Un oiseau de compagnie – la callopsitte
Contrairement à certains psittacidés, les perruches calopsittes se sont très bien adaptées à la vie en captivité. Dans la mesure où elles se nourrissent principalement de graines séchées et où elles viennent d’un environnement plutôt sec, elles vivent heureuses dans nos maisons, pourvu qu’elles soient bien logées et qu’elles passent beaucoup de temps avec les autres oiseaux ou leur famille adoptive. Il leur arrive, il est vrai, d’émettre des sons assez perçants, mais elles sont rarement une nuisance à cause de bruits récurrents. Le répertoire naturel de leurs cris compte quelques sifflements aigus, qui sont en réalité des cris d’appel, les mâles laissant quant à eux entendre un petit chant joyeux par intermittence. Certaines calopsittes de compagnie apprennent même à imiter la parole, un phénomène souvent plus fréquent chez les mâles.
Des oiseaux de compagnie méconnus
Les calopsittes sont généralement des oiseaux actifs, d’un naturel amical et curieux. On peut les élever en couple ou en groupe dans une volière. Une calopsitte seule en cage devra passer beaucoup de temps hors de sa cage, en la compagnie des hommes, qui remplacent pour elle la colonie. Très sociables, ces perruches ne sont pas agressives par nature ; ce sont des oiseaux de compagnie méconnus, faciles à vivre, intelligents de surcroît, qui font de bien meilleurs compagnons que beaucoup d’autres psittacidés.
Le comportement de l’adulte varie selon la manière dont il a été élevé. Les sujets élevés par leurs parents naturels font de meilleurs oiseaux de compagnie. Ils ne sont peut-être pas aussi apprivoisés et confiants que les oisillons nourris à la main. Cependant, une fois adultes, ils adoptent un comportement plus normal, prennent confiance en eux et sont plus autonomes. Les oiseaux nourris à la main, en revanche, ont tendance à demander une présence humaine constante leur vie durant et présentent beaucoup plus de problèmes de comportement à l’âge adulte. Beaucoup d’autres psittacidés se montrent nerveux devant une nouvelle situation, un inconnu ou un changement brutal de leurs conditions de vie. Les calopsittes, en revanche, sûrement parce qu’il s’agit d’une espèce nomade, s’adaptent facilement aux changements qui perturberaient d’autres espèces.
Des oiseaux qui vivent longtemps
Malgré leur petite taille, les calopsittes dépassent facilement l’âge de 10 ans, voir 20 ans, quand on s’en occupe comme il se doit. Leur nature active implique qu’il faudra les laisser voler plusieurs fois par jour. Comme d’autres psittacidés, leur maître pourra leur apprendre à répondre à quelques ordres indispensables, se poser ou s’envoler par exemple. Les perruches calopsittes se montrent généralement bonnes élèves quand on a recours aux techniques d’apprentissage basées sur la récompense.
Les calopsittes en volière
De nombreux amateurs élèvent leurs calopsittes à l’extérieur, en oiseaux de volière. D’un naturel très sociable, on peut les rassembler en groupes, parfois même en compagnie d’oiseaux plus petits, comme les fringillidés ou les canaris, dans une volière mixte installée au jardin. Les calopsittes n’étant pas agressives, si la volière est assez spacieuse pour les colocataires attendus, il ne devrait pas y avoir de problèmes de logement. Il faudra en outre prévoir de nombreux emplacements où tous ces pensionnaires pourront grimper et se percher, sans avoir à se disputer leur perchoir favori.
