Les chats

Chat d'intérieur = chat obèse?

Chat d’intérieur = chat obèse ?

Si la sédentarité prédispose à la prise de poids, est-ce que l’obésité est tune fatalité pour un chat vivant en appartement ? Non, heureusement ! Une alimentation adaptée et un bien-être assuré au quotidien suffisent à lui faire garder la ligne. La prise de poids Alors que, dans la nature, l’obésité est exceptionnelle chez le chat, 30 à 50% de nos félins domestiques seraient en surpoids, et la majorité serait déjà obèse ! Et, les chiffres vont en augmentant, ce qui est affolant quand on connaît les conséquences de l’embonpoint sur la santé du chat. Car le problème n’est pas esthétique, il est d’ordre médical : en le prédisposant à de nombreuses maladies, le surpoids diminue son espérance de vie.   Un manque d’activité Comme pour l’homme, la sédentarité et l’inactivité des chats citadins font partie des facteurs prédisposant connus. Parce qu’on prend du poids quand on mange plus de calories qu’on en dépense. Or, l’activité physique que peut connaître un chat qui sort, grimpe aux arbres, sur les clôtures et chasse augmente ses dépenses énergétiques et a un certain effet coupe-faim. Le chat d’appartement compenserait, lui, son manque d’activité en…. mangeant ! Plus il mange, plus il grossit et moins il bouge : le cercle vicieux s’installe. La stérilisation La stérilisation est un autre facteur de prise de poids, tant il est vrai que les hormones sexuelles augmentent les besoins énergétiques d’entretien et régulent l’appétit. Mais attention ! L’obésité n’est pas une fatalité chez le chat d’appartement stérilisé. C’est une maladie dont le chat peut guérir, et, surtout, qu’il est relativement facile de prévenir. En fait, tout dépend de la volonté…. du maître !   La psychologie du maître d’un chat obèse… En matière d’obésité féline, la vie en appartement n’explique pas tout, l’attitude du maître compte aussi énormément. En effet, beaucoup confondent amour et alimentation : pour eux, l’embonpoint de leur chat signifie qu’il est bien nourri, donc bien aimé, et qu’il le rend bien. “Quand l’appétit va, tout va”. Sottise ! En croyant bien faire, ces propriétaires mettent en danger la santé de leur animal. Par ailleurs s’installent très vite entre le chat et son propriétaire des rituels générateurs de kilos : qui n’a jamais donné à manger à un chat qui miaule ? “La plainte du chat affamé” est en fait un comportement appris, presque un réflexe conditionné par la récompense : la nourriture. Or, le maître se méprend souvent sur la signification du miaulement et renforce ce comportement : en réalité, le chat miaule seulement pour entrer en contact avec lui ! D’ailleurs, il lui arrive fréquemment de regarder sa gamelle remplie sans même y toucher…. Enfin, sachez qu’en variant la nourriture de son chat, on peut aussi le faire grossir : les félins apprécient généralement la nouveauté en matière d’alimentation et, même s’ils sont rassasiés, ils goûtent au nouveau plat proposé. Au final, ils mangent plus que s’ils avaient toujours le même aliment à disposition et se mettent à grossir.   