilles, tend le front, affiche un véritable masque de politesse. Le plissement de la face exprime l’agressivité. Si les oreilles se dressent en même temps, le chien n’a pas peur et risque d’attaquer. Quand il a peur, il tire ses oreilles en arrière et les couche, faisant un rictus qui ressemble à la grimace d’accueil. Toutes ces mimiques sont parfaitement comprises par les autres chiens et les animaux. La communication avec l’homme Le nez tient aussi une très grande place dans les rapports du chien avec l’homme. Entre mille odeurs, l’animal reconnaît celle de son maître et identifie celles des autres membres de la famille. Le chien “parle” avec l’homme. Il utilise à son égard des aboiements modulés, joyeux, tristes, furieux ou inquiets, selon les circonstances. L’animal est aussi très sensible aux intonations de la voix humaine et aux paroles. C’est une chose à prendre en considération pendant le dressage. Il ne faut jamais crier et il faut employer toujours le même mot pour donner le même ordre. Le chien est sensible à la position verticale de l’homme, signe de sa supériorité. Si l’homme se met à quatre pattes pour jouer ou tombe, l’animal peut attaquer. Le contact corporel est un moyen de communication privilégié avec l’homme. La caresse du maître signifie récompense. Dans le dressage, la main qui gratifie ne doit jamais frapper. Autres contacts “parlants” : le léchage et le mordillement par lesquels le chien exprime sa sympathie et son affection à son maître. Quand l’animal pose sa patte sur les genoux pour signifier au maître un besoin pressant de sortir ou qu’il veut être détaché. Il gémit également ainsi quand il attend son maître. Certains chiens “sourient” à l’homme, c’est une mimique qui est signe de soumission. Ce sourire de bienvenue, déjà remarqué par Charles Darwin, se distingue très bien des grimaces d’intimidation et de soumission à l’égard des animaux. Peut-être s’agit-il de mimétisme ? À force de vivre avec l’homme, le chien ne cesse d’affiner son langage.

lire plus...»
les manifestations de l'instinct sexuel

Les manifestations de l’instinct sexuel

Les manifestations de l’instinct sexuel Le chien manifeste ses désirs sexuels dès la septième semaine de la vie par des jeux simulant l’accouplement. La maturité sexuelle (formation de spermatozoïdes ou d’ovules) se produit vers sept mois chez le mâle (parfois six) et entre sept et dix mois chez la femelle, avec des variations notables selon les races. Les chaleurs ou œstrus de la femelle ont lieu en principe tous les six mois (cet intervalle peut cependant varier de quatre à huit mois), généralement au printemps et en automne. Les chaleurs durent quinze à vingt jours et correspondent à la période d’ovulation. La chienne est fécondable entre le septième et le quatorzième jour de l’ovulation. Elle est alors nerveuse, excitée et recherche le mâle. Celui-ci est attiré par des substances chimiques, les phéromones, contenues dans l’urine de la femelle en chaleur, qu’il sent à plusieurs kilomètres de distance. Consentement de la femelle La femelle manifeste son consentement en mettant sa queue sur le côté et en présentant sa vulve à son partenaire. L’acte sexuel est précédé de jeux rituels et d’une reconnaissance olfactive approfondie. L’accouplement proprement dit dur de quinze à vingt minutes. Après l’accouplement, le chien peut soit oublier immédiatement sa partenaire, soit rester agité un jour ou deux. Il peut aussi s’échapper pour tenter de la rejoindre. Mais les chiens sont polygames et ne forment pas de couples. Lorsque plusieurs mâles suivent une femelle en chaleur, ils se livrent entre eux à des combats qui vont déterminer la hiérarchie. Le vainqueur s’accouple le premier et il arrive que sa seule présence inhibe les autres. Des facteurs émotionnels peuvent modifier le comportement du mâle : s’il a peur ou se trouve en territoire inconnu, il peut refuser l’accouplement, c’est pourquoi on mène toujours la femelle chez le mâle quand on veut faire saillir une chienne par un chien de même race. Les problèmes sexuels des chiens Les besoins sexuels du mâle sont importants et permanents. Il ne connaît pas de périodes de “chasse” mais la proximité d’une femelle en chaleur l’excite. En ville, 90% des chiens sont frustrés, ce qui peut provoquer des dérèglements comme la confusion sexuelle improprement taxée d’homosexualité ou la masturbation. Il arrive que l’animal simule l’acte sexuel avec une chaise ou la jambe d’une personne. Il faut l’en empêcher et au besoin le punir. Certains chiens de race, frustrés, refusent la saillie ; la femelle par peur, le mâle par impuissance. La sexualité refoulée peut engendrer l’agressivité, surtout chez le chien en pleine maturité, vers l’âge de deux ans. On y remédie en injectant des produits inhibant l’action testiculaire ou radicalement la castration. Le chien frustré a tendance à fuguer. La chienne fugue plus rarement, mais elle peut être surexcitée. Certains sédatifs nerveux et différents neuroleptiques à usage psychanalytique lui redonnent un bon équilibre. Les chiennes qui n’ont pas été couvertes font assez souvent des grossesses nerveuses. On leur administre de la folliculine pour arrêter les montées de lait et des calmants pour atténuer leur nervosité. Les névroses dues à une frustration sexuelle prennent encore d’autres formes : l’animal devient boulimique, perd l’appétit ou mange n’importe quoi.

