Nourrir son chien
le chien

Nourrir son chien

nourrir son chien

Commensal de l’homme, le chien supporte le plus souvent, en matière de nutrition et d’alimentation, les conséquences des nombreuses erreurs commises par ses maîtres. Il les subit d’autant plus que, dans toutes les relations qu’ils entretiennent avec les animaux, mais encore plus avec les animaux de compagnie, les hommes tendent à l’anthropomorphisme.

Si les animaux ont des réactions physiologiques et biologiques à peu près semblables aux nôtres, la façon de couvrir les besoins de l’organisme est, elle, différente. La domestication, tout en assurant certains avantages, contrarie leur instinct avec toutes les conséquences qui peuvent en résulter sur le plan pathologique.

Bases de la nutrition du chien et besoins théoriques

 

Mangeur rapide, le chien n’est pas, malgré sa denture, un carnivore absolu, et il devra recevoir l’ensemble des nutriments actuellement connus comme étant indispensables à la vie. On veillera donc à l’équilibre de son alimentation, c’est-à-dire à réaliser le meilleur accord entre les exigences de son métabolisme (ensemble des réactions dont les organismes sont l’objet ou dont ils sont les agents) et les composants de sa ration, compte tenu de l’âge, des diverses situations (gestation, lactation), du travail imposé et des conditions d’environnement.

Comme tout être vivant, le chien a besoin d’énergie pour le fonctionnement de son organisme, d’éléments “plastiques”, c’est-à-dire ceux qui sont indispensables à l’édification puis à l’entretien de ses divers tissus, enfin de substances agissant à l’état de traces pour assurer l’utilisation harmonieuse de l’énergie et des éléments plastiques. Les nutriments, qui se classent en cinq groupes, coexistent dans la plupart des aliments. Seuls certains : sucres, amidon pur, huiles, saindoux et autres graisses animales, à l’état pur, ne fournissent qu’une catégorie de ces groupes.

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Examinons chacun d’entre eux.

 

Les glucides ou hydrates de carbone : sucres et amidons apportent des calories (4.2 Kcal/g) ou facilitent, comme la fibre très peu ou pas calorigène, le transit intestinal. L’apport de fibre dans la ration du chien ne devra pas être trop important.
Les graisses : elles fournissent environ deux fois plus de calories que les glucides ‘9.5 Kcal/g) et certains de leurs constituants, présents surtout dans les huiles végétales, celles de maïs ou de tournesol, par exemple, s’avèrent nécessaires à l’organisme. Ce sont les acides gras indispensables.
Les protéines (viandes, abats, poissons) : elles sont essentielles à l’édification, à l’entretien des tissus et à certaines réactions biologiques, et doivent être supportées en quantité suffisante par l’alimentation. Les protéines fournissent également, à l’état brut, des colories (5.2 Kcal/g avec une déperdition dans l’organisme d’approximativement 30%)
les matières minérales (calcium, phosphore, fer, etc) : elles entrent dans la constitution de l’organisme en quantité relativement élevée. Il faut cependant veiller à éviter les excès de sel.
D’autres matières minérales, les oligo-éléments, présents dans l’organisme à l’état de traces, ainsi que les vitamines, participent aux diverses réactions du métabolisme.

Enfin, le chien ne saurait se passer d’eau. L’homme, qui boit souvent sans soif, oublie parfois que les animaux ont vraiment soif quand ils désirent boire. Des chiens pesant environ 30 kilos et consommant des aliments en conserve boivent environ 1 litre d’eau par jour s’ils sont dans une ambiance thermique moyenne. Ils en absorberont de 1.5 à 2 litres s’ils reçoivent des aliments semi-humides ou secs. Il faut, plus généralement, laisser à la disposition du chien de l’eau propre en abondance et ne pas négliger de l’abreuver convenablement au cours des longues promenades ou de la chasse.

On respectera un bon équilibre entre les divers groupes d’aliments et, en particulier, entre les apports de calories et les autres nutriments. Chaque fois que l’on élève la teneur en calories du régime du chien par adjonction excessive de glucides (pain, sucreries, gâteaux que l’on donne à tort aux chiens pour leur faire plaisir, tout en se faisant plaisir), ou encore de graisses, il devient indispensable d’accroître la concentration du régime en protéines, minéraux et vitamines. En effet, plus l’aliment est riche en calories, moins l’animal en absorbe. Le rassasiement calorique vient perturber la couverture des autres besoins. Si nous considérons les protéines, il ne suffit pas d’augmenter leur pourcentage, il faut veiller à la qualité de ce nouvel apport. Les combinaisons entre des sources riches et moins riches de protéines, viandes, abats, poissons, céréales, légumes, permettent d’assurer non seulement la quantité, mais surtout la qualité de l’alimentation.

Calcium

 

Pour la bonne calcification des os, il convient d’assurer un minimum de calcium, un minimum de phosphore en même temps qu’un rapport correct de 1 à 1.2 entre ces deux éléments tout en fournissant à l’organisme la vitamine D3 ou D2.

Les besoins énergétiques sont conditionnés par la surface corporelle et non par le poids. Ils sont ainsi proportionnellement plus faibles pour les chiens de grands formats que pour ceux de petits formats. Cependant, pour des raisons de commodité, ils sont toujours rapportés au poids vif. Le point de neutralité thermique, c’est-à-dire la température extérieure à partir de laquelle l’organisme doit lutter contre le froid ou la chaleur, varie de 15 à 25°C selon la fourrure du chien.

Pour les apports de protéines, en tenant compte de leur qualité, l’académie des sciences de Washington conseille les taux suivants pour un aliment à 100%, de matière sèche :

Chien adulte à l’entretien : 17.8%
chien en croissance : de 19 à 32%
chienne en gestation ou en lactation : 22%
Les chiens n’ont pas besoin de vitamine C. Dans les aliments tout préparés, les teneurs en vitamines sont augmentées. Ce surdosage recommandé tient compte d’une certaine destruction des vitamines survenant au cours de la préparation de ces aliments.

Il convient d’assurer également un certain supplément quand on prépare soi-même la ration du chien. La cuisson d’aliments comme les céréales ou les légumes entraîne des pertes variables de 5 à 40%. Il n’en est pas de même pour la viande ou les abats qui doivent, comme nous le verrons, être toujours données crus.

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