Le saviez-vous ? Les hormones qui font grossir : Des déséquilibres hormonaux secondaires à une pathologie (diabète, hyperadrénocorticisme) ou à un traitement (prise de progestatifs, de corticoïdes…) interviennent aussi, chez le chat, dans la prise de poids. Voilà pourquoi il est fortement conseillé de consulter votre vétérinaire si votre chat a beaucoup grossi. Mon chat est-il gros ? Pour le savoir, pesez-le régulièrement : montez sur la balance avec lui dans les bras. On parle d’obésité quand le poids est de 15 à 20% supérieur au poids idéal. Par exemple, un Européen d’un poids standard de 4 kg est obèse s’il dépasse 4,8 kg ! Réagissez dès les premiers signes d’embonpoint : apparition d’un bourrelet de graisse sur le ventre, côtes difficilement palpables, chat oisif et gros dormeur. Les conséquences de l’obésité L’obésité est néfaste à la santé et au bien-être du chat, car elle le prédispose aux affections suivantes : diabète sucré arthrose maladies de peau maladies cardio-vasculaires et respiratoires baisse des défenses immunitaires risques anesthésiques pancréatite   La psychologie du chat obèse… L’embonpoint peut cacher un mal-être chez le chat. Les vétérinaires comportementalistes ont l’habitude de voir des chats anxieux et…. boulimiques ! Comme nous nous jetons sur une tablette de chocolat à la moindre contrariété, un chat qui souffre d’anxiété est souvent un gros mangeur, car l’ingestion de nourriture l’apaise momentanément. Les causes d’anxiété sont variées et peuvent être liées à la vie en milieu clos. Si l’obésité peut être parfois la conséquence d’un trouble comportemental, elle modifie également le comportement de votre chat : plus lymphatique, moins joueur, gros dormeur, le chat obèse s’intéresse peu à la vie de famille (sauf aux mouvements dans la cuisine !). Il souffre de ses articulations en raison d’une arthrose galopante et devient moins habille pour se toiletter. La douleur liée aux problèmes de peau ou à l’arthrose peut le rendre irritable et agressif. Soyez attentif !   Des mesures simples Un chat citadin stérilisé a bien moins de besoins énergétiques qu’un chat non opéré qui court la campagne. Ils ne doivent donc en théorie pas recevoir la même alimentation. Celle qui sera réservée au premier sera bien entendu moins énergétique et plus riche en fibres (pour “caler” l’estomac). Privilégiez des aliments industriels haut de gamme annoncés comme “light” ou “pour chats stérilisés” ou encore “pour chats d’intérieur”. Donnez-les en libre-service (les croquettes sont davantage appropriées) et ne changez pas d’aliment : le chat va lui-même se réguler. Des en-cas sont possibles, mais toujours avec parcimonie. Bien évidemment, pour garder la ligne, ces mesures diététiques doivent être accompagnées d’une activité physique régulière. Puisque vous ne pouvez pas vous rendre au parc avec votre chat, faites de votre appartement une salle de sport !    Comment faire maigrir son chat Programmer un régime minceur pour son animal ne s’improvise pas. Un soutien vétérinaire est indispensable, ainsi qu’n bilan médical. En fonction de son état de santé, de son âge, de ses habitudes alimentaires et de son embonpoint, le vétérinaire prescrit une ration adaptée quantitativement et qualitativement à votre chat. Il fixe un objectif de poids et calcule le temps nécessaire pour l’atteindre. L’amaigrissement doit être progressif : on ne doit ni affamer l’animal ni mettre en jeu sa santé (une “fonte” trop rapide a des conséquences néfastes sur son foie). La perte de 20% de son poids devrait prendre entre 4 et 6 mois. La patience est donc de règle. Ainsi, il est inutile de peser votre animal toutes les semaines, une pesée mensuelle suffit.    

