Les maladies infectieuses des oiseaux
Les infections se propagent plus facilement aux nombreux habitants d’une volière qu’aux oiseaux vivant seuls à l’intérieur d’une maison. Cependant, aucun volatile n’est à l’abri d’une maladie s’il ingère des graines souillées. Il est donc essentiel de ne fournir que de la nourriture de très bonne qualité, préparée dans des conditions hygiéniques.
Les antibiotiques
Ils peuvent être très utiles pour combattre nombre de maladies bactériennes fréquentes auxquelles sont exposés les oiseaux. Utilisez toujours les antibiotiques avec circonspection, en particulier dans les pays où ils s’achètent sans ordonnance en pharmacie. N’interrompez jamais un traitement avant la fin : non seulement un arrêt prématuré peut entraîner une rechute, mais la bactérie concernée risque par ailleurs de devenir résistante au médicament. La seule solution consiste à procéder à une série de tests, notamment à cultiver la bactérie, pour tenter de trouver l’antibiotique le plus adapté.
Les traitements antibiotiques prennent souvent la forme d’aliments médicamenteux ou de poudres à mélanger à l’eau potable de l’oiseau. Il est parfois difficile de s’assurer qu’un oiseau souffrant consommera le médicament en quantité suffisante pour guérir ; c’est pourquoi certains vétérinaires commencent par une injection afin de l’aider à surmonter la phase critique.
Les précautions d’hygiène
N’oubliez jamais de prendre vous-mêmes les précautions qui s’imposent lorsque vous manipulez un oiseau malade : le risque, même mineur, de voir l’infection vous contaminer à votre tour existe bel et bien.
Nettoyez parfaitement le nid de l’oiseau, particulièrement s’il vit au sein d’un groupe, afin d’enrayer la propagation de l’infection. En priorité, lavez et désinfectez les récipients de nourriture et d’eau, puis changez le revêtement de sol dans le refuge et brossez les perchoirs. Dans le cas d’une maladie grave, essayez d’en identifier la cause. Durant les deux premières semaines suivant l’acquisition de nouveau venues, isolez-les afin de vous assurer qu’ils sont sains ; dans le cas contraire, ils risquent de contaminer toute la volière. Occupez-vous des malades après avoir pris soin des individus en bonne santé et n’en rincez pas leurs mangeoires avec la même eau.
Soyez également vigilant vis-à-vis des rongeurs, susceptibles de pénétrer dans la volière et de souiller les aliments. Ils peuvent propager des bactéries bien déplaisantes, telles que salmonella et yersinia ; toutes deux difficiles à enrayer, entraînent le décès généralisé.
Pour certains maux, tels que les infections oculaires mineures, on aura recours à des traitements locaux. Si vous utilisez une pommade, maintenez l’oiseau pendant quelques minutes après l’application afin que le remède commence à se dissoudre dans l’œil. Sinon, le volatile risque de s’en débarrasser dès qu’il aura retrouvé son perchoir. Les gouttes sont plus faciles à administrer ; néanmoins, si l’oiseau cligne des paupières, elles n’atteindront pas forcément leur cible. Généralement, les problèmes oculaires connaissent une guérison rapide, mais vous devrez poursuivre le traitement jusqu’au bout afin d’éviter toute rechute. Appliquez-le fréquemment, car les larmes ont tendance à faire ressortir le produit de l’œil.
La mue française et la PBFD
Toutes les infections ne se traitent pas avec succès, notamment celles d’origine virale. Parmi celles-ci figure la mue “française”, qui affecte les jeunes perruches, entraînant chez elles une perte de plumes, des ailes et de la queue, ainsi que la maladie des plumes et du bec (PBFD, ou psittacine beak and feather disease), une pathologie chronique et invariablement mortelle qui touche cacatoès et autres perroquets. Cette dernière entraîne la perte des plumes ainsi que la distorsion du bec et des griffes, qui deviennent mous et squameux. La guérison d’une maladie virale dépend avant tout de la précocité du diagnostic et de l’administration d’un vaccin approprié afin de protéger les individus à risque.