Ours blanc
Ursus maritimus
L’ours blanc rivalise avec l’ours brun pour le titre de plus grand carnivore terrestre. Il est classé comme mammifère marin et son terrain de chasse préféré est le pack arctique. Formidablement adapté à son environnement, il arbore des griffes non rétractiles et le dessous de ses pattes est recouvert de poils (excepté les coussinets) qui lui donnent une meilleure adhérence pour marcher et courir sur la glace.
L’ours polaire possède un double pelage, le plus épais parmi les espèces d’ours. Le sous-poil ou bourre est compact, tandis que la fourrure externe ou jarre se compose de tubes creux qui capturent l’air et favorisent l’isolation thermique. Comme les tubes réfléchissent toute la lumière visible, le poil de couverture est blanc, ce qui permet à ces ours de se fondre facilement dans l’environnement neigeux. Leur peau est noire et recouvre une couche de graisse pouvant atteindre 10 cm d’épaisseur.
Festin et jeûne
Les ours blancs vivent jusqu’à 25 – 30 ans à l’état sauvage. Ils alternent des périodes d’abondance ou de jeûne et ont des intestins adaptés à la graisse, plus facile à digérer que la viande et plus calorique. De plus, lorsque la nourriture se raréfie, ils ralentissent la vitesse de leur métabolisme. Si les phoques constituent l’essentiel de leur alimentation, ils ne rechignent pas à chasser les bélougas ou les narvals. En cas de famine, ils chasseront même les morses malgré les risques de blessures plus élevés. Ils peuvent sentir une proie à 1 km de distance ou sous 1 m de glace.
En général, les ours blancs sont solitaires, exceptés lors des périodes d’accouplement ou lorsque les mères sont avec leurs petits. Néanmoins, ils se rassemblent parfois autour de grosses carcasses comme celles des cétacés. En automne, ils se réunissent aussi dans des zones de transition, notamment le sud-ouest de la baie d’Hudson et Churchill au Canada, pour y attendre la formation de la banquise qui leur permettra d’atteindre les phoques annelés nageant sous la glace.
Les territoires des ours blancs sont vastes. Ceux qui sont proches des îles de l’Arctique canadien ont un territoire d’une superficie de 50 à 60 000 km², tandis que ceux qui vivent près de la mer de Béring peuvent couvrir une surface de 350 000 km².
Naissances hivernales
Les ours blancs mettent bas tous les 2 à 3 ans, un des plus faibles taux de reproduction chez les mammifères. Les accouplements ont lieu de fin mars jusqu’à mai, mais les embryons ne commencent à se développer qu’en automne. Les femelles gestantes doivent grossir de 200 kg durant l’été pour survivre aux 8 mois d’hiver durant lesquels elles jeûnent. Elles creusent une tanière de mise bas dans des congères orientées au sud où naîtront de 1 à 4 oursons en début d’hiver. La plupart des portées sont composées de jumeaux.
L’ourse adulte n’hiberne pas dans le sens strict du terme, car elle maintient une température assez élevée pour prendre soin de ses petits. Néanmoins, elle n’urine et ne défèque pas durant les mois où elle est dans sa tanière. La famille ne sortira qu’en mars ou début avril et la mère conduira ses petits vers la banquise pour chasser.
Les ours polaires sont capables de courir aussi vite qu’un sprinter olympique
Longueur | 1,8 à 2,8 m |
Poids | 400 à 680 kg |
Disparition | Vulnérable |
Alimentation | Phoques, poissons, oiseaux, végétaux |
Habitation | Mer, banquise |
Origine | Océan Arctique, Nord Canada, Nord Russie |