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Gérer sa sexualité, une nécessité !

Gérer sa sexualité, une nécessité !

Les manifestations d’une activité sexuelle chez le chat sont peu compatibles avec une vie en appartement. Miaulements et roucoulades incessants, malpropreté, odeurs… que faire pour les éviter ? Les vocalises de la chatte Qu’elle vive seule ou non, dans un appartement ou à l’extérieur, la chatte est régulièrement en chaleur. Contrairement à la chienne, ses chaleurs n’ont pas lieu tous les 6 mois. Cependant, toutes les 2 ou 3 semaines, et ce, pendant une grande partie de l’année : la saison des amours chez les chats dure de février à septembre sous nos climats. Durant les quelques jours (6 en moyenne) que durent ses chaleurs, la chatte ne perd pas de sang, mais est très démonstrative : elle se roule au sol, est très câline, relève son arrière-train quand on lui caresse le dos, roucoule et pousse des miaulements aigus. Ces vocalises deviennent très vite invivables, d’autant qu’elle tente de s’enfuir ! À noter : les chattes atteignent leur maturité sexuelle entre 6 et 10 mois.   Ma chatte est en chaleur toute l’année En appartement, une chatte peut manifester une activité sexuelle en plein hiver, qui serait liée à l’éclairement artificiel. En effet, les chattes sont sensibles à la photo-période : dans la nature, au printemps, les chaleurs sont déclenchées par l’augmentation des jours, et l’anœstrus hivernal correspond aux mois à plus faible luminosité. Le marquage urinaire chez les femelles Le marquage urinaire d’origine sexuelle n’est pas l’apanage des mâles. Pendant leurs chaleurs, les chattes ont des mictions plus fréquentes dans et en dehors de leur bac à litière. Leurs urines chargées de phéromones sexuelles sont très attractives pour les mâles entiers et parfois les mâles castrés ! Les pipis du mâle La puberté chez un chat mâle qui ne sort pas ne passe pas inaperçue : les urines dans le bac dégagent une odeur forte, et, surtout, le mâle marque son territoire. Le marquage urinaire est un comportement normal : stimulé par ses hormones sexuelles, le chat “arrose” des endroits ou des objets stratégiques dans son environnement (coins de murs, canapé, couette…). Il urine en position debout, le dos arrondi, le poil hérissé et la queue bien droite secouée de tressaillements. Puis il pétrit le sol et renifle son urine. La fréquence des marquages est augmentée si plusieurs chats vivent sur le même territoire. Elle est peu liée aux saisons, notamment en appartement. Parallèlement, le caractère du mâle pubère change : il peut devenir plus actif et plutôt bagarreur avec ses congénères (mâles ou chats stérilisés), même s’ils ont toujours vécu ensemble.   Faut-il la faire reproduire ? Dire qu’il faut faire reproduire ne serait-ce qu’une fois sa chatte est une idée reçue issue d’un raisonnement anthropomorphique : une chatte qui n’a jamais connu les “joies de la maternité” n’en sera affectée ni physiologiquement, ni psychologiquement. D’ailleurs, la gestation, la mise bas et la lactation sont des périodes éprouvantes et non dénuées de risques. Et, il n’est pas facile ensuite de placer les chatons et de s’assurer du sérieux des familles d’adoption. Enfin, le comportement maternel de la chatte ne se met en place qu’après la naissance et ne résulte dans un premier temps que d’un ensemble de réflexes instinctifs. Dans le même ordre d’idées, un chat mâle n’a pas besoin de “vivre pleinement sa sexualité”. Le chat ignore qu’il a été castré et ne se sent pas “diminué”. D’ailleurs, un chat castré sur dix conserves des comportements sexuels plus ou moins complets (comportement de monte…).   Une solution : la stérilisation Seule la stérilisation peut faire disparaître durablement les comportements sexuels indésirables. ♣ Chez la femelle Le retrait chirurgical des ovaires (ovariectomie), associé éventuellement à celui de l’utérus (ovariohystérectomie), entraîne l’arrêt définitif des chaleurs et permet donc une meilleure cohabitation. Le recours aux contraceptifs (“pilule pour chats” ou injection de progestatifs) est déconseillé, car ces hormones peuvent entraîner une hypertrophie mammaire (augmentation spectaculaire des mamelles), une prise de poids importante et une métrite, infection de l’utérus nécessitant une opération en urgence. La contraception chimique n’est donc pas une solution à long terme : elle doit être réservée aux jeunes chattes destinées à la reproduction. Dans tous les cas, elle doit se faire sous contrôle d’un vétérinaire. La chatte peut être opérée dès l’âge de 5 ou 6 mois, ou juste après ses premières chaleurs. Outre la disparition des chaleurs, cette intervention permet de prévenir les problèmes génitaux d’ordre infectieux (métrite) ou tumoral (cancer des ovaires…) et surtout de diminuer le risque de développement d’une tumeur mammaire. ♣ Chez le mâle Les problèmes de marquages urinaires du mâle pubère sont rapidement résolus avec la castration (retrait des testicules). S’ils persistent (ce qui reste rare), un trouble comportemental dominé par l’anxiété est à rechercher. L’opération modifie souvent positivement le caractère du chat : il deviendrait plus casanier, moins belliqueux envers les autres chats et plus câlin ! La castration est conseillée dès l’âge de 5 ou 6 mois.    

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L'arrivée du chaton et son adaptation