La reproduction en volière
Les calopsittes s’accoupleront rapidement si les nichoirs sont en nombre suffisant pour qu’elles aient le choix. Elles se reproduiront sans problème au sein de la volière, sans agressions particulières entre elles. Les femelles pondent en moyenne quatre à cinq œufs par couvée et peuvent donner plusieurs nichées par an. Devant une telle fécondité, votre volière risque d’être facilement saturé, il faut donc limiter la reproduction pour empêcher le surnombre. Une volière de bonne taille accueillant plusieurs locataires offrira sans conteste des conditions de vie plus “naturelles” ; les calopsittes étant par ailleurs assez actives comparées aux autres espèces de psittacidés, si vous choisissez de les élever en volière, commencez par introduire deux ou trois couples seulement. Pour les loger comme il se doit, la volière devra mesurer environ 3,60 m de long par 1,80 m de large et 1,80 m de hauteur. Pensez aussi à protéger les oiseaux des températures extrêmes, notamment des gelées nocturnes, en prévoyant une partie abritée du vent et de la pluie.
Des oiseaux actifs et heureux
Une volière bien conçue est un joli plus dans le jardin ; elle favorise en outre la socialisation et une interaction plus naturelle comparée aux conditions de vie des oiseaux en cage dans la maison. Les mâles émettent un charmant gazouillis qui ajoute à leur attrait. Cette fois encore, contrairement à certains psittacidés, les calopsittes en volière ne devraient pas causer de sérieux problèmes de bruit aux voisins.
Les mutations de perruches calopsittes
La reproduction en captivité des calopsittes depuis plus d’une centaine d’années a donné lieu à de nombreuses variétés de couleurs, ou mutations. Comme tout élevage d’animaux en captivité, ces mutations sont obtenues par l’accouplement de deux proches parents qui présentent une couleur similaire ou du moins portent les gênes de la couleur “souhaitée”. On pourra donc accoupler les filles avec leur père, les frères avec leurs sœurs, et ainsi de suite. Dans la nature, en revanche, les comportements juvéniles empêchent les croisements consanguins et les oiseaux ont tendance à s’accoupler avec des “étrangers” à la famille au sein de la colonie.
L’accouplement pour la mutation
Le résultat de cette sélection artificielle en captivité est que l’on peut obtenir des oiseaux répondant à une gamme de couleurs données. Il arrive cependant que cette consanguinité produise des sujets de plus faible constitution : les calopsittes issues de croisements consanguins vivent souvent moins longtemps, sont plus vulnérables aux maladies et voient leurs sens affectés. Les calopsittes, lutinos et albinos, par exemple, ne voient pas le monde en couleurs, du fait de l’absence de pigments colorés dans leurs yeux. Le phénotype sauvage ou perruche grise est le résultat de millions d’années d’évolution et de sélection naturelle dans son habitat d’origine. Dans la nature, la plupart des calopsittes sauvages qui s’écartent de la coloration naturelle ne vivent pas assez longtemps pour se reproduire, car elles succombent aux prédateurs ou à l’environnement hostile durant leurs premiers mois de vie.
Il existe des dizaines de mutations. Nous avons choisi de présenter ici les variétés les plus fréquentes.
Perlées
Les mutations perlées présentent un plumage blanc joliment bordé d’une autre couleur sur presque tout le corps. Chez les perlées cinnamon, les plumes sont blanches au liseré brun chaud, chez les perlées grises, ce liseré est gris, etc. Les mâles perdent parfois ce joli motif dès la première mue
Lutinos
Les calopsittes lutinos ont un plumage blanc mâtiné de quelques taches jaune pâle. Elles gardent en revanche la tache orangée des plumes de couvertures auriculaires. Les pieds sont pâles ou roses et les yeux rouges.
Panachée
Il s’agit le plus souvent d’oiseaux blancs affichant quelques taches noires unies dans le plumage. Les panachées à face blanche sont considérées comme des spécimens supérieurs de cette mutation.
Cinnamon
Ces calopsittes ne possédant pas le pigment foncé de la mélanine, le gris normal est remplacé par un brun chaud.
Albinos
L’absence de pigmentation des mutations albinos a pour résultat un plumage blanc pur. Les yeux rouges se doublent d’une vision déficiente. Les pieds sont roses et le bec d’un coloris corne très pâle.
À face blanche
Cette mutation présente un ton gris clair uniforme sur presque tout le corps. La tête est entièrement blanche du fait de l’absence de pigmentation.