Les soins pour mes tortues

Les chéloniens ne sont guère difficiles à attraper. Soulevez-les en plaçant vos doigts de part et d’autres de leur carapace, mais veillez à éviter leurs pattes, susceptibles de vous écorcher. N’ayant pas été en contact avec le sol, les griffes des espèces marines et des jeunes tortues terrestres sont aiguisées, contrairement à celles des individus âgés.

Chaque jour, nettoyez le vivarium ; lavez et rincez le plateau pour les aliments et le bol d’eau. Une ou deux fois par semaine, changez l’eau du bac des tortues d’eau douce. Vous courrez toujours le risque d’être contaminé par des bactéries nocives, comme salmonella, s’infiltrant dans votre organisme par de petites coupures sur vos mains ; Il vaut mieux donc porter des gants. Avant de plonger vos mains dans l’eau, éteignez absolument le système de chauffage et attendez quelques minutes qu’il se refroidisse avant de le sortir du vivarium. Pendant le nettoyage, transférez temporairement tortues terrestres et aquatiques dans un récipient en plastique, suffisamment spacieux et impossible à escalader.

Le nettoyage du bac

Ne videz jamais le bac en aspirant l’eau à l’aide d’un tuyau en caoutchouc. Si vous souhaitez recourir à un système de siphon, remplissez le tuyau d’eau du robinet, bouchez les deux extrémités à l’aide de vos doigts, puis placez l’une d’entre elles dans le bac ; enfin, retirez vos doigts et laissez couler l’eau dans une bassine.

Vous pouvez également vous procurer un siphon aquatique spécifique. Rincez la cartouche du filtre sous le robinet, en pressant la mousse pour retirer les débris accumulés. Si le bac est de petite taille, versez directement l’eau dans un égout, mais jamais dans un évier de cuisine, où vous risqueriez d’introduire des bactéries nocives. Au moment du remplissage, plongez un thermomètre dans l’eau et vérifiez toujours que la température est correcte avant d’y replacer les tortues.

Les jours chauds d’été, une sortie en plein air fera le plus grand bien aux tortues, notamment à mesure qu’elles grandissent. Un bac d’extérieur doit comporter des pierres pour leur permettre de se dorer au soleil. Les laisser s’ébattre dans une mare de jardin peut sembler une bonne idée ; toutefois, vérifiez que vos protégées ne risquent pas de s’échapper et, si possible, placez un îlot au centre pour leur permettre de se reposer sur la terre ferme. La nuit, rentrez-les absolument.

L’hibernation

Dans les régions tempérées, les tortues eurasiennes terrestres se mettent instinctivement à hiberner à mesure que les jours raccourcissent. À cette période, elles doivent impérativement être en bonne santé et avoir pris suffisamment de poids durant l’été pour pouvoir surmonter la rigueur du jeûne hivernal. Pour l’évaluation de leur condition physique, Il vaut mieux consulter un vétérinaire. Il existe deux mesures décisives : le poids, que vous obtiendrez tout simplement en plaçant soigneusement l’animal sur une balance électronique de précision, et la taille obtenue en mesurant la longueur et la largeur de la carapace.

Pour la litière, coupez des bandelettes de papier journal propre. N’utilisez pas de foin, véritable repaire de moisissures susceptibles d’infecter la tortue durant son sommeil. La température est un élément critique : si le lieu est trop chaud, la tortue ne parviendra pas à s’adapter et épuisera prématurément ses réserves graisseuses ; dans le cas contraire, elle risque littéralement de mourir de froid. Durant l’hibernation, maintenez la température à 4°C ; l’animal émergera au printemps, lors de la remontée des températures.

A cette période, les yeux de la tortue sont parfois un peu collés. Immergez l’animal jusqu’au niveau de sa carapace, afin de le baigner et de lui permettre de boire. L’ajout d’une préparation vitaminée dans l’eau potable devrait aider la tortue à retrouver son dynamisme et stimuler son appétit. Si elle ne mange toujours pas au bout d’une dizaine de jours, faites-la examiner par un vétérinaire, qui détectera tout problème de santé éventuel.