L’arrivée du chaton et son adaptation

La petite boule de poils va bientôt arriver chez vous et vous vous demandez comment faire pour qu’elle s’adapte au mieux à sa nouvelle maison. Les choses vont se faire naturellement, mais pensez à l’éduquer ! Une arrivée dans le calme Avant l’arrivée de votre petit compagnon, n’oubliez pas d’acheter et de disposer ses divers accessoires : bac à litière, gamelle, arbre à chat, griffoir, couffin, jouets… Son arrivée doit se faire dans le calme pour ne pas l’effrayer. Ouvrez sa cage de transport au milieu du salon et laissez-le découvrir sa maison. Les chatons intrépides iront tout de suite visiter les pièces et escalader les meubles. Les plus timides se cacheront sous un lit ou une armoire et n’en sortiront qu’au bout de plusieurs heures : cette réaction est normale, le chaton se trouve sur un territoire inconnu, il se cache par instinct, le temps d’analyser la situation et d’évaluer le danger. Rassurez-le les premiers jours En adoptant votre chaton, vous venez sûrement de le séparer de sa mère et de sa fratrie : les premières nuits, il peut miauler d’un ton plaintif. Pour le rassurer, laissez-le dormir à vos côtés. Évitez d’aller le chercher la veille d’une semaine chargée en travail. Pour son équilibre psychique, il a besoin d’avoir une mère de substitution, un repère affectif : prenez quelques jours de congés pour que vous fassiez connaissance, qu’il s’attache à vous et s’acclimate vite à sa nouvelle vie.   Le stress alimentaire Il est préférable de lui donner les premiers temps la même alimentation (même marque de boîtes ou de croquettes) que celle qu’il mangeait dans son précédent foyer. Un changement brusque de régime alimentaire associé au stress de l’adoption risquerait d’engendrer chez lui des troubles digestifs. Si vous voulez passer à une autre alimentation, observez une transition sur une semaine. Éduquez-le ! Avant l’âge de 6 mois, votre chaton doit assimiler les bases de son éducation : L’apprentissage de la propreté : sauf exception, lors de l’adoption, les chatons ont déjà appris avec leur mère à utiliser la litière. Pour qu’il repère bien les “toilettes” mises à sa disposition dans la maison, accompagnez-le jusqu’au bac, mettez-le dedans et faites-lui gratter le gravier. Quelques gouttes d’eau de Javel sous la litière le stimuleront. Le contrôle de la morsure et des griffures : votre chaton aura tendance à mordre ou griffer au cours des jeux ? Attention, l’erreur serait de croire qu’il se “fait les dents” et qu’il faut donc le laisser faire. Au contraire, vous devez poursuivre l’éducation débutée par sa mère ; quand son petit lui faisait mal en jouant ou était trop violent avec un autre chaton, elle le réprimandait. Vous devez donc lui apprendre à contrôler sa mâchoire et ses griffes ; dès que le jeu commence à dégénérer, stoppez-le et donnez une claque sur son nez avec votre index. S’il ne se calme pas, prenez-le par la peau du cou, couchez-le sur le flanc et grattez-lui énergiquement le ventre. La tolérance à la manipulation et aux caresses : Pour que votre chaton devienne un chat câlin et facile à soigner, caressez-le et manipulez-le souvent. La socialisation à l’espèce humaine et aux autres animaux : même s’il doit vivre en appartement, votre chaton a besoin de poursuivre sa socialisation afin que, devenu adulte, il soit très tolérant envers les visiteurs et ne développe pas de phobie sociale. Faites-le manipuler par toute personne (enfant ou adulte) qui vient vous rendre visite. Acceptez également qu’il rencontre des chiens équilibrés et qui aiment les chats. Profitez de son arrivée pour adopter un bébé lapin, rat ou cochon d’inde, afin qu’ils deviennent bons amis. L’art et la manière de griffer : le comportement de griffade est naturel chez votre chaton, mais ce dernier peut vite jeter son dévolu sur votre canapé en cuir. Dès son plus jeune âge, apprenez-lui quels sont les substrats interdits et ceux qui sont autorisés. La prévention des conduites dangereuses du chaton : joueur, insouciant et maladroit, il est le candidat idéal pour l’accident ménager, fils électriques mâchouillés, plantes ingérées, escalade du balcon… Soyez vigilant !

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Mon chat peut-il devenir claustrophobe ?

Mon chat peut-il devenir claustrophobe ?