lire plus...»
la hiérarchie canine

La hiérarchie canine

Chez tous les animaux vivant en groupe, de manière permanente, s’établit une hiérarchie qui régit les rapports entre les individus, les uns dominants, faisant preuve d’agressivité, les autres dominés, faisant preuve de soumission, avec tous les degrés entre les deux extrêmes. Le comportement des groupes de chiens, hérité de celui de leurs ancêtres sauvages, procède de cette organisation sociale. Les chiens dominants Les jeux, simulacres de combats, auxquels se livrent les chiots, permettent déjà de déceler quels seront les caractères “dominants”. Les chiots dominants se montrent agressifs, bousculent les autres, les prenant à la gorge. Ils sont les premiers à se précipiter sur la nourriture. La domination de la mère sur ses petits se poursuit à l’âge adulte. Il est rare qu’une jeune chienne domine sa mère, même si elle est plus grande et plus forte qu’elle. Le fait d’être dominant est inhérent au caractère du chiot. Ce n’est pas une question de taille, ni de force, ni de sexe. Plus tard, cependant, ce sont en général les mâles les plus forts qui s’imposent et deviennent les dominants d’un groupe. C’est un phénomène que l’on observe dans une bande de chiens où le plus fort prend des initiatives, mène les promenades et se conduit en meneur. Suprématie Mais cette suprématie peut être remise en question. Des luttes peuvent naître au sein d’un groupe pour des problèmes de nourriture et, surtout, quand une chienne en chaleur se mêle à la bande. Si le chef en sort vaincu, l’ordre social est remis en cause, et le vainqueur cherchera à prendre définitivement la première place. L’instinct qui pousse les chiens à imiter le leader de leur bande est extrêmement fort. Qu’il se mette à ronger un os, qu’il joue, ou qu’il se lance dans une course folle, les autres le suivent. Ce comportement permet la cohésion des chiens de meute qui, à la chasse, suivent le chien de tête. Quand deux chiens inconnus se rencontrent, on reconnaît celui qui a un caractère dominant au comportement agressif qu’il adopte, usant d’un langage corporel et de grognements agressifs. Si face à ces intentions dominatrices, le chien à qui elles s’adressent répond par la soumission, rien ne se passe. Si, au contraire, il est, lui aussi, dominant et répond par l’agressivité, la bataille est inévitable. Elle ne cessera qu’au moment où l’un des deux chiens aura réussi à soumettre l’autre. Quelques races dominantes Quelques races canines ont tendance à se montrer résolument dominantes. Ce sont souvent des races de grande taille : dogue allemand, chien de montagne des Pyrénées, chiens de traîneaux, mais aussi de plus petits chiens comme les terriers et les teckels. Il faut élever ces chiens avec fermeté. Ils ont besoin d’un maître plus fort qu’eux, capable d’imposer sa loi, sans pour autant les terroriser, ce qui risquerait de les transformer en chiens peureux, excessivement soumis. Chaque fois que le chien cherchera à dominer le maître, se montrera agressif ou insoumis, il devra être immédiatement rappelé à l’ordre sévèrement. Avec d’autres races comme les caniches, les lévriers, les beagles et autres chiens de chasse, le problème ne se pose pas : le maître jouit d’une autorité bien établie. Le beagle dominant d’une meute n’a pas de problèmes avec ses congénères qui ne cherchent pas à contester son autorité ou à usurper sa place. Ce comportement est de règle dans les meutes de chiens courants. Hiérarchie canineun chien adulte ne fera jamais de mal à un chiot, il peut même jouer avec lui.Lorsque deux chiens vivent sous le même toit, ils établissent entre eux une hiérarchie, qui, en principe, ne pose pas de problèmes, tant que le dominant est en position stable. Mais, s’il est blessé ou tombe malade, il arrive que l’autre chien essaie d’en profiter