Vous rêvez d’un chat, mais vous avez peur qu’il ne supporte pas de vivre enfermé. Certains chats développent, il est vrai, des troubles du comportement liés à une vie en milieu clos, mais ce n’est pas la règle ! Le quart d’heure de folie Dans ce cas, votre chat se met subitement à courir dans tous les sens, escalade les meubles, tout en émettant des vocalises ! Cette phase de surexcitation dure 1 à 2 minutes et est suivie d’une phase plus où il entame avec frénésie une séance de toilettage. Ce comportement est normal chez les chats d’appartement : il permet d’évacuer le trop-plein d’énergie emmagasiné pendant la journée. Un peu comme nous qui évacuons nos tensions par une activité physique, le chat a besoin de se défouler : ces moments de folie sont nécessaires à son équilibre psychique. D’ailleurs, ils ne sont pas spécifiques des chats d’appartement et se retrouvent chez les chats qui sortent dans le jardin. Le chasseur de chevilles Vous rentrez chez vous et votre chat surgit et vous mord la cheville avant d’aller se cacher, prêt pour une nouvelle attaque ! En fait, le chat adopte un comportement de prédateur envers vous. La cause première de ce comportement agressif est la faim : ces chats sont le plus souvent des chats d’appartement qui ne reçoivent qu’1 ou 2 repas quotidiens. Or le chat est un grignoteur et a besoin d’aller “picorer” dans sa gamelle 10 à 20 fois par jour. Dans le cas contraire, il arrive dans un tel état de faim le soir qu’il s’attaque à tout ce qui bouge. Une distribution de l’aliment en libre-service réduit en général ce comportement, sauf en cas d’anxiété. Elle doit être associée à des jeux et à un enrichissement de son environnement pour qu’il puisse assouvir ses instincts de chasseur (jouets qui roulent, espaces aménagés sur des étagères, par exemple). Le tigre en cage Le mal-être d’un chat en appartement peut s’exprimer par ce que l’on appelle l’anxiété en milieu clos : il est peu câlin, distant et agressif envers ses maîtres. Il s’attaque à tout ce qui bouge (agression prédatrice). Il s’en prend aussi  à la main qui essaie de le caresser (agression par irritation). Le maître tente souvent, à tort, de lui faire peur en criant ou de le punir : leurs relations se dégradent, et le félin, sur le qui-vive, attaque de plus en plus… Les chats qui développent une anxiété en milieu clos sont fréquemment des animaux qui, habitués à sortir, se retrouvent enfermés dans un appartement. La frustration engendre des tensions, de l’anxiété, qui peuvent induire des comportements agressifs. Ceux-ci sont d’autant plus marqués et précoces que le chat a été mal socialisé à l’homme ; s’ajoutent alors des agressions par peur. Pour prévenir l’installation d’un tel comportement, le choix du chat est primordial, mais pas seulement : l’aménagement de votre intérieur, l’enrichissement du milieu de vie du chat, la qualité des interactions ou bien la distribution en libre-service de l’aliment sont primordiaux. Si, au cours d’un jeu, votre chat ou votre chaton ne se contrôle plus et veut vous mordre ou s’il aime se mettre à l’affût pour sauter sur vos chevilles, faites diversion, soit avec un pulvérisateur d’eau, soit en lançant une balle à côté de lui. Quand les séquences d’agression sont trop fréquentes et que la cohabitation devient ingérable, un traitement prescrit par le vétérinaire est nécessaire. Le malpropre La propreté est la qualité première reconnue chez le chat. Or, il arrive que, du jour au lendemain, il se mette à uriner hors de son bac. L’origine de ce problème peut être sexuelle (mâle en rut, chatte en chaleur), médicale (cystite, douleurs articulaires…), ou bien liée au bac. Mais, dans bien des cas, l’origine est psychogène : les marquages urinaires sont alors une manifestation d’un état anxieux ou dépressif. En appartement, ce trouble a des causes variées : déménagement, arrivée d’un autre animal, d’un bébé…. Une absence prolongée du maître ou bien l’ennui peuvent aussi le déclencher. Une malpropreté subite est donc le signal d’alarme d’un mal-être : elle doit amener d’abord à consulter un vétérinaire, puis éventuellement à changer son environnement et vos relations avec lui. Le destructeur Si faire ses griffes sur un arbre à chat ou le canapé fait partie du comportement normal du chat, saccager les papiers peints du salon dénote en revanche un trouble émotionnel. L’exacerbation du comportement de griffade est en effet un signe d’anxiété, générée par une perturbation de son territoire ou des relations avec les personnes du foyer. Les causes sont variées, mais la vie dans un milieu clos exempt de stimuli visuels, d’activités ludiques ou de chasse est un facteur favorisant le développement de ce trouble. Gronder le chat ne sert à rien et ne fait qu’aggraver le trouble.   Le “rolling skin sydrom” Le “rolling skin syndrom” est l’apparition régulière chez le chat de frémissements de la peau du dos, décrits comme des ondes horripilatoires. Il fait partie des signaux d’un état anxieux chez le chat.   Il se lèche beaucoup… L’anxiété et le mal-être d’un chat peuvent aussi s’exprimer par un comportement de toilettage excessif. Comme souffrant d’un toc (trouble obsessionnel compulsif), le chat passe de longues heures à se lécher : ce geste l’apaise et calme ses tensions émotionnelles. Comme la langue râpeuse “casse” le poil qu’elle lèche avec insistance, les chats anxieux ont souvent des dépilations sur le ventre, les flancs et l’arrière des cuisses. Une boulimie peut être associée.    

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Les jeux interactifs dans une maison où se trouvent plusieurs chats

Les jeux interactifs dans une maison où se trouvent plusieurs chats

Un chat doit se concentrer sur sa proie et préparer son attaque. Deux chats ou plus guettant le même jouet se distrairont mutuellement, et l’individu dominant prendra le commandement des opérations, laissant de côté le ou les autres. Les jeux interactifs doivent procurer au chat plaisir et confiance, assurez-vous donc que chaque animal a son propre jouet. Ce n’est pas une réussite si deux chats bondissent en même temps sur le même jouet et se cognent l’un dans l’autre. Le résultat en sera des feulements, des gifles et la fuite d’un des deux, terrorisé. Mais, vous pouvez éviter ça ; ou bien, emmenez les chats l’un après l’autre dans une pièce ou bien, tenez un jouet dans chaque main. C’est difficile au début, mais on s’y habitue. Le secret est de maintenir les jouets à distance suffisante pour que les chats ne se heurtent pas. Vous ne pourrez bien sûr pas imiter aussi bien les mouvements des proies avec deux jouets, mais cela vaut mieux que rien. Vous pouvez aussi embaucher un autre membre de la famille. Contrairement aux fois où il faut administrer des médicaments, vous trouverez en général des volontaires. Si vous avez plus de deux chats, il vous faudra organiser des séances individuelles pour que chacun ait son tour. Vous pouvez toujours essayer des sessions de groupe avec deux jouets (plusieurs sessions seront nécessaires), mais vous devrez vérifier qu’un des animaux ne reste pas en retrait. Assurez-vous que chacun a le temps de jouer et ne mettez pas en contact deux chats qui s’entendent mal. Si vous procédez à des séances individuelles, laissez la radio ou la télévision branchée pour produire un fond sonore destiné aux autres chats, qui couvrira les bruits du jeu interactif.    

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Bien choisir un chat d'appartement