pour essayer de s’affirmer et de prendre sa place. Tout jeune, le chien essaye au moins une fois de mordre son maître, pour tenter de prendre la première place. Il ne faut jamais le laisser faire, car ce serait, selon la loi de la meute, reconnaître qu’il est le plus fort. Il est indispensable de le sanctionner immédiatement. Une autre épreuve de force intervient en général quand un chien mâle atteint sa maturité sexuelle, vers l’âge de douze mois. L’animal qui, tout jeune, a été soumis à son maître, se contente de faire semblant de mordre. Celui que le maître n’a pas su dominer, au contraire, mordra vraiment. Même si un chien est né dominant, rien n’est définitif. Une bonne éducation et un dressage ferme, mais sans brutalité, parviennent dans la plupart des cas à infléchir les tendances innées. Les conflits d’hégémonie En présence de deux rivaux, l’homme doit se garder de faire de l’anthropomorphisme et de montrer sa protection au plus faible en présence du plus fort. Ce dernier le ressentirait comme un manquement à la règle de soumission et pourrait attaquer l’autre chien. Il faut, au contraire, rassurer le chien dominant et l’entourer d’affection. Ainsi tout sera clair et la hiérarchie sera d’autant mieux respectée : d’abord le maître, ensuite le chien dominant, puis le chien dominé. La domination de l’homme Certains chiens, soumis, ont vis-à-vis de l’homme une sujétion de type infantile et des relations père-fils avec le maître. Ce sont des chiens qualifiés de “type chacal” par l’éthologue Konrad Lorenz. D’autres ont avec l’homme des relations de type social (des chiens de “type loup”, selon lorenz) et considèrent le maître comme un chef de meute, à condition que ce dernier ait suffisamment d’autorité pour s’imposer comme tel. Sinon, le chien aura tendance à prendre dans la maison la place de dominant qui n’est pas assumée par le maître. C’est un phénomène plus courant qu’on ne le pense, en particulier chez des chiens de grande race qui ont affaire à des maîtres timides. Quand l’animal fait la loi, refuse d’obéir aux ordres, est indiscipliné en promenade, défend son maître contre les visiteurs, qu’il attaque, assure farouchement ses prérogatives, grogne si l’on veut s’installer sur son fauteuil préféré, la cohabitation est difficile. Dans certains cas, l’animal impose sa loi à toute une famille. Dans d’autres, il décide qu’un membre de la famille est son inférieur. Éviter d’être dominé Pour éviter le risque d’être dominé par son chien, il faut adopter quand il n’est encore qu’un chiot d’environ huit semaines. À cette période, dite de “socialisation”, le jeune animal est prêt à établir les meilleurs contacts avec l’homme. C’est le moment où celui-ci doit imposer fermement sa volonté, donner des ordres sans réplique et ne jamais admettre les tentatives de rébellion du chien, mais toujours le récompenser quand il obéit bien. Chien et chat Le chien et le chat ne s’entendent pas. Tout le monde le sait. Le petit félin, selon certains, posséderait une technique très au point d’incitation propre à pousser le chien à le poursuivre. Ce dernier, quand il rencontre un chat, même sur son territoire, a souvent une attitude amicale, remue la queue. Le chat, lui, crache, sort ses griffes, tend le dos et s’enfuit. En fait, le chat à une tendance naturelle à la fuite et le chien à la poursuite, comme si le comportement de l’un satisfait les exigences de l’autre et vice versa. Les deux animaux partagent pourtant fréquemment le même territoire : la maison du maître, sans problème de cohabitation (le chat, pour le chien, fait partie de la famille-meute). Ils s’entendent alors parfaitement, chacun respectant les coins préférés de l’autre. Ce qui ne les empêche pas de se livrer à des jeux-poursuites, qui sont sans doute nécessaires à leur équilibre.

lire plus...»