Bien choisir un chat d’appartement

Si tous les chats s’accommodent généralement bien d’une maison avec jardin, il n’en est pas de même d’un appartement : certains ne pourront jamais s’habituer à cet espace restreint, quel que soit son aménagement, et développeront des troubles du comportement. Choisir le chat en connaissance de cause est donc primordial. Renseignez-vous sur ses origines Un chat d’appartement devrait être idéalement un chat né…. en appartement ! Plus précisément, un chat qui a grandi et n’a vécu qu’en appartement, et qui n’a que cet environnement comme référence. En effet, pour les spécialistes du comportement, le milieu de vie du chat devrait être en adéquation avec celui où il s’est développé. Pendant son enfance, le chaton est confronté à de multiples stimuli (images, bruits, odeurs, températures, matières, substrats, animaux…) présents dans son environnement : il s’y habitue rapidement, s’en imprègne et se forge comme un “référentiel de vie”. Si, plus tard, il est placé dans un lieu très différent du point de vue des stimuli, il se met à stresser et aura du mal à s’adapter, tel un chien qui, trouve subitement en ville et panique ! Ainsi, un chat qui a connu, petit, un milieu hyper-stimulant comme peut l’être un jardin, qui en a fait son terrain de jeux, qui y a développé ses talents de chasseur, aura énormément de mal à vivre en appartement, qui, par définition, est beaucoup moins stimulant. Il y sera tel “un lion en cage”. En pratique, évitez d’adopter un jeune chat ayant grandi dans la rue ou dans une ferme. Le mieux est de choisir un chaton né en appartement, chez un particulier ou issu d’un élevage. Si vous adoptez un adulte (dans un refuge…), assurez-vous qu’il a toujours vécu en appartement, sinon il risque de développer des troubles du comportement. Pas d’adoption trop précoce ! La loi est catégorique : un chaton ne doit pas être vendu ni cédé avant l’âge de 2 mois. Sa mère est en effet indispensable à son bon développement comportemental pendant les premières semaines de sa vie. Elle lui apprend à s’auto-contrôler et à ne pas réagir exagérément à tout stimulus. Un chaton adopté avant 8 semaines aura du mal à vivre dans un appartement : hyperactif, hypernerveux, il saccagera les lieux et ne pourra jamais être éduqué. Quel doit être son âge ? si le chat n’est jamais sorti, jeune ou adulte, peu importe son âge au moment de l’adoption. Dans le cas inverse, il vaut mieux choisir un chaton plutôt qu’un adulte et le prendre le plus tôt possible. C’est-à-dire à 2 mois : si le jeune est bien socialisé et si l’appartement est bien aménagé, le passage d’un milieu ouvert (maison avec jardin) à un milieu fermé n’entraînera que peu de frustration à cet âge.   La race, un critère pas anodin Même si cela dépend aussi de l’individu, de son vécu et de l’aménagement du logement, certaines races de chat seraient moins aptes que d’autres à vivre en appartement. Ainsi, les chats dits “géants”, tels que le Maine Coon, le Chat des forêts norvégiennes (ou skokatt) et le Sibérien, ont besoin d’un grand espace de vie. Ils aiment le grand air, car ils ne craignent pas le froid. Un appartement composé de deux ou trois pièces est très insuffisant pour ces chats, sauf s’il donne sur un jardin ou une grande terrasse protégée. Des sorties en laisse et en harnais sont conseillées si ces chats doivent vivre en appartement, quelle que soit sa surface. Des chats très vifs, sensibles et nerveux comme le Bengal, l’Abyssin ou le Somali tournent très vite en rond dans un appartement et ne vivent que pour une chose : tenter de sortir ! Le Bengal, qui a du sang de chat sauvage, peut même ravager votre intérieur et devenir rapidement invivable. Certaines races sont en revanche connues pour aimer le confort douillet d’un appartement : les placides Persans et Ragdoll et les races frileuses comme le Siamois, le Devon Rex, le Cornish Res et, bien sûr, le sphinx ou chat nu ! Plus généralement, un chat de race ou un chat de gouttière peuvent très bien s’épanouir dans un appartement s’il s’est développé dans un endroit clos, petit, comme cela est le cas la plupart du temps dans les élevages.   Le saviez vous ? Mâle ou femelle ? Dans la nature, un chat mâle a un territoire plus grand que celui d’une femelle. Mais cela ne veut pas dire que la femelle soit plus apte à vivre dans un espace restreint comme un appartement. Le mâle a besoin de “visiter” le domaine de vie de plusieurs femelles pour assurer sa descendance. Le problème ne se pose pas en appartement, d’autant plus que les mâles sont généralement castrés. En conclusion, le sexe n’est pas un critère de choix. choisir le bon maître Pour rendre un chat heureux en appartement, il faut aussi trouver le bon maître. Le chat pâtit de sa réputation d’animal indépendant, qui laisse à penser qu’il aime et supporte bien la solitude. Or, un chat domestique a viscéralement besoin de contacts sociaux, d’attention, de câlins et de caresses. Quand il ne peut sortir pour rencontrer des congénères, c’est de vous qu’il a besoin ! Si votre travail vous force à vous absenter 12 heures par jour et si vous passez le week-end à pratiquer des activités à l’extérieur, n’adoptez pas de chat ! L’importance de la socialisation Plus un chat est mal socialisé à l’homme, plus il aura du mal à vivre dans un appartement. C’est logique : un milieu fermé impose une proximité — pour ne pas dire une promiscuité — avec l’homme, source de stress chez un animal qui le craint. Un chat bien socialisé est un chat qui considère l’être humain comme une espèce amie et accepte (et recherche) son contact et ses caresses. La socialisation doit avoir lieu chez le chat avant l’âge de 2 mois : les chats mal socialisés sont ceux qui ont eu peu ou pas de contacts (physiques et bienveillants) avec des personnes pendant cette période. Ils ont instinctivement peur de l’homme, le fuient et refusent ses câlins. Enfermés dans un appartement, ils deviennent de vrais tigres en cage. Il s’agit typiquement de chatons errants recueillis dans la rue à plus de 2 mois d’âge et qu’il est difficile de manipuler dès le départ. Ces “petits fauves” peuvent devenir, avec beaucoup de temps et de patience, des chats de compagnie moins distants et moins peureux, et parfois même câlins s’ils…. ont assez d’espace pour rendre de la distance. “L’apprivoisement” est beaucoup plus périlleux quand ils vivent dans un milieu clos.      

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